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La Sonde Rosetta et la Comète Tchouri (67P)

Un Satellite autour de Tchouri

CIEL & ESPACE N°567 > Octobre-Novembre > 2019

De Surprenantes Dunes sur Tchouri

L'ESSENTIEL DE LA SCIENCE N°44 > Février-Avril > 2019

La Dernière Image de Rosetta

S.S. - SCIENCES ET AVENIR N°849 > Novembre > 2017

La Comète Tchouri

SCIENCE & VIE HS N°280 > Septembre > 2017

La Comète Tchouri s'est Cassée et Recollée à l'Envers

B.R. - SCIENCE & VIE N°1192 > Janvier > 2017

L'Eau de la Comète visitée par Rosetta est Unique

C'est fait ! Les physiciens ont analysé l'eau de la comète 67P Churyumov-Guerasimenko. Elle est différente non seulement de l'eau terrestre mais aussi de celle des comètes de la même famille, issues de la ceinture de Kuiper.

Le spectromètre de masse Rosina, embarqué à bord de la sonde Rosetta, a livré ses mesures. Il s'agissait de capter des molécules d'eau dégazées par la comète, puis de compter combien étaient composées d'atomes d'hydrogène (au noyau formé d'un unique proton), et combien de deutérium (isotope de l'hydrogène dont le noyau contient un proton et un neutron).
Verdict : 1 atome de deutérium pour 1900 atomes d'hydrogène, soit un rapport isotopique de 0,053 % (contre 0,0155 % pour l'eau terrestre), différent de ce qui a été mesuré dans d'autres comètes. "Cela confirme la grande diversité de ces objets, explique Nicolas Biver, spécialiste des comètes à l'observatoire de Meudon. On n'en trouve pas deux de composition identique, même lorsquelles sont voisines". Un immense brassage a donc sans cesse remodelé le système solaire. Et nos océans ne se sont définitivement pas formés suite à un bombardement massif de comètes voilà 4 milliards d'années, comme les scientifiques l'ont longtemps pensé. La source de nos rivières est bien le ciel, mais plutôt du coté des astéroïdes...

B.R. - SCIENCE & VIE N°1169 > Février > 2015

Rosetta et Philae : une Mission Historique

L'atterrisseur Philae, après un voyage de presque dix ans à bord de la sonde Rosetta, s'est posé à la surface de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Un exploit plein de rebondissements...

L'atterrissage (a) de Philae sur la comète (b) a été suivi par la caméra Osiris de Rosetta. On aperçoit Philae lors de sa descente (3 images de gauche). Les deux vignettes suivantes montrent que le module a laissé des traces au point d'atterrissage, mais a rebondi et s'est dirigé vers l'Est (vignette de droite). La caméra CNA de Philae a photographié la surface de la comète et un pied de l'appareil (c).

