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Parfois sur fond de polémique, l'homme étant toujours impliqué de près ou de loin dans ces "come-back". Ces boufs musqués du parc national de Dovrefjel, en Norvège, sont des rescapés de la préhistoire durant laquelle ils étaient courants dans toute l'Europe occidentale. Quasi exterminés au milieu du XXè siècle, ils ont été réintroduits en Norvège à partir de spécimens du Groenland. LE LYNX BORÉAL Lieux de réapparition : France, Belgique, Suisse, Allemagne.
De là, une trentaine franchirent la frontière et réoccupèrent le jura français. L'animal fut aussi réintroduit dans les Vosges, mais pas dans les Alpes, les scientifiques supposant qu'il y reviendrait naturellement. Pari gagné. Aujourd'hui, la France compte environ 200 lynx dans ces trois massifs.
Lieux de réapparition : Pologne, Slovaquie. Le plus gros mammifère européen revient de loin. "Il y a 1000 ans, des troupeaux de bisons sillonnaient toute l'Europe, rappelle François Moutou, vétérinaire et épidémiologiste. Mais après la Première Guerre mondiale, il ne restait que quelques spécimens en captivité". Certains furent réintroduits dans la forêt polonaise de Bialowieza, en 1952. Aujourd'hui, malgré l'existence de troupeaux sauvages en Europe de l'Est et en Russie, l'avenir de l'espèce n'est pas assuré tant ces animaux ont besoin de grands espaces pour vivre.
Lieux de réapparition : France, Suisse, Allemagne. Le grand méchant loup avait trouvé plus féroce que lui : l'homme. Massacré dans les campagnes françaises pendant un siècle, "Canis lupus" est un bel exemple de réapparition spontanée qui se joue des frontières. "Heureusement, l'animal était protégé en Italie, explique Patrick Haffner du Muséum national d'histoire naturelle. C'est donc à partir d'un parc naturel du centre de la péninsule qu'il a pu recoloniser les montagnes du nord et enfin débarquer dans l'Hexagone ou personne ne l'attendait !"
Lieux de réapparition : France, Pays-Bas. Ce survivant de la préhistoire a bien failli disparaître... victime de son succès. Redécouvert en Mongolie a la fin du XIXè siècle, devenu une vedette des zoos européens, il fut capturé en si grand nombre que l'espèce était considérée, en 1969, comme éteinte à l'état sauvage. À partir de 13 reproducteurs vivant en captivité, l'animal a d'abord été réintroduit avec succès en Asie centrale, puis dans le causse Méjean, en Lozère, et depuis 2005 dans la réserve biologique des monts d'Azur, dans les Alpes-Maritimes. "Une résurrection inespérée", résume le scientifique François Moutou.
Lieux de réapparition : France, Espagne, Italie. Et si l'ours était surtout l'objet d'une polémique franco-française ? Au niveau mondial, l'espèce n'est pas menacée et sa situation est jugée satisfaisante par les experts. En revanche, son devenir divise les habitants des Pyrénées. La, il n'existe plus d'individu de souche française, le dernier ayant été abattu par un chasseur en 2004. "Cette femelle, baptisée Cannelle, a été congelée après sa mort, raconte Christine Sourd, du WWF. Et elle est actuellement en cours de traitement taxidermiste, avant d'être présentée, fin 2013, au Muséum de Toulouse". Les ours pyrénéens actuels descendent tous de spécimens réintroduits de Slovénie.
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