Monde ANIMAL - Eucaryotes - Invertébrés : ARTHROPODES, Hexapoda, Insecta
Près de 1,3 million d'espèces (et près de 10.000 nouvelles espèces inventoriées par an).

Le Monde des Puces (Siphonaptères)
Pterygota, Neoptera, Siphonaptera (15 familles, 239 genres, 500 espèces)

Les Puces

Les puces forment l'ordre des siphonaptères (Siphonaptera, du latin sipho "tube"), anciennement dénommés aphaniptères (Aphaniptera). Ce sont des insectes ptérygotes holométaboles, caractérisés entre autres par leurs pièces buccales conformées en un appareil piqueur-suceur.
(Xenopsylla cheopis femelle (puce du rat) adulte ->)

Elles sont ectoparasites : les puces actuelles infectent les mammifères (dont l'homme) et quelques oiseaux, et vivent du sang de leurs porteurs. Il s'agit d'un groupe très ancien : des puces primitives (Strashila incredibilis, Pseudopulex jurassicus, Pedopenna daohugouensis) découvertes en Mongolie-intérieure remontent à 165 millions d'années (Jurassique) ; de très grande taille, elles parasitaient peut-être certains dinosaures.

Près de 2500 espèces ont été décrites à ce jour, réparties en 239 genres et 15 à 16 familles selon les auteurs, et 5 super familles.
En Europe, les animaux domestiques et de compagnie (chiens, chats et plus rarement rat, souris blanche, furet, nouveaux animaux de compagnie, etc.) peuvent être porteurs de plusieurs espèces de puces : Ctenocephalides felis, Ctenocephalides canis, Pulex irritans, Archeopsylla erinace, etc. La plupart du temps, sur les carnivores domestiques, c'est de la "puce du chat" (Ctenocephalides felis, et en France la sous-espèce Ctenocephalides felis felis) qu'il s'agit (plus de 90 % des cas). Cette espèce vulgairement appelée "puce du chat" est en réalité très ubiquiste et peut se nourrir sur le chat où elle a d'abord été trouvée, comme sur tous les mammifères européens (carnivores, lapin, lièvre, ruminants ou humains). On peut aussi trouver dans les logements et lieux publics des puces de rongeurs, de petits carnivores ou insectivores sauvages, ou d'oiseaux.

Ils sont aptères (dépourvu d'ailes), sauteurs, piqueurs et vivent en contact étroit avec leur hôte : ils sont parasites externes de nombreux vertébrés, se nourrissant de leur sang (homme, oiseaux et mammifères).
Leur identification se base sur le stade adulte. L'adulte mesure de 2 à 6 mm de long (et peut même aller jusqu'à 8 mm), c'est un insecte sans ailes ni queue.

Cycle biologique : Il est particulièrement rapide : dès environ 48 heures après leur 1er repas de sang, généralement entamé dans les 30 minutes suivant l'accostage d'un chat ou chien, une femelle peut pondre jusqu'à 50 oufs par jour pendant 50 à 100 jours, avec une moyenne de 20 à 30 oufs par jour sur une période de 2 mois. Les puces passent par quatre stades de développement : ouf, larve, nymphe, et adulte. La durée du cycle biologique dépend de l'espèce en cause, de la température, de l'humidité et de l'accès à la nourriture. Selon les conditions, une puce devient adulte en deux à plusieurs mois.
La puce adulte du chat n'est pas un parasite transitoire (du chat, du chien ou d'autres mammifères), qui ne grimperait sur l'animal qu'au moment des repas sanguins. Elle cherche au contraire à y passer sa vie car une fois tombée au sol, elle meurt rapidement (en 1 à 4 jours, selon l'humidité) mais les puces présentes sur un carnivore peuvent changer d'hôte, lors de contacts entre deux animaux par exemple, ou dans un lieu clos (cage, élevage, chenil) où il y a promiscuité d'animaux. Néanmoins, le risque de contamination directe entre carnivores est considéré comme faible.

Question saut, la puce est la championne toutes catégories ! Ce petit insecte parasite est capable de réaliser un saut équivalent à près de 150 fois sa propre taille ! Et ce, sans élan ! C'est comme si un homme parvenait à sauter par-dessus la tour Eiffel ! Son petit secret ? Des tendons constitués d'une matière élastique très performante appelée résiline. En se décompressant brutalement, la résiline agit comme un puissant ressort qui détend les pattes et propulse alors la puce vers les airs. Pour atterrir, l'insecte gonfle des poches d'air situées dans ses pattes, ralentit sa chute et peut se poser sans se blesser.
L'accélération de la puce au moment du saut, est 50 fois plus rapide que celle d'une navette spatiale au décollage.

SCIENCE & VIE DÉCOUVERTES N°157 > Janvier > 2012
 

   
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