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La Grippe A (Mexicaine) - H1N1

Le Cuivre, une potentielle Arme contre la Grippe A

Des nouvelles recherches menées par l'Université de Southampton montrent que le cuivre est capable d'inactiver le virus H1N1, responsable de la grippe A, en à peine quelques heures.

Ces nouveaux résultats plaident pour l'utilisation d'objets et de surfaces en cuivre dans certains lieux publics comme moyen de limiter les risques de propagations de la grippe A. Déjà homologué par l'Agence américaine de Protection de l'Environnement (EPA) aux États-Unis en tant qu'agent antibactérien en 2008, le cuivre est l'objet de nombreuses recherches et expérimentations en matière de santé publique à travers l'Europe (maladies nosocomiales, légionellose).

Une nouvelle étude dirigée par le Professeur Bill Keevil, Directeur de l'Environmental Healthcare Unit à l'Université de Southampton révèle que le cuivre est efficace pour neutraliser le virus de la grippe A (H1N1). Les résultats de cette étude ont été présentés au deuxième sommet mondial annuel sur les antiviraux BIT Life Sciences, lors d'une conférence consacrée aux défis de la mondialisation pour la santé. Les conclusions de l'équipe scientifique concernant les applications potentielles sont nombreuses et prometteuses : placer des surfaces de contact en cuivre ou en alliage de cuivre dans les lieux publics, comme les transports en commun, contribuerait à prévenir la propagation de l'infection.

"Avec la menace constante d'une contamination par des virus grippaux, tels que le H1N1, il existe un besoin réel et pressant d'utiliser toutes les mesures appropriées et efficaces présentant des qualités antimicrobiennes éprouvées. Des études ont révélé à plusieurs reprises que l'utilisation du cuivre comme matériau de surface dans les lieux fréquentés par le public, les établissements de santé ou les zones de préparation des aliments pouvait considérablement limiter et réduire la propagation de maladies infectieuses", déclare le Professeur Keevil.

Le cuivre pourrait ainsi jouer un rôle essentiel en tant que barrière, empêchant la propagation d'agents pathogènes nocifs en complément des pratiques habituelles de contrôle des infections comme les mesures d'hygiène ou le développement de vaccins antiviraux.

L'étude du Professeur Keevil a impliqué une série de tests d'incubation du virus de la grippe A sur des surfaces en cuivre et en acier inoxydable. Les résultats ont montré qu'après 24 heures, 500.000 organismes viraux étaient toujours potentiellement infectieux sur l'acier inoxydable. Sur le cuivre, après seulement une heure d'incubation, 75 % des virus étaient éradiqués. Et après 6 heures, seuls 500 organismes restaient actifs.

Les conclusions de ces recherches s'ajoutent aux études antérieures qui avaient déjà confirmé précédemment l'efficacité du cuivre contre des bactéries pathogènes comme l'E. Coli, la Salmonella et le staphylocoque doré résistant à la méticiline (SARM). Ces tests avaient établi que les surfaces en cuivre tuent plus de 99,9 % des bactéries spécifiques (y compris le SARM) dans les deux heures et continuent à éradiquer plus de 99 % de ces bactéries, même après une contamination répétée.

L'utilisation de cuivre dans les lieux publics comme mesure sanitaire préventive est de plus en plus reconnue. En 2008, l'Agence américaine de Protection de l'Environnement, également connu comme EPA, a homologué le cuivre et ses alliages en tant qu'agents antimicrobiens capables de lutter contre certaines bactéries responsables d'infections potentiellement mortelles. Le cuivre, le bronze et le laiton sont les premiers matériaux de surface officiellement autorisés à revendiquer des propriétés sanitaires aux États-Unis et à pouvoir être commercialisés pour leurs vertus en matière de santé publique.

