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Un Métal Précieux : l'OR

Combien Pèse la plus Grosse Pépite d'OR du Monde ?

ÇA M'INTÉRESSE QUESTIONS N°45 > Janvier-Mars > 2024

La plus Grosse Pépite du Monde (72 kg) et les Réserves sous Haute Surveillance

ÇA M'INTÉRESSE N°512 > Octobre > 2023

La plus Grosse Pépite du Monde (72 kg)

SCIENCE & VIE DÉCOUVERTES N°288 > Décembre > 2022

Changer le Cuivre en OR

F.D. - SCIENCES ET AVENIR N°864 > Février > 2019

Chercheurs d'OR dans les Égouts

O.H. - SCIENCES ET AVENIR N°863 > Janvier > 2019

Les 3 Infinis percent le Secret de l'OR
PHYSIQUE

M.G. - SCIENCE & VIE N°1194 > Mars > 2017

Le Plus Gros Cristal d'Or

A.B. - SCIENCES ET AVENIR N°808 > Juin > 2014

De l'Or dans les Feuilles d'Eucalyptus
CHIMIE

SCIENCES ET AVENIR N°802 > Décembre > 2013

Pourquoi l'Or Brille-t-il ?

L'éclat particulier de l'or, sa fascinante robe jaune s'explique en fait par... la théorie de la relativité restreinte.

Mais pour comprendre comment les fameuses lois d'Einstein appliquées aux atomes d'or confèrent au métal cette luminosité si spécifique, il faut d'abord revenir sur le mécanisme qui attribue une couleur aux matériaux.
Lorsqu'on lui envoie de la lumière blanche, tout solide absorbe une partie des rayons et en réfléchit une autre. "Tout se décide vraiment au niveau atomique, dévoile Pekka Pyykkô, professeur de chimie à l'université d'Helsinki (Finlande). C'est l'énergie nécessaire pour mener un électron de l'avant-dernière à la dernière orbitale des atomes qui détermine la portion de lumière absorbée"... et donc la couleur apparente du métal. Si la plupart des métaux sont plutôt gris-blancs et n'ont pas de couleur définie, c'est parce que la portion de lumière absorbée par le métal correspond en général aux ultraviolets, invisibles pour l'oil humain. Mais il n'en va pas de même pour l'atome d'or. Avec son noyau aux 79 protons, l'or est l'un des éléments stables les plus lourds qui soient - une qualité plus essentielle encore que sa couleur. Du fait de cet énorme noyau, la force exercée sur les électrons est très forte, surtout pour les plus proches d'entre eux. Leur vitesse de rotation est donc grandement accélérée : elle peut atteindre jusqu'à la moitié de celle de la lumière.

LES EFFETS RELATIVISTES : Les électrons deviennent ainsi soumis aux étranges effets relativistes prédits par Einstein avec, en particulier, une masse qui s'accroît de 20 % environ. De quoi réorganiser toutes les orbitales électroniques. "Les effets relativistes peuvent rapprocher du noyau certaines orbitales, et en éloigner d'autres, précise le chimiste. Pour le cas très particulier de l'or, ce sont les deux couches externes qui vont se rapprocher l'une de l'autre. "Ce déplacement réduit le fossé énergétique nécessaire à la transition de leur électron, qui va alors atteindre une énergie d'environ 3 électronvolts. Ce qui correspond à une partie de la lumière visible : entre le violet, le bleu et le vert. Ces longueurs d'onde sont donc absorbées par le métal, et seules les couleurs restantes, un mélange de rouge, d'orange et de jaune, seront réfléchies, pour obtenir alors cette fascinante teinte dorée.

S.D. - SCIENCE & VIE > Octobre > 2013

Les Pépites d'Or révèlent leur Secret de Fabrication

Plus de 250°C. C'est la température nécessaire à la formation naturelle d'une pépite d'or, selon les travaux de Robert Hough (CSIRD, Australie).

De quoi trancher le débat sur l'origine de ce précieux métal et affirmer qu'il se forme non pas en surface mais bien en profondeur.

Pour parvenir à cette conclusion, le chercheur a effectué une analyse cristallographique d'une trentaine...de pépites d'or dont la plus grosse pesait 8 kg !

B.B. - SCIENCE & VIE > Décembre > 2007

Bengal : l'Or gît dans les Égouts

En Inde et au Bangladesh, les quartiers des joailliers sont investis par des égoutiers un peu particuliers qui cherchent de l'or mêlé aux excréments.

Satar et Pratul ne se connaissent pas, leurs vies pourtant se ressemblent. Le premier vit à Dacca, capitale du Bangladesh, le second à Calcutta (aussi appelé Kolkata), dans le Bengale-Occidental, en Inde. Tous deux exercent le même métier, et font leurs affaires en famille. Leur profession ? Chercheurs d'or. Leur filon ? Les égouts putrides de villes parmi les plus densément peuplées du monde. Dans les deux cités, les canalisations des quartiers des joailliers sont exploitées par des orpailleurs de la misère.

À Dacca, les bijoutiers se sont rassemblés dans le quartier hindou de Shakari Bazar. C'est qu'une cinquantaine d'hommes fouillent les égouts, espérant recueillir quelques grammes de paillettes d'or qui s'envolent lorsque les artisans façonnent le précieux métal. Dans la capitale bangladaise, où l'eau est très largement polluée à l'arsenic, la santé de Satar, de son fils Razul et de leur compagnon d'infortune Robbi, est mise à mal. Chaque jour, ils collectent des dizaines de litres de boue infecte, qu'ils passent ensuite méticuleusement à la battée pour récolter tous les morceaux de métal qui pourraient se revendre. À ces conditions insalubres, s'ajoute la toxicité des effluves d'acide, dont ils se servent pour dissoudre les poussières métalliques sans valeur et révéler, en dernier lieu, l'or tant espéré. Pas de quoi pavoiser. Les trois compères gagnent à peine plus que le tiers de la population bangladaise, qui vit avec moins d'un euro par jour.

À 150 kilomètres de là, à Calcutta, sur Nalini Sett Road, quartier des bijoutiers, la situation de Pratul et de ses trois fils Imran, Ragu et Akash, n'est pas plus enviable. Les miettes d'or que la famille récupère leur permettent tout juste de vivre. Avec des dizaines d'autres miséreux, ils ratissent les caniveaux aux premières heures du matin, pour éviter de croiser trop de passants que ce désolant manège dégoûte. Les propriétaires des échoppes de bijoux ont d'ailleurs tendance à les chasser. Voilà toute la considération que leur accordent les marchands ayant pignon sur rue qui ne dédaignent pourtant pas de leur racheter les quelques bribes d'or qu'ils ont laissé échapper. Les meilleurs jours, Pratul et ses fils empochent 1000 roupies (15 euros), mais ils se contentent souvent de la moitié pour faire bouillir la marmite. Au Bengale, quand la masse des citadins commence à vaquer à ses occupations, les bouches d'égout situées devant les boutiques des joailliers ont déjà été discrètement refermées...

S.H. - CHOC N°143 > Mai > 2011

 

   
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