La menace que de "gros" astéroïdes percutent un jour la Terre est bien réelle. Or, les identifier et déterminer leur trajectoire restent une gageure pour les astrophysiciens. Voici pourquoi. L'apocalypse est annoncée ! En 2040, une boule de roche de quelque 140 mètres de diamètre nommée 2011 AG5 pourrait s'écraser sur la Terre, provoquer de gigantesques tsunamis et rayer de la carte une ville de la taille de New York ! Voici le dernier en date des cataclysmes annoncés par la Nasa. Tous les six mois ou presque, l'agence américaine prédit une nouvelle collision avec un astéroïde, heureusement accompagnée de statistiques relativisant le danger encouru par l'humanité - la probabilité que 2011 AG5 percute la Terre est de 1 sur 625 ! Toutefois, parmi les milliers de roches qui gravitent près de notre planète, le risque que l'une d'elles finisse par tomber est bien réel, et très difficile à évaluer. Les cratères qui constellent la surface lunaire en témoignent : la vie d'un astre est peuplée de cataclysmes. Et si, sur Terre, les marques de collisions ont disparu à cause de l'érosion, les astrophysiciens ont estimé leur fréquence : un astéroïde de la taille de celui qui aurait provoqué l'extinction des dinosaures percute la Terre tous les 100 millions d'années ; un corps d'une centaine de mètres tous les 1000 ans, et un rocher d'une cinquantaine de mètres tous les siècles. Bref, à l'échelle de l'histoire géologique, la collision d'un astéroïde avec la Terre est certaine.
DÉTECTER LES "IMPACTEURS" : Les astronomes ont déployé les grands moyens, mobilisant une dizaine de télescopes à la recherche de potentiels "impacteurs". "Depuis vingt ans, les détections ont été multipliées par dix, précise David Bancelin, de l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides de Paris. Mais la tâche reste énorme car la majorité des astéroïdes géocroiseurs n'a pas encore été vue, et une seule image ne suffit pas pour évaluer le danger". Ainsi, lorsque Apophis a été détecté en juin 2004, on évaluait qu'il avait un risque sur 1000 de s'écraser sur la Terre en 2029. Quelques mois plus tard, les astronomes estimaient que le risque était de 1 sur 38 ! Jusqu'à ce qu'en décembre 2004, il soit ramené à... zéro. De la même manière, la menace d'une collision avec 2011 AG5 pourrait être revue à la baisse quand l'astéroïde sera de nouveau visible, en septembre 2013. Pour les astronomes, le sensationnalisme est en fait une méthode de travail : ils donnent l'alerte dans l'espoir de mobiliser les observatoires, de calculer une trajectoire précise et ainsi, de prédire l'Armageddon assez tôt pour que l'humanilé ait le temps de se préparer.
En astronomie, les géocroiseurs (NEO : Near Earth Object) sont des corps célestes, tels les astéroïdes et les comètes, qui à un moment ou à un autre peuvent passer à proximité de la Terre. Croisant l'orbite de notre planète, ils sont craints car ils peuvent à tout moment la percuter et provoquer des effets dévastateurs. Ils ne sont cependant vraiment dangereux que s'ils viennent heurter la surface du globe. Jusqu'à 50 mètres de diamètre, il y a beaucoup de chances qu'ils soient détruits par leur passage dans l'atmosphère terrestre, surtout pour les comètes, moins solides. Produisant un dégagement d'énergie jusqu'à l'équivalent d'une bombe de 5 mégatonnes ils explosent dans la haute atmosphère. Au-delà de cette taille, ils peuvent atteindre la Terre. 160 CRATÈRES ONT ÉTÉ RECENSÉS SUR TERRE Les dégâts qu'ils sont susceptibles d'occasionner sont fonction de leur taille. Les scientifiques estiment qu'une météorite (astéroïde ou comète qui heurte la Terre) de seulement 500 m de diamètre serait capable de dévaster une région entière, tuant des millions de personnes. Un objet ayant une taille de l'ordre du kilomètre aurait des conséquences qui toucheraient l'ensemble de la planète. Il ne vaut mieux pas imaginer l'impact d'un corps de 2 km de diamètre dont l'explosion serait équivalente à une bombe d'un million de mégatonnes ou de celui d'un corps de 15 km... les astronomes pensent qu'il ya plus de 1000 objets plus grands qu'un kilomètre (jusqu'à une taille de 25 km) et peut-être un million d'objets géocroiseurs dont le diamètre dépasse 50 mètres. Les impacts avec la Terre, quoique plutôt rares à l'échelle de la vie humaine, n'en sont pas moins une réalité. Quelque 160 cratères, témoins d'une collision passée, ont été recensés sur Terre. Il en existe probablement dix fois plus mais ils sont masqués par l'évolution des formes du relief terrestre. Les conséquences ne sont pas toutes apocalyptiques, mais les dégâts peuvent être significatifs aussi bien sur Terre que dans l'espace, menaçant, par exemple, les satellites artificiels.
