Évolution et Réchauffement

La Ville modifie la Taille des Animaux

B.R. - LA RECHERCHE N°537 > Juillet-Août > 2018

Les Parasites Souffrent aussi du Réchauffement

Y.S. - SCIENCE & VIE N°1194 > Mars > 2017

Les Insectes virent au Clair avec le Réchauffement

Un futur aux papillons de moins en moins colorés ! C'est ce que semble prédire une étude menée par Dirk Zeuss, de l'université de Marbourg (Allemagne).

En corrélant les teintes de 473 espèces européennes de papillons et de libellules à leur répartition géographique, il a montré que plus la température est fraîche, plus les ailes et le corps des insectes sont foncés, ce qui leur permet de se réchauffer en stockant plus d'énergie solaire. Au contraire, sous les climats chauds, les insectes clairs sont plus abondants. Or, en comparant des données antérieures à 1988 à celles de 2006, le chercheur a constaté que dans le nord de l'Europe, les libellules deviennent de plus en plus pâles, les espéces claires ayant gagné du terrain avec le réchauffement.

V.E. - SCIENCE & VIE N°1163 > Août > 2014

L'Évolution est Dépassée par le Réchauffement

Incapables d'évoluer suffisamment vite pour s'adapter au changement climatique en cours, de nombreuses espèces de vertébrés risquent de disparaître.

C'est le triste constat établi par Ignacio Quintero et John Wiens, des universités Yale et d'Arizona (Etats-Unis). Si on soupçonnait déjà cette tension, les chercheurs l'ont mesurée précisément, en calculant la rapidité à laquelle des espèces appartenant aux principaux groupes de vertébrés terrestres se sont adaptées à de nouvelles conditions climatiques.
Ils ont pour cela sélectionné 270 paires d'espèces sours, très proches évolutivement. Chaque couple devait répondre à deux critères : vivre sous des climats différents et avoir un ancêtre commun d'âge connu. Les scientifiques ont ainsi pu estimer le temps mis par chaque espèce pour évoluer sous de nouveaux climats. Les résultats sont sans appel : en moyenne, il faut plus d'un million d'années à une espèce pour s'accommoder d'un changement de température de 1°C. Or, d'ici à 2100, le Groupement intergouvernemental sur l'évolution du climat prévoit une hausse globale de 4°C. Les vertébrés devront donc évoluer de 10.000 à 100.000 fois plus vite qu'ils ne l'ont fait jusqu'ici pour supporter ce changement...

L.C. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2013

Le Réchauffement Climatique Rapetisse Plantes et Animaux

C'est la surprenante conclusion de deux biologistes qui ont mené une étude approfondie. La différence de taille serait progressive mais perceptible chez nombre d'espèces.

Le thermomètre qui grimpe aurait-il le pouvoir de rétrécir les êtres vivants ? On connaissait déjà de multiples phénomènes liés au changement climatique : les glaciers fondent, le niveau de la mer monte, les océans s'acidifient, les feux de forêts sont plus fréquents, les périodes de floraison et de reproduction plus précoces... Voilà qu'une étude révèle, à grand renfort de chiffres, un nouvel et pour le moins surprenant impact sur l'écosystème : les plantes et les animaux rapetissent !

À LONG TERME, L'HOMME POURRAIT EN ÊTRE VICTIME

Bien sûr, votre animal de compagnie ne va pas s'atrophier du jour au lendemain, ni l'arbre au coin de la rue se transformer en modeste buisson. La différence de taille est progressive, mais elle apparaît perceptible pour quantité d'espèces, à en croire le travail mené par Jennifer Sheridan et David Bickford. Ces deux biologistes de l'université nationale de Singapour se sont appuyés sur trois types de sources : une compilation des études déjà existantes sur le sujet, des expérimentations menées en laboratoire, et enfin l'analyse d'archives fossiles. Au final, leur conclusion est sans appel. La perte de taille touche aussi bien des plantes que des insectes, des poissons, des oiseaux ou des mammifères.
Les deux scientifiques ont d'abord épluché des publications scientifiques couvrant les dernières décennies : sur 85 espèces étudiées, pas moins de 38 ont vu leur taille diminuer, tels l'ours polaire, le cerf, le mouton, le crapaud commun, le passereau, la mouette, certains iguanes ou tortues. Des expériences à échelle réduite, où l'on expose des organismes à un réchauffement de plusieurs degrés, confirment ensuite cette tendance. Par exemple, à chaque degré supplémentaire (dans l'air ou l'eau), la masse des fruits ou des pousses de diverses variétés de plantes chute de 3 à 17 %. De même, la taille des invertébrés màrins décroôt de 0,5 à 4 % et celle des poissons de 6 à 22 %.
Enfin, les biologistes se sont tournés vers le passé, il y 55,8 millions d'années, quand la température de la Terre a gagné 6°C pendant vingt millénaires. À l'époque, scarabées, abeilles, araignées, guêpes, fourmis et cigales notamment ont perdu de 50 à 75 % de leur envergure ! Et l'homme ? Les travaux de Sheridan et Bickford n'évoquent pas directement le cas de notre espèce. Mais ils avancent déjà des hypothèses sur les mécanismes en jeu : quand le thermomètre grimpe, l'eau et les nutriments manquent, les plantes se raréfient, les herbivores rapetissent faute de nourriture, puis le phénomène touche toutes les espèces via la chaîne alimentaire. À long terme, la pénurie pourrait ainsi se faire sentir dans les assiettes... et peut-être aussi, sur la toise de l'humanité.

R.B. - SCIENCE & VIE > Février > 2012

Le Réchauffement a Retréci les Moutons

Des hivers plus doux ont en fait permis aux plus petits de survivre.

Depuis vingt-cinq ans, les moutons de Soay, un ongulé sauvage vivant sur quelques îles écossaises, perdent du poids, et ce, en dépit du meilleur taux de survie des gros moutons.

Un paradoxe qu'Arpat Ozgul, de l'Imperial College de Londres, vient d'expliquer. Tandis qu'auparavant seuls les plus gros agneaux passaient le cap de leur premier anniversaire, des hivers plus courts et plus doux ont permis à ceux qui grossissaient moins vite de survivre. Et donc de transmettre leur petit gabarit à leur descendance. Le réchauffement climatique a ainsi contrebalancé la sélection naturelle.

C.H. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2009
 

   
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