Des associations à la base de l'apprentissage du langage.

En cliquant avec leur bec, des pigeons (univ. de l'Iowa) ont appris à associer des objets avec un pictogramme, classant jusqu'à 128 images en 16 catégories (voiture, chapeau, arbre...).

Chez les pigeons bisets, on ne confond pas oiseaux dominant et meneur : la structure sociale s'envole en même temps que les oiseaux, comme l'ont découvert des chercheurs anglais et hongrois.

Grâce à un procédé informatique permettant d'établir le rang social des oiseaux au sol et en suivant le comportement en vol de pigeons équipés de GPS miniatures, ils ont montré que la hiérarchie variait selon le contexte.

Au sol, la dominance s'avère être liée à l'agressivité et à la taille des oiseaux. Mais ces caractéristiques ne sont plus prépondérantes en vol : ce sont alors l'expérience ou la bonne connaissance de la route aérienne empruntée qui sont privilégiées...

Les pigeons, comme les primates, peuvent comprendre des concepts abstraits tels que les règles numériques.

L'équipe de Damian Scarf, de l'université d'Otago (Nouvelle-Zélande), a repris une expérience pionnière menée il y a 14 ans sur des macaques rhésus. D'un coup de bec, les volatiles devaient classer par ordre croissant des images comportant entre 1 et 9 symboles. Les symboles, d'abord identiques, variaient ensuite de forme et de couleur. Résultat : les pigeons ont fait aussi bien que les primates, avec 80 % de réussite environ ! On ne sait pas encore si cette aptitude est apparue chez un ancêtre commun.

Pas besoin de doigts pour savoir compter. Pas même besoin d'être doté d'un gros cerveau. La preuve par le pigeon dont les aptitudes mathématiques viennent d'être démontrées par Damian Scarf et ses collaborateurs de l'université d'Otago (Dunedin, Nouvelle-Zélande).

Qu'un animal sache faire la différence entre plusieurs quantités était bien connu. Même les abeilles en sont capables. Mais pour ce qui concerne l'acquisition d'une règle arithmétique abstraite, les données sont beaucoup moins fournies. Elles ne concernaient jusqu'à présent que les singes.
Pour prouver qu'un pigeon sait compter, les chercheurs ont utilisé un test mis au point pour une étude de 1998 sur les macaques. "Nous avons d'abord enseigné aux pigeons à ordonner des images contenant 1, 2 ou 3 objets en picorant l'écran de leur bec, explique Damian Scarf. S'ils avaient bon, on les récompensait avec des grainns de blé". Cet entraînement terminé, il leur a été demandé de recommencer face à des images contenant jusqu'à 9 objets. S'ils réussissaient, c'était la preuve que les volatiles étaient capables d'apprendre une règle abstraite. "Et ils s'en sont remarquablement sortis, continue le chercheur. Leur performance est compamble à celle des macaques de l'étude de 1998". Une aptitude qui trouverait son utilité dans la nature lorsque l'oiseau doit distinguer à la volée entre plusieurs parcelles de terrain laquelle lui serait la plus profitable en termes de nourriture disponible.
Les corvidés savaient manier des outils, les geais anticiper leuxs besoins, maintenant les pigeons savent donc compter ! Depuis deux décennies, le statut des "cervelles de piaf" a été grandement revu à la hausse. Et les oiseaux ne cessent de grignoter aux primates certaines de leurs prérogatives.

On suspectait les pigeons d'utiliser le champ magnétique pour s'orienter. Gerta Fleissner et ses collègues de l'université de Frankfort, en Allemagne, ont découvert avec quel organe fonctionne ce sixième sens.

Dans la peau qui recouvre la partie supérieure du bec, ils ont mis au jour une structure nerveuse complexe contenant des particules de maghémite et de magnétite. La présence de ces deux oxydes de fer et leur disposition spatiale suffiraient à fournir au pigeon un magnétomètre efficace.