En bannissant cages et barreaux, les zoos se sont mués en parcs où félins et primates assurent le spectacle.

L'Association française des parcs zoologiques en dénombre une centaine dans l'Hexagone dont, pour les plus importants, le ZooParc de Beauval (41), classé parmi les 15 plus beaux du monde, ceux de La Palmyre (17) et d'Amnéville (57). Dernier en date : le parc zoologique de Paris (ou zoo de Vincennes), qui a réouvert ses portes après 27 mois de travaux. 15 hectares et un partenariat public-privé piloté par Bouygues, qui table sur 1,5 million de visiteurs par an.
Autrefois, il fallait être familier de la cour ou scientifique pour observer les grues, léopards et dromadaires de la ménagerie créée en 1663 dans le parc du château de Versailles à la demande de Louis XIV. Les puissants d'Europe se dotent ensuite d'installations similaires. En 1752, l'empereur François de Habsbourg-Lorraine ouvre la ménagerie de Schönbrunn, à Vienne, encore en activité, et aujourd'hui le plus ancien zoo du monde. En 1793, les animaux de Versailles sont transférés au Jardin des Plantes. Désormais, les lieux sont ouverts au grand public, guidé par un parcours de visite. Inauguré en 1934, le zoo de Vincennes (du grec zoion, "animal") révolutionne le genre : les animaux sortent des cages, séparés du public par des fosses ou en hauteur sur des plateaux. Les années 1960 prônent une nature plus sauvage. Souvrent alors des parcs privés, comme à Thoiry (78).

NOTRE EXEMPLE : LE ZOO Parc de Beauval (41)

Alors qu'elle suit les cours du Conservatoire de Paris, Françoise Delord se voit confier la présentation des spectacles de Bobino où elle côtoie Brel, Brassens et Ferré. Dans les années 1970, en visite au Salon de l'enfance avec sa fille, elle en ressort avec deux becs d'argent, des passereaux africains. Une passion naît. Deux ans plus tard, son appartement parisien héberge 300 pensionnaires ailés qu'elle déménage dans une propriété de 5 hectares, au lieu-dit Beauval, à Saint-Aignan-sur-Cher, près de Tours. Le 20 juin 1980 naît un parc ornithologique où volent 1200 oiseaux. Son fils, Rodolphe, la rejoint en 1988 et il la convainc d'accueillir de nouveaux animaux. En 1989, Beauval devient un parc zoologique, qui gagne en notoriété en 1991 avec ses tigres blancs. Suivent gorilles, lamantins, koalas et, en janvier 2012, après cinq ans de négociations avec la Chine, les pandas Huan Huan et Yuan Zi. Devenus l'emblème du parc, ils en ont augmenté la fréquentation de 50 %, la faisant monter à 1 million de visiteurs en 2012 (900.000 en 2013).