Eh oui ! Même les toutes petites mouches ont un cerveau dans leur caboche !

En fait, tous les insectes ont non seulement un cerveau, mais aussi un système nerveux complet qui leur permet de voir et de sentir leur environnement, de se déplacer rapidement et avec précision, et même d'apprendre et de mémoriser des informations. Comme quoi un cerveau de taille réduite - celui d'une mouche fait 0,3 mm - n'empêche pas les réflexions plus ou moins complexes. Car ce qui compte, c'est le nombre de neurones (c'est-à-dire de cellules nerveuses) et de connexions entre elles. Une mouche du vinaigre (ou drosophile) possède environ 100.000 neurones, une fourmi autour de 250.000, une abeille un peu moins de 1 million et toi... une centaine de milliards ! Bien sûr, le système nerveux des insectes n'est pas exactement comme le tien ! Le leur est « décentralisé ». Le cerveau dans la tête peut être considéré comme le cerveau principal, et une série de « cerveaux » secondaires dépendants du premier sont situés sur la face ventrale de l'animal, ou niveau de son thorax et de son abdomen. Les insectes disposent donc d'une véritable chaîne nerveuse qui court de l'avant à l'arrière de leur corps.

Une espèce africaine de chironome est douée d'un pouvoir extraordinaire à l'état larvaire : elle peut suspendre son existence.

Durant la sécheresse, elle se dessèche en sécrétant un fluide cristallin qui empêche la destruction de ses cellules.

Lors de cette vitrification, elle ne présente plus aucune activité métabolique ou respiratoire décelable. Les scientifiques l'ont soumise à toutes sortes de tortures : plongeon dans de l'eau à 100°C, dans de l'azote liquide à -270°C, exposition à des radiations nucléaires... La larve survit à tout. Avant de reprendre vie dès qu'on la réhydrate.

Lu dans Histoires remarquables, les insectes, de Vincent Albouy et François Desbondes, éditions Delachaux et Niestlé.