Damon diadema, son nom (genre et espèce) signifie « Roi des démons ».

Cet arachnide mesure de 4 à 28 mm de long et ressemble à une araignée. Il est de couleur brun sombre avec un corps plat. Bien que possédant quatre paires de pattes, il n'utilise que ses trois dernières pour se déplacer. Il ne faut pas confondre la première paire de pattes, très allongée et très fines, et la paire de pédipalpes, très développée, qui forme des sortes de pinces munies d'épines. La première paire de pattes s'est développée en appendices tactiles, ressemblant à des antennes. Les pédipalpes permettent à l'amblypyge d'attraper ses proies.
Elle vit dans les grottes, sous les pierres, dans les troncs d'arbres abattus et dans les fissures de rochers. On la retrouve dans les régions tropico-équatoriales très humides. Cette espèce est présente en Afrique centrale, au Kenya et en Tanzanie. Elle est carnivore et se nourrit d'insectes (blattes, criquets, termites). Un repas convenable est en général suivi de plusieurs jours d'abstinence, comme chez beaucoup d'arachnides. Comme tout prédateur, elle participe au bon équilibre de son milieu naturel. Cet arachnide évite la lumière, il se cache durant le jour et chasse la nuit. Lorsqu'il est à découvert et exposé, il ne fuit pas, mais s'immobilise et s'aplatit.
Cette espèce fait partie des plus grands amblypyges. Celles-ci ne sont pas venimeuses et ne mordent pas ; elles ne sont donc d'aucun danger pour l'humain. Pour attraper leurs proies, elles se servent de leur paire de pédipalpes.
Les amblypyges sont aussi douées de régénération : lorsqu'elles perdent une patte, celle-ci va se reformer après la prochaine mue. La première paire de pattes, transformée en appendices tactiles, permet à l'amblypyge d'explorer un milieu où sa vue est insuffisante. Mais lorsqu'elle court ou se cache, elle les replie le long de son corps. C'est le seul arachnide qui se déplace latéralement, comme les crabes.

Considérées jusqu'ici comme cannibale et solitaires, deux espèces d'amblypyges, cousins des araignées, font pourtant preuve de sociabilité, d'après une étude de l'université Cornell (Etats-Unis).

Ils forment des groupes sociaux de longue durée, et les femelles "caressent" leurs petits de leur première paire de pattes. Phrynus marginemaculatus et Damon diadema rejoignent le clan des 0,1 % d'arachnides ayant une vie sociale.