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Le Virus de l'Hépatite C

Le Virus de l'Hépatite C Démasqué

C.D. - NATIONAL GEOGRAPHIC N°209 > Février > 2017

Vers une Guérison de l'Hépatite C

Un taux de guérison de l'hépatite C de 100 % en trois mois.

C'est ce qu'a permis la prise, une fois par jour, d'un comprimé contenant deux molécules expérimentales très bien tolérées (le sofosbuvir et la ledipasvir). Il pourrait être commercialisé en France en 2015.

R.P. - SCIENCE & VIE > Mai > 2013

Hépatite C et Cancer du Foie : un Lien Direct

Des chercheurs français ont précisé le rôle du virus de l'hépatite C dans la survenue du cancer du foie.

Indépendamment d'une cirrhose ou d'une inflammation, il active un gène qui favorise le développement des carcinomes hépatocellulaires.

C.H. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2013

La Course contre la Montre

C'est brutalement statistique, le nombre de victimes de l'hépatite C va exploser à partir de 2015. Seul espoir : prendre le virus de vitesse via un traitement révolutionnaire qui pourrait émerger des nombreux essais cliniques en cours. Un suspense glaçant...

Une vague menaçante se dessine déjà sur les courbes des épidémiologistes qui suivent l'évolution de l'hépatíte C. Surtout, cette vague dit que l'heure de vérité est proche : d'ici trois à cinq ans, les hôpitaux verront affluer de plus en plus de malades gravement touchés par des cancers du foie ou des cirrhoses avancées, conséquences de leur infection par le virus de l'hépatite C (VHC), souvent contractée voilà vingt ou trente ans.
Médecins et chercheurs ont rarement ressenti aussi cruellement la course du temps. "Nous voyons les courbes de mortalité et de complications monter inexorablement, explique l'épidémiologiste Sylvie Deuffic-Burban, de l'équipe Inserm-Avenir à Lille. Il faut faire très vite pour que les nouveaux traitements arrivent à temps". D'où une accélération sans précédent dans la recherche pharmacologique. Des centaines d'essais cliniques ont lieu en même temps un peu partout dans le monde. Et la bonne nouvelle, c'est que parmi les molécules sur le point d'arriver sur le marché, certaines montrent une efficacité proche de... 100 % ! Capables de s'attaquer directement au VHC, ces médicaments devraient sans regret reléguer aux oubliettes les traitements classiques, à l'efficacité limitée et aux lourds effets indésirables. La destinée des malades - déjà déclarés ou qui ne tarderont pas à l'être s'en trouverait totalement bouleversée. Et ils sont nombreux. De 150 à 200 millions de personnes infectées dans le monde, même si un très grand nombre l'ignore, faute de dépistage ! "Rien qu'en France, on estime que 220.000 personnes sont porteuses du virus de l'hépatite C, chiffre Sylvie Deuffic-Burban. Alors même que la France est l'un des pays où l'on dépiste le mieux, 40 % de ces personnes ignorent être concernées". Les spécialistes ont pris l'habitude de surnommer l'hépatite C la "grande muette". Une référence à sa très lente et très discrète évolution dans l'organisme. En moyenne, de vingt à trente années s'écoulent avant qu'une personne infectée en ressente les effets.

UN VIRUS OPPORTUNISTE... Si les épidémiologistes estiment que le nombre de malades va atteindre son maximum d'ici peu, c'est en fait par un simple calcul mathématique : le pic de transmission du virus se situant vers la fin des années 1980, suivi d'une période de latence de vingt à trente ans, le glas devrait donc sonner autour de 2015. Car c'est un fait bien établi, la percée du virus dans la population mondiale a eu lieu entre les années 1970 et les années 1980. Pourquoi précisément à cette période ? Par opportunisme du virus. Transmissible uniquement par le sang, le VHC a profité du développement exponentiel du recours aux transfusions, mais aussi de la multiplication du nombre d'usagers de drogues injectables. Or, pendant cette période, personne n'a pu l'arrêter... puisque personne ne le connaissait. Certes, les médecins avaient déjà décrit depuis longtemps des cas d'hépatites et les virologues avaient, quant à eux, identifié deux virus responsables, celui de l'hépatite A (VHA) et celui de l'hépatite B (VHB). Mais personne ne soupçonnait l'existence d'un troisième agent.

