Le Niveau des Mers

On sait où le Niveau des Mers s'Élève le Plus

L'élévation du niveau des mers est très loin d'être uniforme à la surface du globe.

Voici ce qui ressort de la carte publiée par l'Agence spatiale européenne fin septembre, et sur laquelle apparaissent les variations du niveau marin enregistrées depuis 18 ans par les satellites. Si la mer monte en moyenne de 3 mm par an sous l'effet conjoint de la dilatation thermique de l'eau et de la fonte des glaciers et calottes polaires, ce chiffre cache en réalité de fortes disparités régionales. Ainsi, le niveau des mers s'est élevé de 12 mm/an dans la mer des Philippines, le sud de l'océan Indien et au large du Groenland, alors qu'il s'est abaissé d'autant au large du Japon et des côtes Californiennes ! Une hétérogénéité qui s'explique par des variations dans le stockage de chaleur par les eaux de surface, et le renforcement ou la diminution des courants marins à l'échelle décennale. "Les évolutions les plus fortes, positives ou négatives, sont localisées dans les régions de fort courant océanique, comme le Gulf Stream dans l'antlatique ou le Kuroshio dans le Pacifique", constate Paolo Cipollini, du Centre national d'océanographie de Southampton (Royaume-Uni).

0,5 mm : c'est la précision de la carte de la surface des océans.
95 % des océans sont cartographiés tous les 10 jours par le satellite Jason 2.
20 ans de surveillance continue du niveau des océans depuis le lancement de l'ERS-1 en 1991 jusqu'au satellite Jason 2.

E.H. - SCIENCE & VIE > Décembre > 2012

Le Niveau des Mers n'est Pas le Même Partout

L'altitude de la surface de l'Atlantique au large de l'Islande et celle de l'océan Indien au sud de l'Inde présentent un écart de près de 200 m !

En cause ? Avant tout, l'attraction gravitationnelle exercée par les masses de matière terrestre qui se cache sous l'eau. Cette force varie tout autour du globe en fonction des reliefs sous-marins, et surtout de la densité de la croûte et du manteau terrestres. Résultat : l'eau s'accumule là où l'attraction est la plus importante - là où il a le plus de masse. Ainsi, un volcan sous-marin de 2 mm de hauteur élève la surface de l'océan de 2 m sur un rayon de quelques dizaines de kilomètres : il y provoque une bosse ! Mais d'autres facteurs entrent en jeu. La lune, par exemple, déforme les nerfs par son attraction, conférant à la terre une vague allure de ballon de rugby qui pointe vers elle (3 m de différence entre les axes du ballon). Par des effets locaux près des côtes, l'écart peut même atteindre 20 m : c'est le cas dans la baie d'Ungava et de Fundy, au Canada. Autres paramètres perturbateurs : la température et la salinité de l'eau. Leur inhomogénéité contribue à élever ou à abaisser le niveau des mers de quelques dizaines de centimètres. Et elle crée aussi des courants marins, qui, du fait de la rotation de la Terre, sont soumis à la force de Coriolis et déforment donc l'océan. Le Gulf Stream, qui va de la Floride au Groenland, fait ainsi apparaître un boulet de 1 m sur une largeur de 100 km. Et, pour finir, lorsqu'un puissant cyclone passe au-dessus d'une masse d'eau, la pression de l'air est tellement amoindrie que le liquide peut s'élever de 2 m. Autant d'effets qui s'ajoutent aux vagues pour bosseler la surface des mers tout autour de la planète bleue.


B.R. - SCIENCE & VIE > Août > 2010
 

   
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