La grande diversité des poissons électriques est connue depuis Darwin (il les avait classés en 6 groupes) sans pouvoir expliquer l'origine multiple de leur organe électrique.

Des biologistes américains ont résolu l'énigme ! Ils ont reconstitué le génome de l'anguille électrique et identifié les gènes de sa "batterie" interne, puis les ont comparés avec l'ADN de poissons des autres groupes.

Surprise : tous ces poissons ont en commun un réseau similaire de gènes et de voies biologiques. En 150 millions d'années, ils ont donc eu six fois recours au même schéma pour recruter des cellules musculaires et réunir leur potentiel électrique afin de communiquer, se défendre...

Chaque année, les scientifiques trouvent sur notre planète des centaines de nouvelles espèces, animales ou végétales. Voici un poisson électrique découvert en 2009.
Image de James Albert.

Gymnotus omarorum est une nouvelle espèce de poisson électrique située sur les cotes de l'Uruguay. Cela faisait trente ans que des neurophysiologistes la méprenait pour une autre espèce très proche, Gymnotus carapo. Pour produire de l'électricité, nos amis poissons utilisent des organes situés à la surface de l'épiderme appelés électrocytes. Il s'agit de cellules syncytiales qui peuvent dériver de cellules nerveuses ou musculaires selon les espèces.
"On trouve de plus en plus d'espèces non décrites dans les réserves des musées, confirme Simon Tillier. C'est qu'il y a beaucoup d'espèces, mais pas beaucoup de taxonomistes. Et, en général, les espèces que l'on retrouve comme cela ont disparu de leurs habitats naturels".
Nom : Gymnotus omarorum
Famille : Gymnotidae
Lieu de vie : "Uruguay, Maldonado Department, Río Cisne basin, Laguna del Sauce.