En mars 2004, une fusée Ariane 5 a décollé de la base de Kourou, en Guyane francaise, avec à son bord la sonde Rosetta de l'ESA (l'Agence spatiale européenne). Près de 10 ans plus tard, le 6 août 2014, la sonde s'est mise en orbite autour de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Avec une dizaine d'instruments à son bord, elle a révélé les paysages impressionnants et exotiques de la comète. Le 12 novembre, Rosetta s'est séparée de l'atterrisseur Philae, lequel s'est posé sur l'astre à 16h35, heure de Paris.
La sonde Rosetta et l'atterrisseur Philae s'inscrivent dans un vaste programme d'étude des comètes. Ces «boules de neige sale» ont préservé le matériel primordial des débuts du Système solaire. Les informations collectées par les instruments de la sonde permettront de mieux comprendre la formation de ce système. Les astrophysiciens espèrent mesurer les principales caractéristiques physiques et chimiques de la comète grâce aux différentes caméras, spectromètres et analyseurs de la sonde. Et pour observer d'encore plus près la comète «Tchoury», l'ESA avait décidé de s'y poser avec Philae. L'opération, délicate et inédite, n'a pas été de tout repos pour les membres de la mission. Philae s'est décroché de Rosetta a environ 20 kilomètres d'altitude au-dessus de la comète. La descente s'est effectuée lentement à environ 3 km par heure. Le risque était que l'appareil rebondisse en atterrissant en raison de la faible gravité de la comète. Un dispositif constitué de 2 harpons devait arrimer Philae au sol. Or ces grappins n'ont pas fonctionné. L'appareil a alors rebondi 2 fois : un premier bond a duré près de 2 heures sur une distance d'un km puis un second, plus court, a mené Philae au pied d'une corniche. Après une longue période d'angoisse écoulée pour comprendre ce qui s'était passé, les ingenieurs et les scientifiques ont pu s'assurer que l'appareil était en bon état et pouvait finalement accomplir la majeure partie de son programme scientifique. En réalité, plusieurs instruments de l'atterrisseur fonctionnaient déjà pendant ses rebonds et ont fourni des données sur le champ magnétique et la structure interne de la comète. Au sol, les caméras CIVA ont enregistré les premières images de l'environnement de Philae et ont révélé 2 problèmes : l'appareil n'était pas posé à plat (seuls 2 pieds sur 3 touchaient le sol) et il se trouvait dans une zone ombragée ne présentant que 1,5 heure d'éclairement sur les 4 heures de jour effectif sur la comète. L'équipe a donc reprogrammé la séquence des opérations scientifiques pour économiser l'énergie disponible et repousser les mesures risquées à la fin de la séquence d'observations.
Malgré un atterrissage compliqué, Philae a accompli sa mission et ses différents instruments ont pu recueillir de nombreuses données. Par ailleurs, la procédure de forage pour prélever de la matière du sol cométaire avait été reprogrammée en dernier, car la stabilité de Philae n'était pas connue. La manouvre s'est exécutée, mais les données ne permettent pas de savoir si un échantillon de sol a été analysé par le dispositif COSAC. Néanmoins, cet instrument a détecté des molécules organiques complexes, formées d'au moins 3 atomes de carbone et provenant soit d'un échantillon de sol, soit du gaz environnant. Les astrophysiciens procèdent maintenant à l'analyse des données et la publication de certains résultats est prévue pour la fin janvier. Que va devenir Philae ? Avant que sa batteriene soit totalement épuisée, les membres de l'équipe ont envoyé un jeu d'instructions qui demandait à l'appareil de pivoter de 25° pour améliorer son exposition au Soleil, en vue du rechargement de ses batteries aujourd'hui vides. En attendant, Philae est en hibernation. D'ici quelques mois, l'ensoleillement de la zone où se trouve l'atterrisseur pourrait augmenter et les batteries se recharger. Cela permettra peut-être à Philae de se réveiller. Les astrophysiciens programment déjà la nouvelle séquence d'opérations scientifiques à effectuer. Et en attendant un éventuel réveil de Philae, la sonde Rosetta continue, en orbite, sa moisson de données au moins jusqu'en décembre 2015.

S.B. - POUR LA SCIENCE N°447 > Janvier > 2015

Enfin à l'Abordage

Après un périple de 10 ans dans l'escace, l'atterrisseur de Rosetta doit s'agripper le 11 novembre à la comète 67P Churyumov-Gerasimeriko. Objectif : y déchiffrer, grâce à une batterie d'instruments, l'histoire primordiale du système solaire. Une première...

REPÈRE : La cible de Rosetta, la comète 67P, est une boule de glace et de roche de la taille du Fuji-Yama qui file à 43.000 km/h à plus de 450 millions de kilomètres de la Terre. Autant dire un bolide infiniment lointain, petit, rapide et instable : cela revient à viser une bille en furie à une distance de 1 kilomètre.

DEUX SONDES ONT DÉJÀ TOUCHÉ UNE COMÈTE

Les astronomes se sont longtemps contentés de scruter à distance les trainées blanches des comètes. Ils ont dû attendre 1986, et que la sonde Giotto passe à 600 km de la célèbre Halley, pour confirmer qu'un noyau solide se cache sous ces halos brillants. Mais l'hypothèse qu'ils pourraient être à l'origine de l'eau, et même de la vie sur Terre a fait remonter ces petits corps glacés en tête de liste des agences spatiales. Ainsi, en janvier 2004, la sonde américaine Stardust a rapporté une poignée de grains de la chevelure de Wild2, et en juillet 2005, la sonde Deep Impact a lâché un projectile sur le noyau de Tempel 1 pour passer au crible le nuage de poussière provoqué par le crash.

B.R. - SCIENCE & VIE N°1164 > Septembre > 2014
 

   
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