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Soigner l'AVC... Nouveau Traitement

Des Neurones d'Animaux Morts retrouvent une Activité

H.J. - SCIENCES ET AVENIR N°868 > Juin > 2019

Manger des Tomates Réduit le Risque d'AVC

Une teneur élevée dans le sang de lycopène, un pigment rouge antioxydant surtout présent dans la tomate, réduit le risque d'AVC de 55 %.

C'est la conclusion d'une étude finlandaise effectuée sur des hommes de 46 à 65 ans pendant douze ans. "Neurology", oct. 2012.

SCIENCE & VIE > Décembre > 2012

Pris après un AVC, le Prozac se révèle Bénéfique

Un traitement quotidien de 20 mg de Prozac, commencé dans les dix jours suivant un accident vasculaire cérébral et poursuivi pendant trois mois, permet d'augmenter la récupération motrice.

C'est ce qu'a montré une étude clinique menée sur 118 patients par l'équipe de François Chollet au CHU de Toulouse. "Sur une échelle mesurant la motricité de zéro à 100, les patients sous placebo ont gagné 20 points ; ceux sous Prozac 34", affirme le médecin. Sans exclure un possible effet sur la motivation des patients à récupérer plus vite, le chercheur pense que la fluoxétine, la molécule active de cet antidépresseur, a eu un impact direct sur la plasticité cérébrale. "Après un AVC, le cerveau se réorganise spontanément et il semblerait que la fluoxétine favorise cette réorganisation, explique François Chollet. Alors que le seul traitement consiste à dissoudre le caillot dans les heures qui suivent l'AVC, notre étude ouvre la voie à une autre approche thérapeutique, neuronale et non plus uniquement vasculaire". Reste à savoir si les effets du Prozac se feront sentir sur d'autres compétences affectées par l'AVC comme, par exemple, le langage. Et si les progrès s'avèrent pérennes.

C.H. - SCIENCE & VIE > Mars > 2011

Soigner l'AVC... en Chantant

Toutes les quatre minutes, un accident vasculaire cérébral (AVC) se produit en France.

Lorsque l'attaque touche l'hémisphère gauche du cerveau, siège du centre de la parole, les victimes perdent leurs capacités d'élocution. Pourtant certains de ces aphasiques sont capables de chanter. Aussi, une voie de soin, la MIT, ou thérapie d'intonation mélodique, a été mise en ouvre par Gottfried Schlaug, neurologue à l'université Harvard, à Boston. Lors d'une conférence à San Diego, en février, il a présenté des cas de recouvrement de la parole... chantée ! Des patients, incapables d'énoncer des mots intelligibles sont parvenus, après des séances d'entraînement, à chanter "happy birthday" ou à exprimer un besoin, tel que "j'ai soif". Selon le chercheur, les effets de la thérapie sont renforcés lorsque les patients scandent les rythmes avec les mains, un acte censé stimuler la partie droite du cerveau.
De fait, les effets de la thérapie ont été étudiés parallèlement grâce à l'imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle). Gottfried Schlaug et son équipe ont ainsi montré que la musique stimule des zones du cerveau différentes de celles de la parole. La communication orale semble emprunter deux voies différentes : s'il s'agit d'un discours énoncé, c'est l'hémisphère gauche qui est sollicité ; s'il s'agit d'une communication chantée, c'est l'hémisphère droit - et parfois les deux. Le thérapie d'intonaton mélodique mise donc sur la plasticité du cerveau et la création de nouvelles connexions neuronales dans l'hémisphère sain. Un essai clinique avec 30 patients aphasiques est en cours.

S.R. - SCIENCES ET AVENIR > Avril > 2010

Les AVC cèdent à un nouveau Traitement

Excellente nouvelle : un nouveau traitement de l'accident vasculaire cérébral (AVC) permet d'obtenir jusqu'à 93 % de guérison contre 39 % avec le traitement classique.

Telle est la conclusion de l'équipe du service de neurologie de l'hôpital Bichat (Paris), dirigé par le professeur Pierre Amarenco. L'accident vasculaire cérébral est dû à l'occlusion d'une artère cérébrale par un caillot sanguin qui entraîne paralysies, aphasie, perte de la vue, voire décès dans 20 % des cas. "Notre méthode associe au traitement classique -perfusion intraveineuse d'alteplase, un médicament qui dissout le caillot artériel - une injection d'alteplase directement au contact du caillot, explique Pierre Amarenco. Nous opérons via un micro-cathéter que nous faisons remonter par l'artère fémorale jusqu'au cerveau".

Et si cela ne suffit pas : "Nous capturons le caillot avec un micro lasso introduit dans le cathéter". L'étude, baptisée Recanalise, a comparé un groupe de 53 patients traités par cette procédure avec un groupe de 107 patients traités classiquement. 60 % des malades du premier groupe ont été guéris sur le champ (93 % si l'intervention avait eu lieu moins de trois heures et demie après l'AVC) contre 39 % dans le second. Une grande étude financée par les NIH (Instituts nationaux de la santé) américains va évaluer jusqu'à 900 patients traités avec l'une ou l'autre méthode. "Le vrai défi, souligne Pierre Amarenco, est d'avoir, comme à Bichat, une équipe bienformée et mobilisée, et une logistique disponible 24 h/24, ce qui n'est pas toujours évident". (www.attaquecerebrale.org/AVC)

E.S. - SCIENCES ET AVENIR > Octobre > 2009
 

   
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