Quelle est la menace la plus sérieuse pour l'humanité ? Guerre nucléaire, le réchauffement de la planète ? Non, en réalité, la pire arme de destruction massive est un bloc de roche dérivant dans l'espace en tournant sur lui-même. Il semble plutôt inoffensif, lui qui flotte dans l'immensité du cosmos. Et pourtant, ses 200 millions de tonnes de roche renferment une énergie considérable, au moins autant que toutes les bombes atomiques de notre planète. Si un tel impact devait arriver un jour, ce pourrait-être la fin de l'espèce humaine. Le rocher trace sa route à une vitesse 50 fois supérieure à celle du son, il traverse violemment la couche supérieure de l'atmosphère terrestre comme si elle n'existait pas. Le choc est fulgurant, il libère une force explosive équivalente à 100 millions de mégatonnes de TNT. La planète est submergée par des raz de marées gigantesques et des tremblements de terre majeurs, capables de ravager des villes entières. A peine quelques heures plus tard, un nuage de roches pulvérisées est projeté vers les couches supérieures de l'atmosphère avant d'entourer la planète toute entière. Lorsqu'il retombe, c'est sous forme de millions de météorites. La température de l'air monte comme dans un four. La poussière qui stagne dans l'atmosphère masque le soleil plongeant la planète dans l'obscurité la plus complète. Et c'est l'hécatombe. Plus d'un milliards et demi de mort avant la fin du jour. Pour le genre humain, c'est peut-être la fin. La Terre ne s'est pas choisie un coin tranquille du système solaire. Nous habitons un quartier extrêmement dangereux. Notre planète fonce à 110.000 km/h, au milieu d'un véritable stand de tir cosmique. Des millions de blocs de roche l'accompagne dans ce périple, leur taille est variable, allant de quelques centimètres à des masses grande comme l'Ukraine. Son chemin croise sans cesse des bolides de ce types, et pas moyen de les éviter. Cette immensité cache une autre menace : les comètes. Ces blocs de glace et de poussières jaillissent à toute allure des confins du système solaire. Il y a 1 chance sur 20.000 qu'un météorite cause la mort de millions de personnes d'ici la fin du siècle. En d'autres termes, chacun de nous a 4 fois plus de chance d'être victime d'un astéroïde que d'être frappé par la foudre. La surface de la Lune est criblée de trous, une bonne illustration de la puissance de ces rochers. Mais en réalité, la Terre a été autant frappé que la Lune. L'humanité a eu beaucoup de chance jusqu'à maintenant. Au nord de l'Arizona, Meteor Crater, plus de 1 km de diamètre et 167 m de profondeur, la place pour 20 terrain de football et 2 millions de spectateurs simultanément. Il y a 50.000 ans, une plaine boisée et tempérée deviendra le désert de L'arizona. Un rocher de 45 m de diamètre s'écrase au sol. Une explosion qui dépasse 20 millions de tonnes de TNT. Pourquoi la surface de la Terre n'est pas autant criblée que la Lune ? D'où viennent ces bombes de l'espace ? Elles sont plus d'un milliards a flotter en orbite entre Mars et Jupiter. Leur dimension va du caillou à des masses de plusieurs centaines de km de diamètre, tournant dans l'espace, avançant à une vitesse 30 fois supérieure à un avion de chasse. Ce sont les restes se corps célestes qui au balbutiement su système solaire, n'ont pas réussi à former une planète. À la place, la fabuleuse force d'attraction gravitationnelle du géant Jupiter a empêché ces rochers de s'agglomérer. Et parfois ils sont projetés l'un contre l'autre, changent d'orbite et prennent le chemin de la Terre. Ces astéroïde proche de la Terre sont appelés géocroiseurs. Ils représentent pour nous le plus grand danger. Ils croisent le chemin emprunté par la Terre autour du Soleil, ce qui rend notre environnement spatial particulièrement dangereux. Aujourd'hui seulement un pays mène des recherches sur une telle menace, Les USA avec un budget annuel de 4 millions de $ : la mission LINEAR. Les scientifiques estiment qu'un millier d'astéroïde de plus de 800 m de diamètre se trouve aujourd'hui à proximité de la Terre. 60 % sont identifiés. Dans le système solaire, il y a un milliards de comètes. Quels sont nos moyens de défense ? Si on tire sur ces astéroïdes : Quels sont les projets ? - Puissance du Soleil : on utilise une espèce de loupe focalisé sur l'astéroïde et lentement la matière se désagrège et va dévier l'astéroïde. C'est le seul risque naturel pour lequel on peut prévoir ce qui va se passer, ce qui serait pratique pour un volcan par exemple. C'est un risque unique en son genre, car on peut faire quelque chose.
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