Ainsi, plusieurs expérimentations sont actuellement menées en Europe afin d'évaluer le potentiel du cuivre dans la lutte contre les infections nosocomiales, lorsqu'il est placé directement en milieu hospitalier. Une étude en cours à l'hôpital universitaire Selly Oak de Birmingham, a démontré que les poignées de portes et robinets fabriqués en cuivre comptaient 95 % de germes en moins à leur surface que ceux fabriqués en matériaux usuels. Par ailleurs, lors d'une expérience conduite à la clinique Asklepios de Wandsbeck près d'Hambourg, les chercheurs ont pu observer une diminution du nombre de patients atteint de maladies nosocomiales au sein du service-test.

"Ces expérimentations grandeur nature confirment les avantages du cuivre pour la santé publique. Le cuivre, le laiton et le bronze sont capables de tuer les micro-organismes nocifs et potentiellement mortels", ajoute le Professeur Keevil.


Le Virus A (H1N1) infectait le Porc depuis des Années

Une souche virale identique à 90 % à A (H1N1) circule depuis 9 à 17 ans chez le porc, sorte de "melting-pot" à virus.

Le virus A (H1N1) est bien un virus porcin. Sa carte d'identité génétique, décryptée par une équipe internationale, révèle qu'il est issu d'une combinaison inédite de deux virus porcins déjà connus, résultant d'un mélange de virus humains, porcins et aviaires.
Le "croisement" final, ayant abouti à la version actuelle du virus, se serait effectué lors du transport de porcs entre l'Amérique du Nord et l'Eurasie. La première transmission à l'homme aurait eu lieu plusieurs mois avant la reconnaissance officielle du premier cas. Pour retracer l'origine du virus, l'équipe a comparé les gènes de A (H1N1) à ceux de 796 virus grippaux et a ainsi pu dater son émergence. Et il y a de quoi tomber des nues : une souche virale identique à plus de 90 % à la version actuelle circule chez les porcs depuis 9 à... 17 ans ! Sans que personne ne s'en soit inquiété. Un manque de vigilance qui, selon les chercheurs, est en cause dans la propagation du virus. Le porc est en effet une sorte de "melting-pot" chez qui virus humains, aviaires et porcins se recombinent constamment et en toute discrétion.

M.Co. - SCIENCE & VIE > Août > 2009

La Vie quotidienne se grippe à Mexico

Le maire de Mexico a ordonné la fermeture préventive des lieux publics comme les cafés ou les bars. Les mesures de fermeture engendrent des pertes journalières de plus de 22 millions d'euros.

"C'est facile de nous obliger à fermer notre café, mais comment allons-nous vivre ? Ils me disent que c'est pour ma santé, mais j'ai le choix entre mourir de cette maladie ou mourir de faim", se lamente Rene Perez Lozano, à Mexico.

La mairie de la capitale mexicaine a ordonné, mardi, la fermeture de tous les restaurants, cafés, bars, cabarets, discothèques et dancings de la ville, pour une semaine au moins, afin de contenir la grippe porcine qui pourrait avoir fait 159 morts dans le pays. Seule la vente à emporter est autorisée. Chaque jour de fermeture coûte au secteur quelque 30 millions de dollars, et 108 millions de dollars [82 millions d'euros] à l'ensemble de l'économie de la capitale, a affirmé à l'AFP le président de la Confédération patronale de la République mexicaine (Coparmex). Juan de Dios Barba.

Le secteur touristique très exposé

De même, les autorités ont mis en place mardi un dispositif pour éviter la vente de nourriture dans la rue. Toutefois, de nombreuses cuisines en plein air qui vendent des tacos et autres plats typiques mexicains restaient ouvertes dans les rues de la capitale. À Mexico, où les mesures préventives ont nettement réduit l'activité économique, le maire n'a pas non plus écarté l'éventualité d'imposer le port du masque chirurgical aux usagers du métro, dans lequel voyagent 4,5 millions de personnes chaque jour en période normale. Le gouvernement a aussi annoncé la fermeture de "tous les sites archéologiques" du pays, et cela jusqu'à nouvel ordre. Le secteur touristique risque de pâtir de la grippe encore plus dans les jours à venir. La France a en effet proposé aux autres pays européens de suspendre les vols vers le Mexique. Un choix qui doit être discuté aujourd'hui à Luxembourg.

