Les Antioxydants et le Vieillissement

Loin de Ralentir le Vieillissement, les Antioxydants l'Accéléreraient

Modifiés génétiquement pour produire un excédents radicaux libres, des vers C. elegans (->) ont vu leur vieillissement freiné, et non s'accroître. Au lieu de lutter contre les ravages du temps, une alimentation riche en antioxydants hâterait le vieillissement.

L'un des dogmes de la médecine "anti-âge" pourrait ainsi être mis à mal par l'expérience de Siegfried Hekimi (université McGill, Montréal) a menée sur des petits vers de laboratoire, C. elegans. À l'origine, le chercheur à modifier génétiquement ces vers pour leur faire produire un excédents radicaux libres, des composés "nocifs" accusés d'accélérer le vieillissement des cellules. Ils étaient donc normalement programmés pour mourir très jeunes. Or, c'est l'inverse qui s'est produit : les radicaux libres en excès ont ralenti le vieillissement. Plus surprenant encore, leur faire adoptait un régime riche en vitamine C, antioxydants connus pour neutraliser les radicaux, à écourté leur vie... Un non-sens absolu ? Pas vraiment, selon le chercheur : "nos données nous forcent à réinterpréter les autres études : il y a une corrélation indéniable entre les radicaux libres et l'âge, mais nous pensons que la production de radicaux libres est un signal protecteur, qui déclenche des mécanismes de lutte contre le vieillissement". Ainsi, les radicaux libres ne seraient pas une cause, mais juste un signe, du vieillissement... Et, selon Siegfried Hekimi, "il n'y a pas de raison justifiant l'usage des antioxydants pour prévenir les maladies associées à l'âge". De quoi tout reprendre à zéro.

M.Co. - SCIENCE & VIE > Mars > 2011

S'Oxyder n'est pas Forcement Vieillir

Des chercheurs viennent de donner un coup de vieux à une théorie cinquantenaire : le stress oxydant ne serait finalement pas le moteur principal du vieillissement cellulaire.

La promesse d'une jeunesse retrouvée grâce aux gélules d'antioxydants s'éloigne encore un peu plus. En atteste l'expérience menée par David Gems et ses collègues des universités de Londres et de Gand.

Ils ont mis au point des mutants génétiques de vers nématodes incapables de lutter contre l'accumulation dans leurs cellules de puissants agents oxydants. Or selon la théorie du stress oxydatif, cette accumulation aurait dû créer des dommages cellulaires considérables : altération des protéines, de l'ADN ou des membranes. Rien de tout cela dans le cas des nématodes mutants. Ils ont beau s'oxyder, leur organisme ne vieillit pas prématurément pour autant.

M.S. - SCIENCE & VIE > Février > 2009
 

   
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