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La Calotte Antarctique

Le pôle Sud cache un Puissant Flux Géothermique

La calotte glaciaire de l'Antarctique ouest est une colossale étendue de glace, dont la fonte intégrale élèverait le niveau marin de 7 mètres, et qui depuis 20 ans inquiète la communauté scientifique car ses glaciers se déversent de plus en plus vite vers la mer.

Mais elle n'en reste pas moins mal connue. On vient seulement d'apprendre, par une équipe américaine, l'existence sous son plancher d'un flux géothermique considérable, 5 fois supérieur à la normale - un véritable point chaud sous la glace, dans cette région où existent quelques volcans actifs. Il a été détecté grâce à un forage épique de plusieurs centaines de mètres à travers la glace, un lac subglaciaire, puis des sédiments. Les scientifiques qui ont découvert ce flux pensent qu'il existe depuis des millénaires, et ne peut expliquer la récente accélération de la fonte des glaciers. En revanche, si ce plancher chaud est très étendu, ce qui reste difficile à évaluer, il est indispensable de le prendre en compte dans les modélisations de l'avenir du Continent blanc, qu'il pourrait rendre plus instable que prévu.

Y.S. - SCIENCE & VIE N°1176 > Septembre > 2015

Des Vagues du Pacifique contribueraient à Briser la Glace en Antarctique

Les vagues mises en cause accentuent-elles des fragilités existantes ou en créent-elles ? la question est en suspens.

Des vagues qui s'élèvent au cour du pacifique, que de puissantes tempêtes propulsent jusqu'au continent américain, qui se brisent sur ses côtes et se transforment en vagues de périodes plus longues, dites "infragravitaires", puis parcourent sous cette forme quelques milliers de kilomètres supplémentaires et viennent contribuer à l'effondrement glaciaire en Antarctique... C'est le scénario aussi rocambolesque que plausible retracé par l'équipe de Peter D. Bromirski, de l'institut d'océanographie Scripps, en Californie. Grâce à de récentes avancées technologiques en sismométrie, les chercheurs ont pu modéliser le lien potentiel entre la création de vagues infragravitaires sur les côtes de l'Amérique du Nord et leur impact sur la calotte glaciaire en Antarctique. Ils ont alors constaté que leurs arrivées estimées le long de la péninsule en 2008, après les tempêtes du pacifique, coïncidaient avec les multiples dislocations de la plate-forme Wilkins, une vaste étendue de glace qui a fini par se séparer du continent glaciaire début 2009. Reste à savoir si cette houle ne fait qu'accentuer des fragilités préexistantes ou si elle en crée de nouvelles.

V.Gu. - SCIENCE & VIE > Avril > 2010

La Lune Rythme la Fonte de la Calotte Antarctique

Le débit des rivières de glace qui drainent la calotte glaciaire antarctique oscille en fonction de l'amplitude des marées ! La vitesse de déplacement de la langue de glace varie selon le coefficient de marée.

C'est l'étonnante conclusion à laquelle est arrivé Hilmar Gudmundsson, du British Antartic Survey, après avoir suivi l'évolution de la vitesse d'un de ces fleuves sur une période de près d'un mois, grâce à des balises GPS posées à sa surface. La vitesse de déplacement de cette langue de glace passerait ainsi de 0,9 à 1,2 mètre par jour, suivant que le coefficient de marée est faible ou fort. Un résultat d'autant plus inimaginable que, d'après l'auteur, l'effet des marées est mesurable à près de 100 km de la côte !

Reste à comprendre pourquoi. Pour le moment, la seule raison avancée est celle d'une fluidification de la couche de sédiments située sous la glace, qui lui permettrait de mieux glisser. Une hypothèse à prendre en compte dans les estimations de la quantité de glace transférée du continent à l'océan, afin d'évaluer son impact sur l'élévation du niveau des mers.

Er.H. - SCIENCE & VIE > Mars > 2007
 

   
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