Premiers décès au États-Unis

La grippe porcine a fait son premier mort aux États-Unis, avec le décès hier d'un jeune enfant mexicain au Texas. Âgé de 23 mois, il était venu avec ses parents visiter de la famille. La situation a été jugée "grave" par le président Barack Obama. Le pays recense désormais 91 cas dans dix Etats. À part le Mexique et les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Canada (13) et la Nouvelle-Zélande (14). En Espagne, 10 malades ont été recensés dont le premier cas d'une personne contaminée alors qu'elle n'avait pas voyagé au Mexique. L'Égypte a décidé, hier, l'abattage immédiat de son cheptel de porcs, estimé à environ 250.000 bêtes, pour éviter l'apparition de cette grippe sur son territoire.

C'est le premier pays au monde à prendre une telle mesure. L'Organisation Mondiale de la Santé étudiait hier un éventuel passage à la phase 5 de l'alerte pandémiqué (sur 6), signifiant que la pandémie est "imminente".

20 Minutes > 30 Avril > 2009

Trois pandémies de grippe ont été recensées au siècle dernier :
- la grippe espagnole de 1918 - 1919 à virus H1N1 qui fît 60 millions de morts.
- la grippe asiatique en 1957 à virus H2N2 qui fît 4 millions de morts.
- la grippe de Hong Kong en 1968 à virus H3N2 qui fît 2 millions de morts.


Les épidémiologistes de l'OMS et de la FAO redoute une nouvelle pandémie, qui pourrait avoir comme origine le nouveau virus H5N1 "hautement pathogène" apparu en 1998 à Hong-Kong, dit de la Grippe aviaire, potentiellement aussi dangereuse que la grippe espagnole.
Une estimation de la banque mondiale et de l'ONU porte à 71 millions le nombre de morts qu'une telle pandémie pourrait induire et à 3000 milliards de dollars son coût pour l'économie mondiale. Les mesures prises semblent avoir permis une baisse du nombre de cas et du nombre de nouveaux pays touchés de 2006 à 2008.
Wikipedia > Novembre > 2008

Grippe Mexicaine - La France se Prépare

Alors que deux personnes sont en observation dans un hôpital parisien, Nicolas Sarkozy a organisé hier une réunion pour faire le point sur la situation.

Avec deux cas probables sur trente-deux suspects, la France n'est plus épargnée par la menace de la grippe mexicaine. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé hier soir d'élever son niveau d'alerte à 5 sur une échelle allant jusqu'à 6, prévenant de l'imminence de la pandémie. Dans la matinée, Nicolas Sarkozy avait réuni à l'Élysée plusieurs ministres et responsables des services de santé pour faire le point sur la situation. À l'issue de ces discussions, le gouvemement a décidé de demander à l'Union européenne, qui se réunit aujourd'hui, de convoquer un conseil extraordinaire des transports visant à suspendre les vols à destination du Mexique. Lors de la réunion, Nicolas Sarkozy a également appelé à "un pilotage européen renforcé" pour faire face au virus.

Deux cas fortement suspectés

Alors que le Texas a décrété l'état d'urgence après un premier décès lié à la grippe hors des frontières du Mexique et que les pays voisins de la France sont déjà touchés (lire encadré), un homme et une femme actuellement hospitalisés à Paris sont probablement contaminés par le virus H1N1. Françoise Weber, directrice de l'Institut de veille sanitaire (InVS), a toutefois signalé hier que ces personnes ne présentaient aucun "symptôme sévère", ajoutant que leurs résultats seraient connus avant la fin de la semaine et que dans cette attente, ces deux personnes étaient isolées et traitées.

