Monde ANIMAL - Eucaryotes - Vertébrés, Tetrapoda, Mammalia
MAMMIFÈRES (29 ordres, 153 familles, 200 genres, 6495 espèces), Theria, Placentalia, Euarchontoglires, Primates : 4 Sous-ordres, 6 infra-ordres (plus de 500 espèces), Haplorrhini (2 infra-ordres, 9 familles, 28 genres, 147 es), Simiiformes (2 micro-ordres, 8 familles, 25 genres, 136 espèces)

Le Monde du Génome Humain - Hominidés (4 genres, 8 espèces dont Homo)

Le Séquençage du Génome Humain Complet

C.L. - SCIENCES ET AVENIR N°920 > Octobre > 2023

Quelle serait la Longueur de Tout notre ADN ?

K.T. - SCIENCE & VIE N°1260 > Septembre > 2022

Le Génome Humain Séquencé dans son Intégralité

W.-R.P. - POUR LA SCIENCE N°536 > Juin > 2022

3 Découvertes sur le Génome Humain

A.D. - SCIENCE & VIE N°1257 > Juin > 2022

Quand on étudie le Génome Humain, quel Individu prend-on ?

E.A. - SCIENCE & VIE Questions N°39 > Décembre > 2020

Le Super Génome des Trisomiques

L'ESSENTIEL DE LA SCIENCE N°51 > Décembre > 2020

Le Génome Humain ne représente pas la Diversité mondiale

E.A. - SCIENCE & VIE N°1219 > Avril > 2019

Leur Génome défie la Norme

E.R. - SCIENCE & VIE N°1214 > Novembre > 2018

Notre Apparence Physique est-elle Inscrite dans l'ADN ?
GÉNÉTIQUE

Après analyse des prélèvements ADN, nous recherchons un homme de 1 m 85, teint clair, yeux verts, cheveux bruns. Un rêve de policier : établir un portrait-robot sur la base de simples traces ADN !

Un rêve qui n'est pas si loin de se réaliser, du moins pour la couleur des yeux ou celle des cheveux. Car oui, ce qui conditionne notre apparence est bien inscrit dans notre patrimoine génétique. Ce dont témoignent de façon frappante les vrais jumeaux : deux individus possédant exactement le même ADN développent les mêmes traits physiques. Un constat simple pour une problématique des plus complexe, car nos caractéristiques physiques résultent le plus souvent de l'interaction d'une multitude de gènes, certains traits pouvant d'ailleurs varier à l'infini. Identifier les gènes responsables de chaque caractéristique se révèle donc très difficile.
Les déterminants de la pigmentation sont les plus étudiés car celle-ci définit des traits évidents : couleur des yeux, des cheveux, de la peau. Ainsi, on sait que le gène MC1R gouverne le type de mélanine (un pigment moléculaire) que nous produisons (brun/noir ou jaune/rouge). Il compte au moins 30 variants. Mais son analyse permet uniquement de déterminer si une personne a les cheveux roux et une peau très claire, ou pas. Les autres couleurs de cheveux et carnations résultent de combinaisons plus complexes avec d'autres gènes sur lesquels les chercheurs travaillent encore. Autre exemple : la taille. Elle dépend à 80 % de facteurs génétiques. Seulement voilà, elle est associée à quelque 180 gènes qui n'expliquent pour le moment que... 10 % des variations de cette caractéristique. Quant a la couleur des yeux, influencée en grande partie par les gènes OCA2 et HERC2, c'est le trait qu'on appréhende le mieux. En 2011, l'IrisPlex System, un test ADN permettant de déduire avec 90 % de chances si un iris est brun ou bleu, a été homologué pour la police. Et un test de prédiction de la couleur des cheveux devrait bientôt suivre.
Si aucun criminel n'a été identifié via ce type d'analyse, un test génétique de prédiction de l'ascendance ethnique a permis d'orienter les recherches vers un tueur en série afro-américain (Derrick Todd Lee, inculpé en 2004) qu'un témoin décrivait pourtant de type caucasien.

A.R. - SCIENCE & VIE > Mai > 2012

Le Projet Génome Humain est une Formidable Réussite

"Désillusion", "masse de données incompréhensibles", "pas de révolution médicale", "gabegie financière"... les esprits chagrins ont exprimé tout leur dépit à l'occasion du dixième anniversaire de la publication de la première séquence complète de l'ADN humain (c'était le 26 juin 2000).

Leur ressentiment serait à la hauteur des espoirs fous qu'ont fait naître les promoteurs du projet génome humain. Mais qu'on se replonge dans les déclarations des initiateurs de ce qui fut le plus grand projet (et le premier) de la biologie : rien n'apparaît survendu.

UNE PREMIÈRE ÉTAPE

Il a toujours été clair qu'il s'agissait d'une première étape sur le long chemin d'une meilleure compréhension de la biologie humaine, de la vie en général et d'une médecine appuyée par la génétique.
En réalité, la révolution tant attendue est en cours. Elle est juste plus lente que ne le souhaitaient les impatients. Et pour cause : le projet génome a révélé l'extraordinaire complexité de notre biologie... et l'étendue de notre ignorance. Le séquençage a définitivement explosé le dogme central de la biologie de grand-papa, qui affirmait la relation simpliste "un gène, une protéine". On sait aujourd'hui que ce sont environ 21 000 gènes - à peine plus que ceux d'un ver de terre - qui produisent les centaines de milliers de protéines qui nous constituent. L'ADN ne suffit donc pas à expliquer le vivant... mais sa connaissance reste un préalable nécessaire. Et que ceux qui se plaignent de la lenteur de la révolution génomique se consolent en songeant à la vitesse avec laquelle la technologie a évolué sous la pression de ce projet. Les séquenceurs automatiques ont réduit les coûts du séquençage par 10 000, et multiplié sa puissance par 10 millions par rapport aux opérations manuelles.

UN OUTIL TRÈS PRÉCIEUX

Plus de 25.000 milliards de paires de bases constituant les génomes de milliers d'espèces ont ainsi été déposées dans les banques de données publiques. Sans compter les génomes de tumeurs cancéreuses et autres cellules déviantes. Car, oui, les retombées médicales existent. Et s'il n'y a encore qu'une dizaine de médicaments dont la prescription s'appuie sur des tests génétiques qui en prédisent l'efficacité ou la tolérance, ils seront bientôt une centaine. Sans compter la comparaison des génomes, précieux outil pour comprendre la genèse de nombreuses maladies, dont les cancers. L'usage en deviendra d'autant plus fréquent que le séquençage d'un génome humain coûte de moins en moins cher (45.000 dollars l'an dernier, à peine plus de 2000 avant fin 2011), et est de plus en plus rapide (une semaine l'an dernier, trois jours dès l'an prochain). Une nouvelle médecine est en train de prendre un formidable essor. Et tout cela, pour un investissement initial de 3 milliards de dollars sur quinze ans. Beaucoup trop cher ? Mais qu'est-ce donc par rapport aux presque 6 milliards de dollars de l'accélérateur de particules LHC dont on attend des informations clés sur la nature de la matière, ou aux quelques 10 milliards du télescope spatial Hubble qui nous fournit de formidables images de l'Univers ?
Avec le projet génome, il s'agit de comprendre la vie, et de la réparer quand elle va mal.

P.C. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2010
 

   
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