ET TARDIVEMENT DÉCELÉ : L'histoire de l'hépatite C débute en 1976. Un chercheur américain, Harvey Alter, démontre alors que la majorité des cas d'hépatites survenus après une transfusion ne sont pas dus au VHA ou au VHB, mais à un autre virus d'abord baptisé "non A, non B". Finalement démasqué en 1989, le VHC va alors ralentir sa course folle dans de nombreux pays, ceux où sont mises en place des mesures de prévention des transmissions dans les hôpitaux et les centres de transfusions, et qui se sont engagés dans des campagnes d'échanges de seringues pour les usagers de drogues.
Ce premier succès a permis aux scientifiques d'accumuler les connaissances sur le virus. On sait ainsi qu'il existe quatre types principaux de VHC (génotypes 1, 2, 3 et 4), et qu'une personne sur trois se débarrasse spontanément du virus dès le début de l'infection, grâce à sa propre immunologie. Pour les autres, le parcours du combattant commence. Comme tous les virus hépatiques, le VHC s'attaque au foie où les dommages vont se multiplier, non par la faute du virus directement, mais à cause du propre système immunitaire du malade. Celui-ci va, en effet, détruire les cellules infectées. Or, à trop vouloir limiter la progression du virus, il provoque des cicatrices sur le foie et l'empêche de se régénérer. C'est le début de la fibrose, dont on mesure justement le degré pour suivre l'évolutien de la maladie. Un processus invisible en l'absence de cellules nerveuses dans cet organe. En tout cas au début. Car, le foie fonctionnant de plus en plus mal, différents troubles surviennent : jaunisse, urticaire, profonde fatigue... Des symptômes qui peuvent cacher, chez 5 à 10 % des malades, une grave cirrhose ou un cancer du foie.
Pour l'instant, le traitement classique anti-VHC s'apparente le plus souvent à un cauchemar. Il associe deux stimulateurs du système immunitaire, la ribavirine (à prendre deux fois par jour) et l'interféron, en injection hebdomadaire. Leurs effets indésirables ? Modifications profondes de l'humeur, anémie, syndrome grippal, épuisement... Et ce, pour un taux de réussite encore partiel, de seulement 30 à 50 % pour les VHC de génotypes 1 et 4, et à peine 80 % pour les génotypes 2 et 3. "Jusqu'à présent, faute de traitement bien toléré et très efficace, la mise sous traitement se fait le plus souvent au dernier moment, explique Fabien Zoulim, hépathologue aux hospices civils de Lyon. La fenêtre thérapeutique est assez brève. Plus en commence tôt, avant la cirrhose, plus on a de chances de guérir, mais ce n'est pas systématiquement proposé. D'ailleurs, le dépistage systématique n'est pas encore la règle".

DES SOINS MIEUX TOLÉRÉS : Mais tout cela sera bientôt un mauvais souvenir. C'est en tout cas l'avis des spécialistes, dont Jean-Michel Pawlotsky, directeur du Centre national de référence des hépatites B, C et D, à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Qui fait le parallèle avec l'histoire des traitements contre le sida : "La période actuelle est assez comparable à la révolution des trithérapies. Les premiers médicaments vraiment efficaces contre le du sida sont arrivés en 1996. Ils étaient d'abord lourds et mal tolérés. Mais depuis 2009, les progrès ont permis de diminuer les effets indésirables, sans développement de résistances, au point d'avoir totalement transformé la vie des patients". Le médecin annonce le même succès contre le VHC, dans un délai plus resserré de "deux à trois ans". Un grand succès à venir qui n'est pas étranger à l'investissement massif des gros laboratoires pharmaceutiques. Tous ont voulu miser sur cette infection aux millions de victimes. Mais rien n'aurait été possible sans les formidables avancées des connaissances sur les rouages des virus cette dernière décennie. Comme dans les traitements contre le VIH, les molécules anti-VHC ciblent des étapes très précises de sa réplication. Dans leur ligne de mire, trois enzymes, véritables piliers de la multiplication virale : la protéase, indispensable à la maturation des protéines du virus en construction ; la polymérase, sans laquelle le virus ne peut pas faire fabriquer son matériel génétique à la cellule infectée ; et enfin, le complexe protéique NS5A, qui est l'un des centres régulateurs de la polymérase. Ces classes différentes de molécules vont permettre de concevoir des multithérapies attaquant le virus sur plusieurs fronts à la fois. Déjà, dans l'urgence de combattre les génotypes pour lesquels les traitements classiques sont les moins efficaces, deux premières antiprotéases ont été mises sur le marché fin 2011. Ajoutées à la bithérapie standard, elles font remonter l'efficacité du traitement à 80 % centre les virus de génotype 1. Malheureusement, au prix de nouveaux effets indésirables...
Du côté des grands laboratoires pharmaceutiques, la bataille fait donc rage pour sortir la combinaison moléculaire la plus puissante, la plus simple à suivre et la mieux tolérée.
Dépister pour traiter avec les médicaments dès qu'ils seront disponibles. L'enjeu est de taille. Il s'agit que la révolution qui s'annonce ne laisse personne au bord de la route. Car les virus contre lesquels l'intellignce humaine a trouvé une parade réellement efficace ne sont pas si nombreux. Et VHC ne sera rien moins que le première infection virale chronique que l'on saura guérir systématiquement.

