Les phéromones de la reine dévoilent la teneur de ses ébats.

Des biologistes américains et israéliens ont montré que leur composition varie en effet selon la qualité des accouplements, modifiant le comportement des ouvrières.

En effet, si la reine a été bien fécondée, l'avenir de la ruche sera assuré.

Le principe actif de la gelée royale, qui fait d'une larve d'abeilles une reine, alors qu'au départ elle dispose exactement du même patrimoine génétique qu'une ouvrière, vient d'être découvert par Masak Kamakura de la Toyama prefectural University, au Japon.

Il s'agit d'une protéine baptisée la Royalactine. Elle favorise la croissance corporelle, le développement des ovaires et améliore l'espérance de vie, et cela, même chez les mouches qui en sont nourries !

Le mécanisme moléculaire qui permet à une abeille de devenir la reine de la ruche vient enfin d'être dévoilé ! Selon la configuration de son ADN, à génome identique, l'abeille pourra devenir une reine ou non.

En étudiant le génome dans le cerveau d'Apis mellifera, l'abeille à miel européenne, une équipe germano-australienne menée par Ryszard Maleszka, de l'université nationale australienne, a noté que la configuration de l'ADN est modifiée à certains endroits en fonction du statut de l'insecte, ce qui change l'expression des gènes. Plus de 550 d'entre eux sont ainsi méthylés différemment chez la reine, bien que toutes les abeilles soient dotées d'un génome identique. Ainsi, celles qui sont nourries avec de la gelée royale, dont on sait qu'elle inhibe la méthylation, deviennent des reines ; les autres, élevées au pollen et au miel, des ouvrières.