Monde ANIMAL - Eucaryotes - Vertébrés : (Aves, environ 9700 espèces)
ORNITHOLOGIE  -  GALLIFORMES (5 familles, 286 espèces)
PHASIANIDÉS (4 sous-familles, plus de 180 espèces)

Présentation

Les Galliformes (communément appelés "gallinacés") sont un ordre d'oiseaux contenant entre autres les dindes, les poules, les pintades, les cailles et les faisans. Environ 295 espèces existent dans le monde.

Ces oiseaux sont de taille variable, mais sont généralement de constitution massive avec des becs épais adaptés principalement pour manger des graines ou picorer des racines de plantes. Les jeunes oiseaux attrapent aussi des insectes. La plupart restent à longueur d'année dans la même région mais les plus petites espèces, comme la caille, migrent. Beaucoup d'espèces montrent des différences importantes entre les sexes, en taille ou en apparence.

Selon la classification de référence du Congrés ornithologique international (ordre phylogénique) (version 2.2, 2009) :

  • Megapodiidae : talégalles, leipoa, mégapodes (7 genres et 22 espèces)
  • Cracidae : ortalides, pénélopes, oréophase, hoccos (11 genres et 54 espèces)
  • Numididae : pintades (6 espèces)
  • Odontophoridae : colins, tocros (34 espèces)
  • Phasianidae : perdrix, faisans, cailles, paons, dindons, tétras, lagopèdes, gélinottes etc. (et 181 espèces).
WIKIPEDIA > Mai > 2010

Comment se Forme la Coquille de l'Œuf ?

Cette question a longtemps excité l'imagination des physiciens et des biologistes.

Et certains ont avancé l'idée que les gallinacées s'appuyaient sur un phénomène de transmutation nucléaire pour construire leurs coquilles, c'est-à-dire sur la transformation d'un élément chimique en un autre. La réponse est aujourd'hui bien connue, et plus prosaïque : la formation de la coquille d'un œuf résulte d'un processus biologique dit de "calcification".

UNE ALCHIMIE NUCLÉAIRE ? La coquille d'un œuf de poule est constituée pour 1,6 % d'eau, 3,4 % de matière organique et 95 % de minéraux, essentiellement sous forme de cristaux de calcite. Elle se forme en 20 heures dans l'utérus du volatile par dépôt progressif des cristaux autour de la "membrane coquillière externe" de l'œuf, laquelle est mise en rotation par les muscles utérins : d'où sa forme ovoïde finale parfaite.
Si le phénomène est longtemps resté mystérieux, c'est que cette formation de la coque nécessite une quantité considérable de calcium : en moyenne, 3,5 gr par coquille, soit près de 10 % du calcium corporel total de la poule ! Or, dans les années 1960, le scientifique français Corentin Louis Kervran (1901-1983) observa que des poules privées d'aliments riches en calcium et disposant de sable, riche en silicium, pondaient tout de même des œufs avec coquille. Il en conclut que le calcium était produit par la poule via une sorte d'alchimie nucléaire à partir d'atomes de silicium. En un mot, une réaction de "fusion froide" réalisée à 40°C - température de la poule - au lieu des dizaines, voire centaines de millions de degrés nécessaires aux fusions nucléaires "classiques". Autrement dit : la poule serait un véritable réacteur nucléaire à basse énergie ! Lequel représente le Graal des physiciens. Si l'existence de la fusion froide reste un sujet polémique et difficile à trancher, la thèse de Kervan concernant les gallinacées fait aujourd'hui plutôt sourire les biologistes... et valut même à son auteur en 1993, un parodique prix Ig Nobel de physique (jeu de mots avec l'adjectif "ignoble" ! Car il est désormais bien établi que ce calcium provient entièrement de l'alimentation de la volaille (graviers de la basse-cour). C'est ce qu'ont montré plusieurs études menées dans les années 1960-1970, dans le but économique de maîtriser la solidité des mille milliards d'œufs produits chaque année dans le monde. Dans son raisonnement, Kervan a en fait omis de prendre en compte un phénomène biologique majeur : la poule peut mobiliser le calcium non seulement de son alimentation du jour, mais aussi des réserves enfermées dans ses os, issues de son alimentation des jours précédents. "Les stocks osseux sont suffisants pour pallier les carences de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines, souligne Joël Gautron, spécialiste de la question à l'Inra de Tours. En cas de disette sévère, la poule peut mobiliser jusqu'à 58 % de son calcium squelettique avant d'arrêter de pondre. Il n'y a donc pas besoin d'invoquer ici un phénomène aussi surprenant que la fusion froide".

K.B. - SCIENCE & VIE N°1155 > Décembre > 2013
 

   
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