Bioluminescence dans des Lacs

Australie : Dans le Bleu de la Vague
Australie : Des Casques Bleus Microscopiques

S.A. - ÇA M'INTÉRESSE N°477 > Novembre > 2020
J.-L.D. - CIEL & ESPACE N°515 > Avril > 2015

Phytoplancton Bleu

Ces millions de points bleu électrique qui scintillent sur la plage en pleine nuit et remplissent les empreintes des pas sur le sable mouillé sont en réalité des phytoplanctons bioluminescents Lingulodinium polyedrum.

On dirait le reflet du ciel étolé. C'est en fait un phénomène de bioluminescence. Des millions de micro-organismes marins émettent de la lumière grâce à une réaction chimique qui s'opère alors qu'ils sont stimulés mécaniquement par le mouvement des vagues sur le sable mouillé : une enzyme (la luciférase) oxyde une molécule (la luciférine), créant ainsi de l'oxyluciférine et des photons lumineux. On retrouve le même phénomène chez les lucioles et même un tout petit nombre de champignons. Mais la bioluminescence se rencontre surtout en milieu marin : dans les abysses, en dessous de 200 mètres de profondeur, 90 % des organismes produisent de la luminosité pour s'éclairer, se défendre, communiquer ou attirer encore leurs proies. Si la lumière émise par ces phytoplanctons est bleutée, c'est que dans l'océan, cette couleur domine : le bleu est en effet la longueur d'onde qui circule le mieux dans l'eau.
Photos : Exclusive Pix/Visual.

ÇA M'INTÉRESSE ÉTONNANT N°9 > Décembre-Janvier > 2015

Le Plancton Bioluminescent

Cette vision féerique est une floraison de plancton bioluminescent.

Le cliché a été pris une nuit sans lune sur une plage déserte aux Maldives. Ces organismes existent toutefois sur la planète entière. Ceux-là sont probablement des protistes unicellulaires et des crustacés marins appelés copépodes. Ils brillent quand ils sont dérangés. "De temps em temps, l'une de ces taches lumineuses semble s'envoler et parcourir la plage", explique le photographe Doug Perrine. En effet, des crabes fantômes saisissent ces êtres brillants et les ramènent dans leur terrier. La bioluminescence éloigne souvent les prédateurs, mais elle peut également les attirer...
Ce qui nous apparaît comme un beau spectacle de lumière, apparaît comme un champ de mines pour la faune ! La lumière est produite par un pigment la luciférine et l'enzyme, luciférase, également utilisés par les lucioles et les méduses.

Photographe : Doug Perrine - naturepl.com

R.H. - LE MONDE DES SCIENCES N°4 > Août-Septembre > 2012

Bleu Curaçao

Lac du Gippsland, Australie. Une brume bleutée d'une rare intensité à la surface de l'eau... Une hallucination ? Que nenni, c'est une algue.

Ne croyez pas le mythomane qui vous dirait qu'une bande de fêtards a vidé un stock de liqueur à cocktails dans ce lac de l'Etat de Victoria. Sa coloration si particulière est tout simplement due à la présence dans l'eau de noctiluca scintillaris, que Jules Vernes décrit dans Vingt mille lieues sous les mers comme : "des noctiluques miliaires, véritables globules de gelée diaphane, pourvus d'un tentacule filiforme, et dont on a compté jusqu'à 25.000 dans 30 centimètres cubes d'eau".

En plus de cela, cette micro-algue phytoplanctonique a comme particularité d'être bioluminescente, c'est-à-dire de produire sa propre lumière bleutée au moindre remous. La forte concentration observée ici est directement liée aux incendies puis aux pluies torrentielles qui ont ravagé la région. En lessivant des sols riches en cendres et en nitrates, les précipitations ont contribué au développement des micro-organismes. Pour ce qui est du tourbillon dans le ciel, il s'agit d'un effet réalisé par le photographe qui s'est pris pour Van Gogh !

CHOC N°151 > Janvier > 2012

Les Proliférations de Phytoplancton Marin

Lorsqu'elles prolifèrent dans les eaux littorales, les micro-algues marines peuvent colorer l'eau mais aussi devenir toxiques. Une efflorescence planctonique au large de la Bretagne, vue depuis l'espace. Surface : plus de 20.000 km² (cliché NASA).

S'il reste encore beaucoup d'inconnu pour expliquer l'origine de ces développements massifs, on peut d'ores et déjà dire que l'une des réponses se trouve non pas côté mer mais côté terre. Les cours d'eau apportent plus de nitrate et de phosphore que les écosystèmes marins ne peuvent en consommer. L'écologie des milieux littoraux en est déséquilibrée et certains coquillages peuvent deve

nir dangereux pour l'homme.

 

   
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