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Le Virus Ebola

Première Bataille Gagnée contre Ebola


A.M. - POUR LA SCIENCE HS N°113 > Novembre-Décembre > 2021

Le Retour d'Ebola lié à la Précedente Vague

A.M. - POUR LA SCIENCE HS N°113 > Novembre-Décembre > 2021

Ebola perdure chez les Survivant

H.R. - SCIENCES ET AVENIR N°889 > Mars > 2021

Ebola Réapparaît en Guinée et RDC

L.C. - LE MONDE > 17 Février > 2021

Ebola de Retour au Congo

J.T. - LE MONDE > 3 Juin > 2020

Un Anticorps efficace contre toutes les Formes d'Ebola

M.N. - SCIENCES ET AVENIR N°866 > Avril > 2019

Aux Sources d'Ebola

W.R.-P. - POUR LA SCIENCE N°497 > Mars > 2019

Virus Ebola : État d'Alerte Maximale

L'Afrique subit actuellement la crise la plus grave depuis la découverte du virus responsable de cette fièvre hémorragicue, en 1976. Des traitements expérimentaux sont à l'étude.

D'une ampleur sans précédent, l'épidémie d'Ebola qui frappe actuellement la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia et le Nigeria est désormais "hors de contrôle" selon l'OMS qui a décrété au début du mois d'août, l'état "d'urgence de santé publique de portée mondiale". Les quatre pays ouest africains avaient avoué le 13 août leur impuissance à juguler la crise. Alors qu'en avril, elle semblait marquer le pas, l'épidémie entamée en décembre de l'année dernière, a repris sa mortelle progression. Provoquée par le virus Ebola de la souche Zaïre, la plus virulente et la première à avoir été identifiée en 1976, la maladie menace désormais et pour la première fois d'essaimer sur d'autres continents.
Depuis le début de l'année, cette fièvre hémorragique, l'une des plus dangereuses qui soit avec une mortalité oscillant entre 50 et 90 % des cas, a déjà tué plus de 1200 personnes en Afrique de l'Ouest, et l'OMS estime l'ampleur de l'épidémie "largement sous-estimée". Interrogé mi avril (N°807) par Sciences et Avenir, Eric Leroy, directeur du Centre international de recherches médicales de Franceville (Gabon) s'était montré plutôt rassurant : "L'épidémie de cette année n'est ni la plus mortelle, ni celle ayant duré le plus longtemps", nous déclarait-il alors. Pourtant, quelques semaines plus tard, loin d'être jugulée, l'épidémie connaissait une nouvelle flambée, obligeant divers pays frontaliers de ceux touchés par le virus (dont le Sénégal, le Cameroun, le Kenya, la Guinée-Bissau et la Guinée équatoriale) à fermer leurs frontières. Pourquoi pareil retournement de situation ?

Il faut éviter tout contact avec une personne infectée
Eric Leroy explique que "quelques malades auront échappé à la surveillance sanitaire et propagé le virus en dehors des zones de confinement. La zone épidémique s'étend désormais sur une distance de plusieurs milliers de kilomètres impossible à couvrir et à surveiller". Le spécialiste précise aussi que la propagation d'Ebola "profite malheureusement des habitudes culturelles africaines en matière d'inhumation au cours desquelles le mort est pleuré desjours durant et abondamment touché par les proches. Or, tout contact avec une personne infectée est à risque".
Dans ces conditions, il est difficile d'adopter des mesures prophylactiques. D'autant que la communication avec la population de l'ouest du continent se révèle plus difficile qu'en Afrique centrale, d'une certaine façon plus proche culturellement de l'Europe et des États-Unis. "À l'ouest, on a affaire essentiellement à une population animiste ou musulmane qui parle une langue vernaculaire. Sans oublier que toute la région est depuis un demi siècle la proie de guerres civiles incessantes qui ont gravement mis à mal le tissu social", résume Eric Leroy. Maintenant que l'Afrique de l'ouest se retrouve directement sous la menace, l'OMS et les instituts spécialisés (Pasteur...) semblent enfin avoir pris la mesure de l'épidémie. Plusieurs pistes médicamenteuses ont été relancées, dont celle du sérum curatif MZapp, un cocktail d'anticorps monoclonaux mis au point par la firme américaine Mapp Biopharmaceuticals. Des candidats vaccins préventifs sont également à l'étude mais, dans ce domaine, tout reste à faire. Jusqu'à la présente épidémie, les compagnies pharmaceutiques ne voyaient pas l'intérêt d'investir dans des traitements contre Ebola", se désole Éric Leroy. De plus, l'efficacité des traitements en cours d'expérimentation apparaît très variable. Si le MZapp donne des résultats positifs sur les deux tiers des patients, il doit impérativement être injecté dans les 48 heures qui suivent l'infection, soit avant l'apparition des symptômes, ce qui restreint considérablement son utilisation. Toutefois, face à l'urgence, le codécouvreur du virus, le Belge Peter Piot a appelé à tester en Afrique les traitements expérimentaux existants. La suite ? impossible à prévoir. "Nous nous trouvons à un niveau de développement de l'épidémie où trop d'inconnues sont en jeux", résume Eric Leroy. Tout juste les autorités sanitaires continuent-elles d'estimer très faible, étant donné la surveillance mise en place, le risque que le virus débarque dans un pays industrialisé comme la France.

55 % : Le taux de mortalité de l'épidémie en cours au 19 août 2014. Un chiffre forcément "sous-estimé" pour comptabiliser toutes les victimes.
1976 : L'année où le virus fut repéré pour la premiere fois sur les rives de la rivière Ebola, au nord du Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo).
8 jours : La durée moyenne de la période d'incubation de la maladie durant laquelle la personne infectée n'est pas contagieuse. Aucun traitement ni vaccin n'existent à l'heure actuelle.

