De l'ADN Viral Très Ancien Protégerait de Maladies |
De l'ADN de virus létaux a intégré, il y a plusieurs millions d'années, les génomes de nombreuses espèces de vertébrés, qui sont aujourd'hui insensibles à l'infection par ces virus.
Des chercheurs américains ont ainsi montré que le génome humain contient des séquences provenant d'un ancêtre du virus de la maladie de Borna, qui tue les chevaux et les moutons. De l'ADN provenant d'un vieux parent du virus Ebola, létal chez l'homme, a quant à lui été découvert dans le génome de chauves-souris, non touchées par la maladie. Ainsi, les séquences d'ADN virales pourraient protéger les espèces qui les portent des pathologies associées aux virus dont elles proviennent. Pour Anna Marie Salka, une des auteurs de l'étude, "c'est probablement parce qu'il confère cet avantage que l'ADN viral a pu persister dans ces espèces". Cette protection avantagerait aussi les virus, qui pourraient alors plus facilement se répandre, via des populations "réservoirs" de porteurs asymptomatiques. Reste maintenant à comprendre le mécanisme à la base de cette protection.
E.A. - SCIENCE & VIE > Octobre > 2010 |
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