Trop de femmes décèdent encore pendant leur grossesse ou dans le mois et demi suivant l'accouchement. Telle est la conclusion du rapport "Statistiques sanitaires mondiales 2008" publié par l'Organisation mondiale de la santé. Malgré la baisse observée depuis 1990, la mortalité maternelle dans le monde est loin d'être sur la bonne voie pour satisfaire les objectifs du Millénaire des Nations unies. À savoir, réduire de trois quarts de 1990 à 2015 le ratio de mortalité maternelle (nombre de décès pour 100.000 naissances vivantes). Ce qui impliquait une diminution de 5,5 % chaque année pendant vingt-cinq ans. Si l'Asie, l'Amérique latine, l'Afrique du Nord, l'Océanie et les Caraibes se rapprochent de cette valeur, sans toutefois y parvenir, l'Afrique subsaharienne est, elle, très en retard. Dans cette région du globe, la baisse annuelle entre 1990 et 2005 n'a été que de 0,1 %. Sur les 14 pays dont le ratio dépasse 1000, 13 sont situés en Afrique subsaharienne. Outre un coût excessif et une mauvaise qualité des soins, les principales causes de décès maternels sont les hémorragies, les infections, les avortements à risque, les convulsions et les graves difficultés de descente des bébés pendant l'accouchement. Autant de complications de la grossesse susceptibles d'amélioration. - 99 % des mères et futures mères décédées vivaient dans les pays en développement. - 536.000 femmes sont portes en 2005, contre 576.000 en 1990, à cause de complications liées à la grossesse. - 40 %, c'est la plus faible baisse de la mortalité enregistrée entre 1990 et 2005. Elle l'a été en Asie orientale.
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