H.R. - SCIENCES ET AVENIR N°811 > Septembre > 2014

Le Plus Dangereux Virus du Monde ne sera Bientôt plus Invinsible

Lorsque le virus Ebola infecte l'organisme, une course contre la montre débute avec le système immunitaire... et elle est presque toujours gagnée par le virus. Un traitement permettrait d'agir jusqu'à 48 h après l'infection.

Avec une mortalité estimée à près de 90 % pour certaines souches, le virus Ebola est considéré comme l'un des plus dangereux du monde. Or, pour la première fois, un traitement semble capable de contrer cette fièvre hémorragique foudroyante.
Une équipe canadienne (université du Manitoba) vient de mettre au point sur des singes le premier traitement expérimental efficace 24 à 48 heures après l'infection. Jusqu'à présent, les rares médicaments testés, avec un succès très relatif, devaient être administrés dans les minutes qui suivaient la mise en contact du primate avec le virus pour espérer donner un résultat. Le nouveau traitement repose sur une combinaison de trois anticorps monoclonaux, des molécules capables de bloquer la multiplication du virus en ciblant trois zones d'une protéine située à sa surface. Lorsque ces anticorps ont été donnés 24 heures après l'infection, 100 % des macaques ont survécu. Passé 48 heures, le taux est tombé à 50 %. Mais ces résultats sont les meilleurs jamais enregistrés depuis la découverte du virus, en 1976, à l'occasion des premières flambées épidémiques en Afrique de l'Ouest.

K.B. - SCIENCE & VIE > Août > 2012

Un Cousin du Virus Ebola a été Découvert en Europe

Ce sont des chauves-souris de Schreiber qui portaient le virus. Il a été baptisé Lloviu, du nom de la grotte espagnole d'où provenaient les animaux.

Une équipe hispano-américaine a identifié en Europe, sur des cadavres de chauves-souris de Schreiber, un virus de la même famille (filoviridae) que le virus Ebola, responsable de fièvres hémorragiques en Afrique.

Faut-il craindre une contamination humaine ? D'ordinaire les chauves-souris porteuses de filovirus ne sont pas malades et peuvent disséminer le virus chez l'homme. Ici, il semblerait qu'elles meurent en moins de dix jours. Ce qui diminuerait donc les risques de transmission à l'homme.

M.K. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2012

Il est Possible de s'Immuniser contre le Virus Ebola

Au Gabon, 15,3 % de la population rurale possède des anticorps contre le virus Ebola.

"Ces anticorps sont des marqueurs de l'immunité ; leur présence signifie qu'il y a eu contact avec le virus", explique Eric Leroy, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement du Gabon. Une vaste étude englobant 4349 habitants de 220 villages a mis en évidence de fortes disparités géographiques. Tandis que moins de 3 % des habitants de zones lacustres possèdent des anti-corps, ce taux monte à plus de 20 % dans certaines zones forestières, et ce bien qu'il n'y ait pas eu d'épidémie à ces endroits. Or, ces forêts abritent d'importantes populations de chauves-souris, connues pour être le réservoir naturel d'Ebola. "Ces personnes ont peut-être développé des anti-corps après avoir consommé des fruits souillés par la salive des chauves-souris", suggère Eric Leroy. La faible charge virale présente dans celle-ci et l'exposition du virus à l'air libre expliqueraient le fait qu'Ebola n'ait provoqué qu'une forme modérée de la maladie.

C.H. - SCIENCE & VIE > Avril > 2010

Ebola est Devenu Inoffensif... en Labo

La recherche sur le virus Ebola pourrait enfin avancer à grands pas. En effet, l'équipe du virologue Yoshihiro Kawaoka, de l'université du Wisconsin, a réussi pour la première fois à le rendre inoffensif en laboratoire.

Or, seule une demi-douzaine de laboratoires dans le monde, hautement sécurisés et donc coûteux, peuvent étudier ce virus très pathogène, qui tue de 50 à 90 % de ses victimes.

C'est en lui retirant le gène VP30, lié à sa reproduction, que les chercheurs ont pu le désarmer, avant de le confiner dans des cellules pouvant lui fournir la protéine manquante codée par ce gène. Le virus reste ainsi capable de se répliquer, mais uniquement dans ces cellules spécifiques. Il n'est donc plus infectieux.

En ouvrant l'étude d'Ebola à d'autres laboratoires, cette découverte devrait accélérer la quête d'un traitement ou d'un vaccin, inexistants à ce jour.

M.-C.M. - SCIENCE & VIE > Mars > 2008

Les Chauves-souris Transmenttent Ebola

Certaines espèces de chiroptères sont porteuses du virus Ebola et seraient la source de contamination de l'homme.

La fièvre Ebola qui avait fait 186 morts en 2007 en République démocratique du Congo est due à des chauves-souris frugivores dont la migration fut massive cette année-là, confirment Eric Leroy (IRD/université de la Méditerranée) et ses collègues.

Le premier cas connu est celui d'une femme de 55 ans qui avait lavé le corps d'une fillette décédée et contaminée par son père. Ce demier avait acheté sur le marché des chauves-souris fraîchement tuées. Le virus a pu être transmis au père via leur sang, puis à la fille via la transpiration. La surveillance des routes migratoires des chauves-souris frugivores pourrait permettre de devancer la propagation d'Ebola.

M.-C.M. - SCIENCE & VIE > Mars > 2008
 

   
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