P L A N È T E  G A Ï A 
 
   
   
 Index ASTRONOMIE -> SYSTÈME SOLAIRE -> MÉTÉORITES 
   
 
Les Météorites Martiennes

Voici d'où vient la Météorite Martienne
Aux Origines de Black Beauty

H.J. - SCIENCES ET AVENIR N°907 > Septembre > 2022
S.B. - POUR LA SCIENCE N°540 > Octobre > 2022

"Black Beauty" (NWA 7034) : Croûte Précoce pour Mars

D.T. - POUR LA SCIENCE N°490 > Août > 2018

Météorite Martienne "Black Beauty" (NWA 7034)
"Black Beauty" Gorgée d'Eau

Son âge est estimé à deux milliards d'années. Malgré le fait qu'elle provienne de Mars, elle ne se classe dans aucune des trois catégories existantes pour ce type de météorites. NWA 7034 est une brèche qui contiendrait plus de 10 fois la quantité d'eau jamais trouvée dans une météorite provenant de Mars. Cette dernière proviendrait d'un océan qui existait sur la surface de Mars au moment de l'expulsion du météorite.

CIEl & ESPACE N°541 > Juin > 2015
CIEL & ESPACE N°513 > Février > 2013

Pierre de Mars

Ce petit fragment de roche vient probablement de Mars (->).

Fait rarissime : il a été trouvé juste après sa chute sur Terre, en juillet 2011.

Si les expertises du Muséum national d'histoire naturelle le confirment, cette météorite récoltée par Luc Labenne pourrait être précieuse pour la quête d'indices fossiles d'une vie martienne...

PROBABLEMENT PAS DE VIE MARTIENNE DANS LA MÉTÉORITE DE TISSINT

ALBERT JAMBON : Professeur à l'université Pierre et Marie Curie, Paris 6.

La météorite tombée le 18 juillet 2011 près de Tissint, au sud du Maroc, intéresse les chercheurs au plus haut point. Récupérée seulement quelques semaines aprés sa chute, elle n'a pas eu le temps de subir les outrages du temps. Primordial quand on sait qu'elle provient de la planète Mars.

Pourquoi la météorite supposée d'origine martienne qui a élé trouvée récemment près de Tissint, au Maroc, est-elle plus lntéressante que les autres ?
Albert Jambon : On range les météorites dans deux catégories : les "trouvailles" pour celles qu'on a découvertes au sol, et les "chutes" pour celles dont on a vu l'arrivée. La pierre de Tissint fait partie des "chutes". Elle est importante parce qu'elle n'a pas eu le temps de subir d'altération terrestre. Tous les éléments qu'elle contient et qui sont sensibles à une pollution terrestre sont a priori restés intacts. C'est important pour les études chimiques et géologiques.

En l'absence de contamination terrestre, peut-on espérer y trouver des traces d'une hypothétique forme de vie martienne ?
A. J. : On ne va pas trouver de vie martienne dans cette roche, qui est magmatique, donc formée à haute température. Ces conditions ne sont pas bonnes pour des bactéries. Pour espérer trouver une trace de vie martienne, il faudrait une "chute" qui soit une roche sédimentaire. Or, aucune des cinq chutes martiennes connues à ce jour n'est de ce type. Et il y a peu de chances qu'on en découvre car elles sont fragiles et ne résistent guère à leur entrée dans l'atmosphère terrestre.

Comment est-on sûr que cette roche vient de Mars puisqu'aucun échantillon de la planète rouge n'a jamais été rapporté sur Terre ?
A. J. : Les météorites de ce type forment un groupe chimique avec des isotopes bien définis, qui indiquent qu'elles proviennent d'un même corps parent. Dans les années 1970, on a fait l'hypothèse que ce corps était Mars car on observait des âges différents entre entre elles et on savait qu'elles venaient d'un corps important qui n'était pas la Lune (pour laquelle nous avions des échantillons). Nous avons alors découvert que l'une des météorites du groupe, EETA 79001, contenait de minuscules bulles de gaz sans doute l'atmosphère du corps d'origine. En 1977, les sondes Viking ont analysé l'atmosphère de Mars et la comparaison entre les deux a levé toute ambiguité à ce sujet.

