Un adulte moyen pourrait tenir entre 70 et 80 jours sans manger, à condition de boire. Sans boire, il ne peut plus espérer vivre que 3 jours. C'est ce que rapporte un groupe de médecins qui a suivi des grévistes de la faim entre 2003 et 2004. Mais cette durée peut varier largement en fonction des individus, puisque nous n'avons pas tous les mêmes réserves au départ. Ainsi, dans ce même rapport, les médecins rappellent que des patients obèses soumis à un jeûne thérapeutique sont capables de résister 100 jours. Alors que chez un sujet lambda, la mort peut survenir dès le quarantième jour. APRÈS 10 JOURS : DANGER Entre le dixième et le trentième jour, quand les stocks de sucres et de graisses sont épuisés, le corps n'a d'autre choix que de piocher dans les protéines... et donc de dégrader les tissus. La liste des désagréments s'allonge alors considérablement. L'affamé se sent faible, sa concentration diminue, il a de plus en plus de mal à communiquer. Il a des vertiges, des maux de tête. Ses muscles le font souffrir, sa température baisse. Les douleurs abdominales continuent. Passé un mois, cela devient littéralement invivable. Les complications sévères font leur entrée : insuffisance rénale, hémorragie digestive, ictère... Le corps lâche de partout. Puis l'individu sombre finalement dans le coma. La situation est irréversible. Quant a ceux qui n'ont pas été aussi loin et qui veulent sortir d'un jeûne prolongé, attention au moment de repasser à table : une réalimentation mal gérée peut, elle aussi, être fatale.
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