Monde ANIMAL (Eucaryotes Invertébrés) : ARTHROPODES, Hexapoda,
Insecta : Près de 1,3 million d'espèces (près de 10.000 nouvelles espèces inventoriées par an).
Pterygota, Neoptera, Holometabola, Hymenoptera (entre 1 et 5 millions d'espèces, une centaine de familles) |
Abeilles : Une Vie au Service de la Colonie
Apocrita, Aculeata, Apoidea, Anthophila (7 familles, env 20.000 espèces) |
Toute une Vie au Service de la Colonie |
Tandis que la reine et le faux bourdon n'ont qu'une seule fonction, la reproduction, les ouvrières voient leur corp et leurs tâches se modidier sans cesse au cours de leur brève existence.
LE VOL FATAL DU FAUX BOURDON
C'est à dix mètres du sol qu'a lieu l'accouplement du faux bourdon et de la reine. Née six jours plus tôt, celle-ci n'est, jusque-là, sortie du nid que pour un vol de reconnaissance. Arrivée à sa maturité sexuelle, elle s'unit à une douzaine de mâles.
La copulation sonne la mort des faux bourdons, dont le phallus est arraché pour servir de "bouchon" et retenir le sperme emmagasiné dans la spermathèque de la reine. Quant aux mâles qui n'ont pas trouvé de reine, devenus des bouches inutiles, ils sont évincés de la ruche à l'automne. Sans dard, incapables de récolter leur nourriture, ils sont condamnés à une fin rapide.
LES JOURS MONOTONES DE LA REINE
De 1 à 3 ans, telle est l'espérance de vie de la reine. Une vie fort monotone. Elle s'extirpe au bout de 15 à 16 jours de la cellule royale ou elle est passée de l'état d'ouf à celui d'insecte complet (1). Un nid de cire plus large et épais que celui des ouvrières. Dès sa naissance, elle part à la recherche d'autres reines et les tue, pour être la seule reproductrice (2). Dans les jours qui suivent, elle sort de la ruche pour son unique vol nuptial, commence à pondre 3 à 4 jours plus tard (3) et continuera tout le reste de son existence. Une reine produit jusqu'à 2000 oufs par jour. Ceux qu'elle choisit de féconder, grâce aux millions de spermatozoïdes emmagasinés lors de ses multiples accouplements, donneront des larves d'ouvrières femelles (4), les autres, de faux bourdons mâles. Un cercle de 6 à 10 ouvrières l'entoure en permanence, l'examinant, la toilettant et la nourrissant. Ces contacts permettent la dissémination de ses phéromones dans toute la colonie.
LA STRICTE HARMONIE DE LA RUCHE
Des dizaines de milliers d'individus composent cette usine en mouvements perpétuel. Tous collaborent avec efficacité dans un même but : assurer la perpétuations de la colonie.
Construction (->) : Pour bâtir les rayons de cire, les abeilles se suspendent les unes aux autres par les pattes. L'ouvrière du bas, à partir de ses glandes cirières situtées sous abdomen, modèle avec sa salive de minuscules boulettes de cire que les insectes se passent de proche en proche jusqu'à l'ouvrière située en bout de chaine. Celle-ci les aplatit de ses pattes avant de façonner la fine paroi de l'alvéole.
8.700.000 fleurs butinées pour produire 500 g de miel en 7000 heures de travail, représentant 17.000 voyages.
10 à 30 mg de pollen par voyage.
70.000 habitants de la ruche en été, 25 à 30.000 en hiver.
10 kilo de miel consommés pour fabriquer 1 kilo de cire.
SCIENCES ET AVENIR HS N°175 > Juillet-Août > 2013 |
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L'Organisation Sociale des Abeilles |
La vitellogénine est la clé de l'organisation sociale des abeilles.
Pourquoi cette protéine principale des réserves énergétiques de l'embryon se retrouve chez les abeilles ouvrières, qui sont stériles ? Selon une équipe américaine, c'est qu'elle serait la clé de la sociabilité de ces insectes. Les chercheurs ont ainsi noté que la diminution brutale de concentration de vitellogénine détermine la transition entre le stade premier d'ouvrière et celui de butineuse ! Ce qui se confirme lorsque l'on supprime le gène codant pour la vitellogénine : la production d'hormone juvénile nécessaire au butinage, se met alors en place. La vitellogénine explique aussi la préférence pour le nectar ou le pollen, et l'allongement de la durée de vie des abeilles.
Em.H. - SCIENCE & VIE > Mai > 2007 |
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