Philippe Henarejos - CIEL & ESPACE > Février > 2012

Météorite Marocaine : Mars Attaque !

La météorite observée cet été au Maroc provient bien de la planète rouge. Une rareté qui agite la communauté scientifique.
Un fragment de la météorite Tissint qui est tombée en juillet dernier dans le Sud marocain. © Carl B. Agee / AFP

Ce n'était pas arrivé depuis 1962 ! Une météorite, que des témoins avaient vue tomber dans le Sud marocain le 18 juillet dernier, vient d'être formellement identifiée comme provenant de la planète Mars par les experts de la Meteoritical Society. Les villageois qui s'étaient aussitôt lancés à la recherche de ses fragments, au lendemain de sa chute, ont trouvé là mieux que de l'or, un vrai cadeau du ciel négociable aux alentours de 300 euros le gramme ! "C'est le plus bel échantillon de roche martienne qui existe", confie le géologue Albert Jambon, professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie, qui a pu examiner Tissint, baptisée ainsi du nom du village où elle a atterri. Le spécialiste français des météorites souligne que Tissint est seulement la cinquième météorite martienne dont on a pu observer directement la chute sur la cinquantaine répertoriées au total sur la Terre. "L'intérêt, c'est qu'il s'agit d'un objet d'une extrême fraîcheur qui n'a pas été pollué par toute la matière terrestre. À peine la croûte de fusion a-t-elle un peu interagi avec l'atmosphère, explique-t-il. De plus, il semblerait qu'elle soit relativement différente des autres échantillons recueillis, de sorte qu'elle va nous permettre d'élargir notre compréhension de Mars, des processus à l'oeuvre à l'intérieur de la planète".

Mais comment peut-on affirmer qu'un morceau de roche tombé du ciel vient bien de Mars ? Dès les années soixante-dix, la communauté scientifique avait repéré que certaines météorites avaient des caractéristiques communes et surtout très différentes des autres. Il semblait évident qu'elles provenaient d'un même objet de grande taille et leur composition ainsi que leur jeune âge faisaient pencher pour Mars. "Les autres échantillons datent de près de 4,5 milliards d'années, l'âge du système solaire, alors que celles-ci ont moins d'un milliard d'années", précise l'astrophysicien Francis Rocard, responsable des programmes d'exploration du système solaire au Centre national d'études spatiales (Cnes). En 1975, le programme américain Viking d'exploration de la planète rouge permettait d'étudier l'atmosphère de Mars, composée à 95 % de dioxyde de carbone (CO2). La découverte quelque temps plus tard en Antarctique d'une météorite comportant des cristaux avec de minuscules bulles de gaz, de composition strictement similaire à l'atmosphère de Mars, confirmait l'hypothèse initiale.

SIGNES DE VIE ?

"À présent, nous n'avons plus véritablement besoin de répéter toutes ces analyses, car nous connaissons les spécificités de ces roches et savons bien les reconnaître", explique le professeur Albert Jambon. De là à parvenir, en étudiant le fragment de météorite le plus pur soit-il, à prouver que Mars a bien abrité la vie, il y a un pas que le scientifique ne franchira pas. "Certains le disent, mais cela serait totalement surréaliste : tout simplement parce qu'il s'agit d'une roche magmatique, et non d'un échantillon de sol", lâche-t-il. "Supposons que vous soyez un extraterrestre et que vous cherchiez des traces de vie sur Terre (des fossiles), vous ne trouverez rien dans les granites et dans les basaltes, il vous faudra chercher dans le sol, là où il y a des couches sédimentaires, là où il y a eu de l'eau. Le même principe vaut pour Mars", explique-t-il. De son côté, Francis Rocard estime que ces zones à fort potentiel pour déceler des traces de vie représentent quelque chose comme un millième, voire un dix millième de la surface de la planète rouge. Autant dire que la réponse a peu de chances de tomber du ciel !

Le Point.fr > 21 Janvier > 2012
 

   
 C.S. - Maréva Inc. © 2000 
 charlyjo@laposte.net