
M.G. - POUR LA SCIENCE N°566 > Décembre > 2024 |
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Les Blazars racontent l'Enfance de l'Univers |

A.Kh. - SCIENCES ET AVENIR N°879 > Mai > 2020 |
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C'est l'objet le plus gros que Fermi peut étudier : l'engloutissement d'une partie d'une galaxie par un trou noir, cent millions de fois plus lourd que le Soleil.
La matière, attirée par le trou noir, s'accrète, s'échauffe par friction et rayonne dans le visible. Puis, pour des raisons encore mal connues, deux jets de matière sont expulsés de part et d'autre du plan perpendiculaire à la matière absorbée. Un rayonnement gamma est alors émis, résultant de l'accélération à des vitesses proches de celle de la lumière de particules bousculées par de forts champs magnétiques. Si les jets pointent vers la Terre, on parle de "blazars", sinon de noyaux actifs de galaxies. Et si le trou noir grignote une étoile plutôt qu'une galaxie, on parle de "microquasars". Déjà 600 blazars ont enrichi le catalogue contre 70 avant Fermi. C'est le physicien italien Enrico Fermi qui, au début des années 1950, vait imaginé ce processus.
"Les détails du mécanisme manquent encore mais l'instrument nous aidera à le comprendre", explique Benoît Lott. La composition même des jets demeure inconnue. Surtout, les physiciens espèrent mieux cerner le rôle de ces noyaux actifs dans les galaxies car toutes, comme la nôtre, n'en ont pas. Mais Fermi renouvelle aussi les interrogations. Dans la galaxie Centaurus A, à quelque 11 millions d'années-lumière de la nôtre, les scientifiques ont observé une émission de rayons gamma provenant des lobes de la galaxie, et non du cour. Ce qui en fait l'objet le plus étendu hors de notre galaxie, soit 15 fois la Lune. Pour l'heure, cette source reste mystérieuse.
SCIENCES ET AVENIR > Mars > 2010 |
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Les Blazars sont bien Sculptés par le Magnétisme |
Pour la première fois, des chercheurs du Michigan ont pu observer un blazar en pleine action et ainsi confirmer leurs modèles théoriques.
Les blazars, qui hébergent en leur cour un trou noir hypermassif, sont des régions très lumineuses au centre de certaines galaxies, dont s'échappent périodiquement des jets de plasma flirtant avec la vitesse de la lumière.
En braquant plusieurs télescopes sensibles à différentes longueurs d'onde sur BL Lacertae, un blazar éloigné de près de 950 millions d'années-lumière de la Terre, les astrophysiciens ont pu mesurer très précisément la polarisation de ses jets. Ils en ont déduit qu'ils étaient bien sculptés par des champs magnétiques en spirale qui sévissent de part et d'autre du trou noir.
Les scientifiques attendent aujourd'hui avec impatience le lancement, prévu en mai, du télescope spatial CLAST par la NASA, qui devrait encore éclairer le mécanisme de formation des jets de blazars.
A.O. - SCIENCE & VIE > Juin > 2008 |
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