Monde ANIMAL - Eucaryotes - Vertébrés : (Aves, environ 9700 espèces) |

Plus de 50 Milliards d'Oiseaux sur Terre |

A.D. - SCIENCE & VIE N°1246 > Juillet > 2021 |
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SCIENCE & VIE Questions N°29 > Juin-Août > 2018 |
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A.-S.T. - SCIENCES ET AVENIR N°480 > Février > 2017 |
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Comment s'Accrochent-ils ? |
Que ce soit pour dormir, chasser, se déplacer, les animaux savent utiliser toutes les astuces de la chimie, de la physique et de la mécanique.

P.M. - ÇA M'INTÉRESSE N°400 > Juin > 2014 |
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Les Oiseaux ont-ils Froid aux Pattes en Hiver ? |
Normalement, non. Certes, les pattes de la plupart des oiseaux, dépourvues de plumes, ne sont pas directement protégées. Mais au cours de l'évolution, les volatiles ne migrant pas l'hiver ont développé plusieurs mécanismes pour supporter le froid.
Ainsi, la mésange et le cygne se tiennent sur une seule patte, abritant l'autre dans les plumes de leur flanc. Et lorsque la température chute davantage, ils s'accroupissent sur un perchoir afin de couvrir leurs deux pattes.
D'autres oiseaux, comme le goéland ou le pingouin, sont capables de marcher sur la glace grâce à un système particulier de circulation sanguine, constitué de 2 types de vaisseaux adjacents : des artères transportent du sang chaud du corps vers les pattes, tandis que des veines véhiculent un sang plus frais dans le sens inverse. Grâce à ce système d'échange de chaleur, le sang allant vers les pattes est progressivement refroidi, tandis que celui remontant vers le corps est réchauffé. Résultat : la température des pattes, très inférieure à celle du corps, est proche de la température ambiante. Chez le canard ou la mouette, par exemple, le corps est à 40°C environ, contre à peine plus de 0°C pour les pattes ! La perte de chaleur depuis les pattes vers l'extérieur est par conséquent très faible. Or, la sensation de froid est directement liée à cette perte de chaleur. L'oiseau dont les pattes ont une température de quelques degrés seulement ne ressent donc pas le froid quand il marche sur un sol gelé. Cependant, certaines espèces, peu adaptées à un climat froid, comme les tourterelles tristes, peuvent souffrir de températures trop basses, au point d'y perdre parfois quelques orteils...
K.B. - SCIENCE & VIE N°1157 > Février > 2014 |
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Un Seul Gène sépare Deux Espèces d'Oiseaux |
La séparation de deux espèces tient parfois à un gène.
Albert Uy, de l'université de Syracuse (États-Unis), et ses collègues américains ont observé deux populations de gobe-mouches, ou monarques à ventre marron, sur le point de devenir deux espèces distinctes sur les îles Salomon, à l'est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Comment ? Grâce à des indices chers à Darwin. D'abord, passereaux se distinguent par la couleur de leur plumage : entièrement noir pour les uns, noir avec le ventre-marron pour les autres. Deuxième élément, la spéciation géographique : les deux populations vivent éloignées de 10 km et ne se rencontrent plus... Mais surtout, même lorsqu'elles sont mises en présence, il n'y a plus de reproduction croisée. Les mâles des deux populations ne s'attaquent pas, preuve qu'ils ne se considèrent plus comme des rivaux auprès des femelles. Tout cela à cause d'un petit ventre brun, dû à la mutation d'un seul gène : MC1R, qui régule la production de mélanine, un pigment à l'origine de la couleur du plumage.
V.B. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2009 |
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Pourquoi les Oiseaux n'ont-ils Pas de Dents ? |
Cette question se pose avec d'autant plus de pertinence que de très vieux fossiles d'oiseaux suggèrent que ces derniers avaient bien des dents. Ainsi "Archaeopteryx, cette sorte d'oiseau dinosaure" qui vécut il y a environ 150 millions d'années, avait une mâchoire dotée de petites dents pointues acérées semblables à celles des dinosaures.
Les oiseaux ont donc perdu leur dentition, il y a 70 millions d'années, à la suite d'une adaptation à leur environnement changeant. Ces organes durs, nécessaires aujourd'hui à la mastication chez les mammifères, auraient progressivement disparu chez les ancêtres des oiseaux quand leur mâchoire s'est transformée en bec corné et édenté. Une évolution qui serait due au fait que le bec ne remplit pas un seul rôle - la mastication - mais plusieurs : rechercher des vers dans la terre, casser des noix, dépecer une proie, etc. Autant de fonctions qui auraient assuré aux volatiles de mieux survivre dans leur milieu. Sachant que chez les oiseaux actuels, la mastication est assurée par un compartiment du tube digestif contenant des petits cailloux, le "gésier". Au niveau des tissus, les biologistes pensent que la transformation de la mâchoire en bec s'est opérée par la séparation, au stade embryonnaire, des deux couches de tissus qui coopéraient à l'élaboration des dents, le mésenchyme et l'épithélium. Dès lors, les dents ne pouvaient plus se former. Quant à leur disparition au point de vue moléculaire, elle serait liée à de petits changements survenus dans l'ADN -des mutations-, inactivant certains gènes impliqués dans la formation des dents. Gènes qui n'auraient pas disparu du génome des oiseaux pour autant, mais auraient seulement été rendus silencieux.
En clair, si les oiseaux n'ont pas de dents, ils n'auraient pas définitivement perdu leur capacité à en avoir ! À preuve : en laboratoire, plusieurs équipes ont réussi à faire pousser des dents chez les poules, en réactivant les gènes impliqués ! Ainsi, en 2003, l'équipe d'Efthimios Mitsiadis, de l'Ecole normale supérieure de Lyon, a obtenu des poulets avec des dents arrondies de mammifère. Et ce, en greffant des cellules souches dentaires de souris chez des embryons de poulet. Tout se passe comme si, en contact avec des tissus dentaires fonctionnels, les tissus du bec du poulet étaient capables de suivre les instructions chimiques données par ces tissus dentaires pour générer des dents. Mieux : en 2006, des chercheurs de l'université du Wisconsin-Madison (États-Unis) et de l'université de Manchester (Grande-Bretagne) ont observé que des embryons de poulet montrant une anomalie au niveau d'un gène du développement appelé talpid2 présentent "naturellement" des dents pointues... comme celles des oiseaux primitifs !
K.B. - SCIENCE & VIE > Juillet > 2008 |
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