Monde A N I M A L - Eucaryotes - Vertébrés, Tetrapoda,
Mammalia (29 ordres, 153 familles, 200 genres, 6495 espèces)
MAMMIFÈRES MARINS (134 espèces de mammifères marins dans le monde)
Theria, Eutheria, Cetartiodactyla, Cetacea (2 Micro-ordres, 14 familles, 90 espèces)
Mysticeti, Céthacés Mysticètes - Baleines (4 familles, 6 genres, 14 espèces) |
L'Étrange Affaire du Cimetière de Baleines en Californie |

T.A. - SCIENCE & VIE N°1286 > Novembre > 2024 |
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Famille Recomposée : une Baleine Franche Australe Adopte un Baleineau à Bosse
Eubalaena (Eubalaena australis, 3 espèces) et Megaptera (Megaptera novaeangliae, 1 espèce) |

SCIENCE & VIE DÉCOUVERTES N°290 > Février > 2023 |
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Des Baleines Massives mais Furtives |

R.M. - SCIENCES ET AVENIR N°877 > Mars > 2020 |
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La Vie des Baleines dans les Bouchons de Cérumen |

ÇA M'INTÉRESSE N°456 > Février > 2019 |
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Rapprochement Est-Ouest entre Baleines |

R.M. - SCIENCES ET AVENIR N°862 > Décembre > 2018 |
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Les Baleines Sautent pour Crier |

J.L. - SCIENCES ET AVENIR N°480 > Février > 2017 |
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Les Baleines profitent du Passage du nord-ouest |
Les baleines boréales (Balaena mysticetus) vivant des deux côtés du continent nord-américain profitent du recul de la banquise arctique pour se rencontrer, racontent des chercheurs groenlandais.
Suivies par satellite grâce à des balises, deux baleines, l'une d'Alaska, l'autre du Groenland, ont fréquenté en août les mêmes eaux du Nord canadien pendant 10 jours avant de retrouver leur région d'origine. C'est la première fois qu'est apportée la preuve d'une telle rencontre.
L.C. - SCIENCES ET AVENIR N°777 > Novembre > 2011 |
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Leurs Excréments sont un Bienfait pour l'Océan |

Chasser les baleines parce qu'elles épuisent les stocks marins ? Faux, viennent de démontrer deux études. Car leurs excréments sont une vraie manne pour le plancton... et donc pour la pêche !
En raison d'une chasse intensive, certaines espèces de cétacés (ici, une baleine à bosse) sont en voie de disparition... Une raréfaction qui, en fait, fragilise la chaîne alimentaire, car les excréments des baleines (en rouge), riches en nutriments, favorisent le développement du phytoplancton dont se nourrissent les poissons.
Les baleines vont-elles avoir la vie sauve grâce à leurs excréments ? Depuis des années, les partisans de la chasse reprochent aux cétacés d'épuiser les stocks de poissons. Hideki Moronuki, chef de la section baleinière à l'Agence des pêches japonaise, affirmait encore en 2006, lors des négociations à la Commission baleinière internationale, qu'il fallait chasser la baleine "pour préserver les ressources marines". Mais voilà que deux études scientifiques lui offrent une cinglante répartie : loin de concurrencer les pêcheurs, les baleines, et peut-être même l'ensemble des mammifères marins, seraient en réalité leurs alliés ! Et ce grâce à leurs fèces : riches en nutriments, celles-ci favorisent le développement du plancton, et donc dynamisent la pêche.
Si ces bienfaits sont longtemps passés inaperçus, c'est parce que les scientifiques avaient sous-évalué l'importance d'un phénomène : les excréments des mammifères marins vont à contre-courant. Dans les océans, la matière fécale circule principalement de haut en bas : les déchets des poissons et petits crustacés sombrent vers le fond. Les baleines, en revanche, s'alimentent en profondeur et défèquent près de la surface, où elles viennent respirer et se sociabiliser.
FAITS & CHIFFRES
Bien que la chasse commerciale soit interdite depuis un moratoire de 1982, deux autres formes restent pratiquées : la chasse de subsistance, autorisée à des fins alimentaires (352 baleines tuées en 2008), et la chasse scientifique, pour la recherche (1004 baleines tuées par le Japon de juin 2008 à mars 2009). |
DE PRÉCIEUX NUTRIMENTS
Leurs excréments semi-liquides flottent alors dans la zone euphotique - les premiers mètres baignés par la lumière du soleil - qui s'avère être le lieu de vie du phytoplancton. Lequel se nourrit donc de cette manne que lâchent les baleines dans leur sillage. Au final, les géants des mers jouent un rôle central dans l'équilibre de la chaîne alimentaire marine : ils font remonter vers la surface des nutriments, tel l'azote et le fer. Joe Roman (université du Vermont) et James McCarthy (Harvard) ont calculé que les baleines et les phoques du golfe du Maine, sur la côte nord-est des Etats-Unis, rejettent 23.000 tonnes d'azote chaque année, soit davantage que toutes les rivières de la région ! L'équipe de Stephen Nicol, de la Division antarctique australienne, a analysé les excréments de quatre espèces de baleines à fanons de l'océan Austral : ils recèlent approximativement 10 millions de fois plus de fer que l'eau de mer ! Or, tous ces nutriments engendrent un cycle d'abondance : ils servent de nourriture aux algues et aux végétaux microscopiques, qui eux-mêmes alimentent les poissons. Supprimer les baleines revient donc à affaiblir la base de la chaîne alimentaire des océans et, partant, les ressources halieutiques.
ILS FONT AUSSI BAISSER LE BILAN CARBONE
Les excréments de baleines ont un autre effet précieux : en faisant prospérer le phytoplancton, des micro-organismes qui assimilent le C02 de l'air, ils accélèrent cette pompe à gaz carbonique qu'est l'océan. L'Australien Trish Lavery a ainsi calculé que les 12.000 cachalots de l'océan Austral produisent environ 160.000 tonnes de C02 en respirant, mais en absorbent 400.000 en déféquant. Près de 240.000 t de carbone disparaissent donc, au final, de l'atmosphère : soit l'équivalent des émissions annuelles de plus de 40.000 Français... |
C.H. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2005 |
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Le Pou de la Baleine en dit long sur Elle |
Pour comprendre l'évolution des baleines, il vaut mieux se pencher sur leurs poux !
C'est la drôle d'idée qu'a eu l'équipe de Jon Seger, biologiste à l'université de l'Utah : passant toute leur vie accrochés aux baleines, ces "poux" (qui sont en fait des crustacés Cyamus) partagent la même histoire que leurs hôtes. Et comme ils sont plus nombreux et qu'ils se reproduisent plus vite, les chercheurs disposent de beaucoup plus d'éléments pour ébaucher un arbre généalogique.
Ainsi, de la même façon que nos poux avaient permis l'année dernière de révéler que l'homme moderne avait été en contact avec une branche humaine archaïque, ces poux de baleine ont permis de démontrer que les différentes sous-espèces de baleines franches ont un ancêtre commun dont elles ont divergé il y a 5 ou 6 millions d'années. Ces poux ont aussi montré que les populations de baleines de l'Atlantique et du Pacifique Nord, aujourd'hui très réduites, étaient il y a peu aussi abondantes que celles du Sud. Une diminution qui pourrait être imputée à la chasse...
C.H. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2005 |
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