Pour pallier le manque de mâles poissons-scies, victimes de surpêche, les femelles se reproduisent toutes seules !

Des chercheurs américains ont révélé grâce à l'ADN que 3 % des spécimens d'un estuaire de Floride sont nés par reproduction asexuée.

Une première chez des vertébrés, à cette échelle.

Pour pallier la raréfaction des mâles dans un estuaire de Floride, le poisson-scie trident femelle (Pristis pectinata) se reproduit sans accouplement, par parthénogénèse.

Les poissons-scies scient vraiment les poissons.

De nouvelles études montrent que ces parents des pastenagues utilisent leur long rostre denté (->) pour démembrer leurs proies.

Jusqu'à présent, les scientifiques pensaient que cette espèce en apparence paisible utilisait sa scie - en réalité, une extension osseuse du crâne - pour sonder la vase. En observant des spécimens en captivité, la neurobiologiste Barbara Wueringer a compris ce qu'il en était : ce poisson d'environ 5 m est un prédateur alerte qui peut faire osciller sa scie jusqu'à quatre fois par seconde.

Ce "samouraï des mers", comme elle le surnomme, est aussi capable de trancher un poisson en deux ou de l'empaler. La scie, qui peut mesurer plus de 1 m de long, est pourvue de pores capables de détecter le champ électrique d'un animal, et donc de fournir à son propriétaire une sorte de sixième sens très affûté.