Extra-plate, étonnamment mimétique, cette petite punaise présente tous les attributs de sa famille... la taille mise à part, puisqu'avec sa douzaine de millimètres, Dysodius lunatus est une géantes parmi les Aradidæ.

Vivant dans le bois mort, le milieu où elle se fond à merveille, elle profite de sa faible épaisseur pour se glisser dans le mince espace situé sous l'écorce. C'est là qu'elle se nourrit de mycélium.

Surnommée "Flat bugs", la famille des Aradidæ comprend environ 2000 espèces, mais elle est peu représentée en Europe. En France, on en dénombre une vingtaine qui, comme la majorité de celles des régions tempérées, vivent sous les écorces. Les "tropicales", comme comme celle-ci qui vient de Guyane, se trouvent plutôt à la surface des branches et autre bois tombés à terre.

Alors que la plupart des insectes aquatiques s'accrochent à des objets submergés, la Notonecta glauca est capable de se maintenir sous l'eau, tel un plongeur qui gonfle plus ou moins son gilet stabilisateur.

Cette punaise aquatique utilise en effet une bulle d'air dont elle régule le volume en consommant ou en insufflant de l'oxygène. Plus étonnant encore, selon le physiologiste australien Philip Matthews, de l'université d'Adélaïde (Australie), Anisops deanel utilise l'oxygène qui est piégé dans ses globules rouges, et non celui dissout dans l'eau.

Une équipe américaine vient de montrer comment s'y prennent certains insectes pour respirer sous l'eau en emprisonnant une bulle d'air.

Plus les poils implantés sur le plastron de l'insecte sont rapprochés, plus la bulle résistent à de fortes pression, autorisant les plus téméraires à plonger au-delà de 30 m.