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ANIMAL - Eucaryotes - Vertébrés : Poissons Cartilagineux (Chondrichthyes)
Il existe 28.000 espèces de poissons, 970 de requins, raies et chimères. Chondrichthyes, Elasmobranchii, Euselachii, Selachimorpha (8 ordres, 35 fam, 529 esp), Squalomorphi, Squaliformes (7 familles, 22 genres, 141 espèces) |
Requin du Groenland (Somniosus microcephalus)
Somniosidae (6 genres, 17 espèces), Genre Somniosus (5 espèces) |
On Sait Pourquoi le Requin du Groenland Vit aussi Longtemps |

O.D. - SCIENCE & VIE N°1285 > Octobre > 2024 |
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H.G. et A.R. - SCIENCE & VIE JUNIOR N°403 > Avril > 2023 |
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SCIENCE & VIE DÉCOUVERTES N°285 > Septembre > 2022 |
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NATIONAL GEOGRAPHIC KIDS N°48 > Juillet-Août > 2021 |
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Un Requin Âgé de 4 Siècles |
Un squale appartenant à l'espèce des requins du Groenland serait le vertébré le plus vieux du monde. Cela a pu être déterminé en étudiant son cristallin.
Géant des mers, le requin du Groenland évolue dans les eaux polaires de l'Atlantique nord.
Le requin du Groenland ne bénéficie pas de l'aura médiatique du grand requin blanc. Et pourtant, ce géant (jusqu'à 7 mètres de long) vivant dans les eaux polaires de l'Atlantique nord détient un surprenant record : il pourrait atteindre 392 ans, soit la plus longue espérance de vie chez les vertébrés ! Il dépasse largement les 211 ans de la baleine boréale.
Ce résultat a été obtenu par une équipe de l'université de Copenhague qui a utilisé une nouvelle technique, datant au carbone 14 (14C) le cristallin de 28 femelles (1). Pourquoi le cristallin ? Parce que les requins sont des poissons cartilagineux. Ils n'ont pas d'otolithes, ces petites concrétions minérales situées dans l'oreille interne des poissons osseux et qui présentent, comme les arbres, des cernes de croissance. Il suffit de les compter pour calculer l'âge de l'animal. Pour déterminer l'âge des requins, les biologistes danois ont donc choisi d'étudier le noyau du cristallin, qui s'est formé lors du développement fœtal de l'animal. Ses cellules renferment des protéines qui n'échangent plus d'atomes de carbone avec leur environnement. Elles ont seulement enregistré la teneur en 14C de l'environnement (provenant de la nourriture de la mère transmise au fotus lors de la gestation) au moment de la formation des cellules. Comme dans le cas d'un organisme mort, le 14C contenu dans ces cellules a donc commencé à se dégrader. Pour dater la naissance du requin, il suffit donc de déterminer le rapport entre la quantité de 14C et celle du carbone total dans ces cellules, et de le reporter dans des courbes de datation - qui suivent l'évolution du rapport entre la quantité de 14C et celle du carbone total dans notre environnement selon les époques. Mais cette méthode recèle son lot d'incertitudes. La datation au 14C suppose en effet que le rapport entre le 14C et le carbone total soit constant dans le temps. Or il varie en fonction de l'activité solaire, du champ magnétique terrestre et de l'activité humaine.
MÉTHODE À PRÉCISER : Il a donc fallu construire des courbes de calibration, en confrontant les datations obtenues par le 14C avec celles données par d'autres méthodes, comme la dendrochronologie (l'étude des cernes des arbres). Or « la courbe de calibration du carbone 14 que nous avons utilisée n'est pas lisse : il y a des paliers et des bosses. Et, malheureusement, au moment de la naissance du plus vieux spécimen, il y a l'un de ces paliers », indique John Fleng Steffensen, membre de l'équipe danoise. C'est ce qui explique les 120 ans d'incertitude autour de son âge. Bernard Séret, spécialiste des requins, pointe une autre limite : « La courbe de calibration utilisée dans cette étude a été établie par Paula Reimer et ses collègues en 2013 (2) à partir d'organismes marins d'eaux tropicales et tempérées. Or le CO2 se dissout moins dans les eaux tropicales que dans les eaux polaires. La proportion de carbone est donc plus importante dans les eaux froides que dans les eaux chaudes.» Même s'il trouve l'âge obtenu un peu «excessif», il juge cette étude «tout à fait intéressante» et pense que ces résultats doivent être confirmés par "des études complémentaires".
(1) J. Nielsen et al., Science, 353, 702, 2016. (2) P. Reimer et al., Radiocarbon, 55, 1869, 2013.
B.R. - LA RECHERCHE N°516 > Octobre > 2016 |
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NATIONAL GEOGRAPHIC N°196 > Janvier > 2016 |
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GEO EXTRA N°3 > Août-Octobre > 2015 |
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Squaliformes (7 familles, 22 genres, 141 espèces)
1) Centrophoridae (2 genres, 18 espèces) = Centrophorus (14 espèces) + Deania (4 espèces)
2) Dalatiidae (7 genres, 10 espèces) = Dalatias (1 esp) + Euprotomicroides (1 esp) + Euprotomicrus (1 esp) + Heteroscymnoides (1 esp) + Isistius (2 esp) + Mollisquama (2 esp) + Squaliolus (2 esp)
3) Echinorhinidae (1 genre, 2 espèces)
4) Etmopteridae (5 genres, 54 espèces) = Aculeola (1 esp) + Centroscyllium (7 esp) + Etmopterus (43 esp) + Miroscyllium (1 esp) + Trigonognathus (1 esp)
5) Oxynotidae (1 genre, 5 espèces)
6) Somniosidae (6 genres, 17 espèces) = Centroscymnus (2 esp) + Centroselachus (1 esp) + Scymnodalatias (4 esp) + Scymnodon (4 esp) + Somniosus (5 esp) + Zameus (1 esp)
7) Squalidae (2 genres, 35 espèces) = Cirrhigaleus (3 espèces) + Squalus (25-32 espèces) |
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