R.P. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2012

De l'ARN pourrait Bloquer le Virus de l'Hépatite C

Un nouveau traitement génétique contre le virus de l'hépatite C, a été testé chez le singe. Il présente deux avantages majeurs par rapport aux traitements classiques : il est efficace même après de longs mois d'administration et ne provoque pas de résistance au virus.

Explications : pour se multiplier, le virus de l'hépatite C a besoin de se fixer à une petite molécule d'ARN, miR-122, très présente dans le foie. Robert Lanford, (fondation pour la recherche biomédicale de San Antonio, Etats-Unis) et Henrik Orum (Santaris Pharma, Danemark) ont donc eu l'idée de bloquer cet ARN en utilisant un autre ARN, complémentaire, qui se fixe en lieu et place du virus de l'hépatite C.
Pari réussi puisque ce traitement a permis de diminuer le nombre de virus dans le sang des singes utilisés pour l'étude. Ce traitement fait d'ores et déjà l'objet d'un essai clinique dit de phase 1, afin de tester son innocuité chez un petit nombre de volontaires en bonne santé.
Selon les estimations de l'OMS, l'hépatite C toucherait près de 3 % de la population mondiale.

C.H. - SCIENCE & VIE > Février > 2010

Une Protéine empêche le Virus de l'Hépatite C d'entrer dans le Foie

Une équipe lilloise vient de découvrir que la protéine nommée EWI-2wint peut empêcher le virus de l'hépatite C (VHC) de rentrer dans les cellules du foie (hépatocytes).

Cette protéine est en fait naturellement absente des hépatocytes.

L'équipe a eu l'idée de l'y exprimer en culture après avoir constaté sa présence dans toutes les cellules où le VHC ne pouvait pénétrer.

Une piste de thérapie à étudier.

M.-C.M. - SCIENCE & VIE > Juin > 2008

Un Nouvel Anticorps Protégerait d'une Infection par le Virus de l'Hépatite C

Il neutraliserait le virus en culture et empêcherait la contamination. Le virus a été injecté à des souris capables de produire des anticorps humains.

Le MBL-HCV1, développé par l'équipe de Donna Ambrosino, de la faculté de médecine du Massachusetts, semble très prometteur. Pour le dénicher, les biologistes ont injecté des éléments du virus à des souris humanisées (génétiquement transformées pour pouvoir produire des anticorps humains). Après avoir isolé dans leur sang les anticorps capables de reconnaître et de se lier au virus, les biologistes ont testé leur action sur des cultures de tissus prélevés sur des patients infectés. Puis leur efficacité a été testée sur des primates non humains exposés au virus. Les anticorps MBL-HCV1 ont respectivement neutralisé le virus et protégé les primates d'une infection. Un essai clinique de phase 1 devrait débuter dans le courant de cette année.

Selon l'OMS, 3 à 4 millions de personnes seraient infectées par l'hépatite C chaque année. Il n'existe actuellement aucun vaccin.

M.-C.M. - SCIENCE & VIE > Juillet > 2009
 

   
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