Symbiose avec les Fourmis

Une Plante "Punit" les Fourmis trop Voraces

En Guyane, une plante qui abrite habituellement des fourmis n'hésite cependant pas à les punir... si celles-ci l'empêchent de fleurir !

C'est ce que vient de découvrir l'équipe de Pierre-Jean Malé, de l'université de Toulouse. Pour la première fois, un mécanisme de sanction permettant de maintenir une relation mutualiste (où chacun des partenaires tire profit de la présence de l'autre) entre une plante et un insecte est démontré. En effet, l'arbuste Hirtella physophora et les fourmis Allomerus decemarticulotus ont l'habitude de s'entraider : ces dernières habitent dans les poches foliaires (à la base des feuilles) de la plante, qui est ainsi protégée d'autres insectes susceptibles de la manger.

Mais voilà : parfois, les fourmis voudraient plus de feuilles pour agrandir leur habitat... Elles peuvent alors détruire plus des deux tiers des boutons floraux, afin que l'énergie de la plante soit redirigée vers la production de feuilles. Cependant, Hirtella physophora ne se laisse pas faire ! Pour répondre à cette véritable castration, elle se met à produire des poches foliaires si petites que la plupart des fourmis ne peuvent les utiliser. De plus, les quantités de nourriture (son nectar) diminuent et, avec elles, la croissance et la reproduction de la colonie de fourmis. C'est ainsi que, progressivement, la relation retrouve son équilibre.

S.F. - SCIENCE & VIE > Octobre > 2013

La Fourmi qui fait Peur aux Éléphants

Face aux fourmis du genre Crematogaster, les éléphants ne font pas le poids !

Les insectes établissent leurs colonies dans des acacias et protègent en retour les arbres contre les pachydermes, friends de leur feuillage.

Qu'un éléphant s'approche, et les fourmis le font déguerpir à coups de morsures sur sa trompe, très sensible.

NATIONAL GEOGRAPHIC N°183 > Décembre > 2014

Les Fourmis Défendent la Savane Contre les ravages des Éléphants

En s'installant dans les épines des acacias, les fourmis les protègent de l'appétit des éléphants, qui détestent les fourmis ! Au Kenya, la savane est sauvegardée grâce à la symbiose entre les fourmis et les acacias.

Alors que la savane est considérée comme un environnement sensible à l'action des vents, des feux et des herbivores, Todd Palmer, biologiste de l'université de Floride, a montré comment les fourmis assurent sa stabilité. "Elles élisent domicile dans les acacias et repoussent les éléphants, ce qui permet de maintenir un équilibre entre la forêt et la prairie", déclare-t-il.
Lorsque les éléphants sont présents en abondance, le nombre d'acacias diminue et la prairie forme alors la majeure partie de la savane. Mais en se logeant dans les épines creuses que possède l'Acacia drepanolobium et en se nourrissant de son nectar à proximité, les fourmis empêchent les éléphants de dévorer cette espèce. "Leur efficacité à protéger ces acacias réside dans leur grand nombre et leur capacité à s'attaquer aux muqueuses", indique le chercheur. Les éléphants, vulnérables au niveau des yeux et à l'intérieur de leur trompe, évitent cette espèce d'acacia, qui en retour, prolifère. "Ainsi, l'action de ces petites bêtes a une répercussion visible depuis l'espace", s'enthousiasme le chercheur.

M.H. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2010

Un Pacte étonnant lie les Fourmis à certaines Bactéries

On a toujours besoin d'un plus petit que soi... même la fourmi !

On savait déjà que certaines espèces cultivent des jardins de champignons nécessaires à leur digestion. Mais Cameron Currie, bactériologiste à l'université Wisconsin-Madison (États-Unis), vient de révéler, dans l'exosquelette des fourmis Atta, la présence, jusqu'alors insoupçonnée, de nombreuses cavités abritant des bactéries filamenteuses. Or, ces bactéries sont justement capables de leur dispenser des antibiotiques éloignant les parasites de leur élevage de champignons. En échange de leur participation, ces bactéries sont nourries par leur hôte par l'intermédiaire de sécrétions glandulaires. La fourmi abrite des bactéries qui gardent son repas.

Une étonnante association, qui dure depuis des dizaines de millions d'années et qui a fait évoluer de concert fourmis, bactéries, champignons et parasites, pour aboutir aujourd'hui à une grande diversité de cavités spécifiques à chacun de ces minuscules systèmes écologiques.

B.B. - SCIENCE & VIE > Mars > 2006
 

   
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