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Séismes et Risques en France Métro

La Crainte d'un Séisme Destructeur

SCIENCES ET AVENIR N°923 > Janvier > 2024

Quand la Terre Tremble en France

ÇA M'INTÉRESSE N°515 > Janvier > 2024

Séisme du Teil : l'Activité Minière en Cause

F.S. - POUR LA SCIENCE N°508 > Février > 2020

Teil : Stupeur et Tremblements en Ardèche

M.-C.M. - SCIENCE & VIE JUNIOR N°365 > Février > 2020

Teil : L'Étrange Affaire du Tremblement de terre de la Drôme

L.G. - SCIENCE & VIE N°1228 > Janvier > 2020

Séisme du Teil, la Faille des Cévennes en Cause

A.Kh. - SCIENCES ET AVENIR N°874 > Décembre > 2019

La France affine sa Carte des Risques liés aux Tremblements de Terre

Afin de mettre aux normes européennes la réglementation française sur les constructions parasismiques, la France va se doter en 2006 d'une nouvelle carte des risques. À noter que c'est aux Antilles, non visibles sur cette carte, que le risque est le plus fort.

Destinée à remplacer la carte de référence légale publiée en 1991, le nouveau document se base sur la carte des aléas - probabilités d'occurrence d'un événement sismique en un point donné - élaborée en 2005 par le Groupe d'étude et de proposition pour la prévention du risque sismique (GEPP).

Ce collectif associe notamment des ingénieurs des Ponts et Chaussées et du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Reste à lui superposer la carte du peuplement humain pour obtenir une carte des risques.

Principal changement : le nouveau document emprunte une approche globale. Les événements sismiques sont rassemblés en zones géologiques homogènes, ce qui a le mérite de combler les lacunes des seules statistiques historiques qui fondaient la carte de 1991. Cette nouvelle édition sera donc plus précise. À cette carte des aléas, élaborée en 2005, sera superposée en 2006 les zones de peuplement : la combinaison donnera la carte des risques.

P.G. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2006

On Tremble en PACA


NICE MATIN > 11 Novembre > 2016

Les Volcans d'Auvergne sont bien Vivants

V.N. - SCIENCE & VIE N°1188 > Septembre > 2016

Le Puy de Dôme


REVENIR SUR LA CARTE

TOUT COMPRENDRE N°29 > Février > 2015

Les 20 Séismes les plus Violents en Métropole

SCIENCES ET AVENIR N°807 > Mai > 2014

Tremblement de Terre

Traversée par de nombreuses failles, la région PACA est l'une des plus sismiques de France. Elle connaît de fréquents séismes mais, pour des raisons géologiques, devrait être épargnée par un "big-one".

NICE MATIN > 8 et 9 Avril > 2014

Un Séisme destructeur n'est pas à exclure sur notre Territoire

Deux séismes ont secoué la France au mois d'avril 2014.

Lundi 7 avril 2014, à 21 h 27, un séisme de magnitude 5,3 se déclenche sous la commune de Saint-Paul-sur-Ubaye (A|pes-de-Haute-Provence). La secousse est ressentie dans tout le quart sud-est de la France, même si elle ne produit que des fissures dans quelques cheminées et toitures. Mardi 29 avril 2014, à 9 h 03, la terre tremble à proximité de Lourdes (magnitude 4,7). Les lieux de pèlerinage sont évacués ; pas de dégât dans la région.

En France, personne n'imagine perdre sa maison ou un proche à la suite d'un tremblement de terre. Même lorsque des secousses se produisent, l'émotion cède vite le pas à l'indifférence et à l'oubli. Les deux séismes du mois d'avril sonnent ainsi comme un énième rappel. D'où la question : le risque sismique est-il évalué à sa juste valeur en France ?
"La population française à l'impression de vivre sur un territoire stable, alors que l'activité sismique mesurée quotidiennement démontre le contraire, témoigne Christophe Sira ingénieur au Bureau central sismologique français. La France n'est certes pas le Japon. Pour autant, tout le flanc Est du pays ainsi que les Pyrénnées sont régulièrement le siège de séismes perceptibles - à partir de la magnitude 3. Et la probabilité d'une forte secousse n'est pas si négligeable : un événement de magnitude 6 se produit statistiquement une fois par siècle sur notre territoire... Soit la puissance du séisme de l'Aquila (Italie) qui, en 2009, fit 309 morts et 1600 blessés. "Au vu de nos failles géologiques, on devrait même envisager l'hypothèse d'un séisme de magnitude 7", pense François Thouvenot, chercheur à l'Institut des sciences de la Terre (Grenoble). D'autant que les géologues ne connaissent pas toutes les failles actives en France. Et puis, l'énergie dégagée par le séisme - sa magnitude - ne fait pas tout : certaines configurations du terrain (nature du sol, relief) amplifient les ondes sismiques. Or, les vallées des Alpes et leurs terrains alluviaux sont propices à ces effets de résonance. La situation de Grenoble est même particulièrement délicate, souligne Frangois Thouvenot : "Dans cette cuvette, les déplacements du sol sont d'un facteur 10, ce qui fait qu'un séisme de magnitude 5 à proximité sera éprouvé ici comme un séisme de magnitude 6". Ce danger est bien identifié par les scientifiques, et pourtant la ville de Grenoble n'a pas jugé bon établir un plan de prévention du risque sismique ! "On nous oppose que cela rajouterait encore des contraintes réglementaires à l'urbanisme", précise Pierre-Yves Bard de l'université de Grenoble.

15.000 BÂTIMENTS MENACÉS : Inconscience des autorités ? Pas exactement, car la réglementation parasismique évolue sans cesse au fil des connaissances. De nouvelles méthodes d'évaluation ont ainsi conduit, depuis le 1er mai 2011, à appliquer des mesures plus ou moins sévères dans 21.000 communes, contre 5000 auparavant. Seulement, ces normes ne s'appliquent qu'aux nouvelles constructions. Et encore, "faute de sensibilisation à ce risque, seules 20 % des maisons neuves les intègrent", dénonce Christophe Sira. Sauf cas particulier, aucune exigence ne pèse sur le bâti existant. La raison ? Le prix exorbitant des opérations de renforcement... Problème : 85 % des bâtiments dans l'Hexagone ont été construits avant l'apparition des premières règles parasismiques, dans les années 1970. Selon des estimations publiées en mars dans la revue Seismological Research Letters, un séisme semblable à celui du 11 juin 1909 dans les Bouches-du-Rhône (magnitude de 6,2 et 46 victimes) ferait aujourd'hui des ravages : 15.000 bâtiments pourraient être endommagés, dont 370 sévèrement. Par ailleurs, les simulations d'un séisme de magnitude 6 au large de Nice laissent craindre un bilan de 600 morts, sans compter les 40.000 sans-abri.
Ces scénarios sont extrêmes, et la France reste un pays à sismicité modérée. Aucun sismologue n'imagine faire voter une loi demandant d'adapter tous les bâtiments. Mais, au minimum, insiste Christophe Sira, "il faudrait renforcer certains bâtiments anciens de secours ou de gestion de crise". "L'idéal serait de discuter d'un compromis entre le gain en résistance de chaque bâtiment et le coût de l'opération, à l'image de ce que pratiquent les Suisses", conclut Pierre-Yves Bard.

V.N. - SCIENCE & VIE N°1162 > Juillet > 2014
 

   
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