Si l'hydre, ce petit animal aquatique primitif, est biologiquement immortelle, c'est grâce à l'un de ses gènes, baptisé FoxO.

Telle est la découverte réalisée par Thomas Bosch et ses collègues de l'université de Kiel, en Allemagne. Les biologistes ont en effet montré que la surexpression du gène FoxO permet le maintien d'un stock constant de cellules souches. De quoi renouveler sans fin tous les tissus du corps de l'hydre. À l'inverse, lorsque les biologistes ont inactivé spécifiquement ce gène, les cellules souches de l'animal se sont différenciées en cellules adultes.

Bien que présent dans l'ensemble du monde animal, et donc chez l'homme, ce gène voit son expression diminuer au fil du processus normal de vieillissement... sauf chez l'hydre qui, de fait, ne vieillit pas et ne meurt jamais.

Fourmis trentenaires, pins millénaires, bactéries potentiellement immortelles... La nature compte quelques êtres vivants à la longévité exceptionnelles. Des espèces qui ont développé d'étonnantes stratégies pour résister aux assauts du temps.

Allemagne, le 9 mai 2006 : 700 nanosecondes, une accélération de plus de 5.410.000 g...

Pour la première fois, Thomas Holstein et son équipe ont réussi à filmer, grâce à une caméra ultrarapide enregistrant 1,4 millions d'images par seconde, ce qui pourait bien être le processus cellulaire le plus prompt de la nature : l'explosion, au contact d'une proie, des nématocystes, ces cellules urticantes remplies de poison qui recouvrent les tentacules des méduses, hydre et autres cnidaires.

Littéralement éjecté de ces cellules, le stylet, petite pointe éguisé, peut percer la coquille d'un crustacé avec une pression similaire à celle d'une balle de pistolet, soit plus de 7 gigapascals !

La capacité de régénération de l'hydre fascine les scientifiques. Aurait-elle trouvé le secret de l'immortalité ?