Précautions à observer

Concrètement, il est déconseillé aux Français de se rendre au Mexique. Aux voyageurs qui maintiennent leur déplacement, le Quai d'Orsay demande d'appliquer certaines règles de précautions, comme d'éviter les lieux publics. Le gouvernement rappelle par ailleurs depuis plusieurs jours que les consommateurs ne courent aucun risque à manger de la viande de porc. Une attitude diamétralement opposée à celle de l'Egypte, qui a annoncé hier l'abattage immédiat de tous les porcs sur son territoire.

Un plan prêt à l'emploi

Forte de l'expérience de la pneu mopathie atypique (Sras) ou de la grippe aviaire, la France a déjà dans ses cartons un plan pour faire face à une pandémie grippale. Conçu par le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), il explique comment assurer la continuité des activités de secteurs indispensables comme l'eau et l'électricité en cas d'absentéisme massif dû à une pandémie. Ce plan compte une dizaine de points comme la désignation d'un responsable "pandémie grippale", la protection du personnel ou les solutions alternatives de transport, restauration et courrier. D'un point de vue sanitaire, la France dispose également de 23 millions de doses de Tamiflu et de 10 millions de doses de Relenza, antiviraux efficaces contre le virus.

Dans le Monde
- États-Unis. Un enfant de 23 mois est mort de la grippe mexicaine. 91 cas ont été confirmés.
- Mexique. 7 décès ont été confirmés et 150 sont soupçonnés. 2400 cas restent suspects.
- Canada. 16 cas confirmés.
- Costa Rica. 2 cas confirmés.
- Nouvelle-Zélande. 3 cas confirmés sur 14 cas très probables.
- Royaume-Uni. 5 cas confirmés.
- Espagne. 10 cas avérés, dont un qui ne s'est pas rendu au Mexique.
- Israël. 2 cas confirmés.
- Autriche. 1 cas confirmé.
- Afrique du Sud. 2 cas suspects, les premiers en Afrique, dernier continent à être touché par le virus.

Direct Matin > 30 Avril > 2009

Grippe A : le plus dur est-il déjà Passé ?

L'épidémie de grippe porcine, désormais appelée grippe A/H1N1, a continué à progresser hier, touchant désormais dix-neuf pays.

En Europe, l'Espagne reste le pays le plus affecté. Le nombre de cas avérés de grippe A/H1N1 a doublé, passant de 20 à 40. La Roumanie, de son côté, a fait savoir qu'elle disposait d'une capacité de production de sept millions de doses de vaccin par mois.

Un "recul au Mexique"

De son côté, l'Égypte a mis en place des mesures draconiennes, parfois controversées, comme l'abattage de tout le cheptel porcin, ce qui a engendré des affrontements hier après-midi entre les forces de police et les paysans. Malgré les 506 cas confirmés au Mexique, pays foyer du virus, les autorités mexicaines estiment l'épidémie en "recul", mais la prudence reste de mise. Son voisin, les États-Unis, fait état de 226 cas confirmés de grippe A/H1N1, dont un mortel. Cependant, les autorités américaines perçoivent des "signes encourageants" estimant que ce virus n'apparaît pas plus dangereux qu'une grippe saisonnière.

"Sérénité" en France

La grippe A/H1N1 n'inquiète pas outre mesure le gouvernement français : "Le mot d'ordre, c'est sérénité et vigilance", a martelé Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé hier. La mobilisation des hôpitaux n'est pas près de s'arrêter "car le virus peut s'endormir pendant l'été et revenir à l'automne". "Pour l'instant les informations ne sont pas inquiétantes", a affirmé le professeur Olivier Lortholary, chef de service de médedne infectieuse à l'hôpital Necker. Actuellement, seuls deux cas sont confirmés en France et huit restaient "probables" hier après-midi. À Mexico, les autorités se sont voulues rassurantes hier.

N.D-D - Metro > 4 Mai > 2009
 

   
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