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La Chine Va se Poser sur la Lune

En lançant la sonde Chang'e 3 vers la Lune, l'objectif de la Chine est moins scientifique que... politique. Ce qu'elle veut décrocher là-haut, c'est sa place parmi les grandes nations spatiales.

FAITS & CHIFFRES : Seuls 9 robots ont jusqu'ici roulé sur un corps extraterrestre. Et seuls 2 d'entre eux ont arpenté la Lune - les russes Lunokhod 1 et 2 en 1970 et en 1973 -, même si les astronautes de 3 missions Apollo lancées par la Nasa ont conduit des véhicules motorisés. Aucun engin terrestre ne s'est plus posé sur la Lune depuis 37 ans : le dernier étant la sonde soviétique Luna 24, lancée en août 1976.

Cela n'était pas arrivé depuis presque 40 ans, depuis l'âge d'or de l'exploration lunaire. Un robot va de nouveau fouler le régolithe, ce sol poussiéreux si caractéristique de notre satellite naturel. Cette fois, il sera chinois. Dans quelques jours, si tout va bien, la sonde Chang'e 3 prendra son envol depuis la base de Xichang, dans le sud-ouest de la Chine, se mettra en orbite autour de la Lune avant d'entamer une descente vers le Golfe d'Iris, une vaste plaine située dans l'hémisphère Nord, elle alunira pour déposer un petit rover.

UNE MISSION TECHNOLOGIQUE

La date exacte de ce vol n'est pas connue, ni les objectifs scientifiques de la mission. Les autorités chinoises, traditionnellement peu prolixes, n'ont cette fois encore pas dérogé à la règle. Selon l'agence Chine Nouvelle, le rover devrait peser 140 kg, pouvoir parcourir quelques kilomètres, embarquer un radar capable de sonder le sol lunaire jusqu'à une profondeur de 9 m, et un spectromètre qui analysera les échantillons. A ceci on peut ajouter les quelques détails dévoilés en septembre dernier par Zhao Xiaojin, le directeur de la China Aerospace Science and Technology Corporation, à l'occasion du transfert de la sonde depuis Pékin vers sa base de lancement : le robot sera propulsé grâce à la lumière captée par ses panneaux solaires et se dirigera grâce à des capteurs optiques. Rien de révolutionnaire donc, par rapport aux missions soviétiques et américaines des années 1970... D'ailleurs, aucun des spécialistes de la Lune que nous avons interrogés ne s'attend à des découvertes importantes. "C'est une mission technologique, analyse Francis Rocard, responsable des programmes d'exploration du système solaire au Centre national d'études spatiales. Elle va permettre aux Chinois de maîtriser de nombreuses difficultés techniques, telles que l'alunissage, la conception d'un rover qui résiste aux longues et froides nuits lunaires, ou encore l'analyse d'échantillons".
Ainsi, la Chine poursuit, étape après étape, son objectif éminemment politique de s'imposer parmi les grandes nations spatiales : en 2007, la sonde Chang'e 1 s'était mise en orbite autour de la Lune ; en 2011, Chang'e 2 avait atteint le point de Lagrange L2, situé à 1,5 million de km de la Terre avant de survoler, un an plus tard, l'astéroïde Toutatis. Et en 2017, une sonde nommée Chang'e 5 devrait retourner sur la Lune pour en ramener, cette fois, des échantillons. Parallèlement, en 2003, um Chinois avait franchi pour la première fois les limites de l'atmosphère ; en 2007, des taïkonautes avaient réussi à sortir de leur vaisseau et, en 2012, à lui arrimer un module en orbite. Rien d'officiel, bien sûr, ne filtre... mais l'idée que ces 2 versants du programme spatial finissent par converger pour finalement amener la Chine à marcher sur la Lune est dans toutes les têtes.

M.F. - SCIENCE & VIE N°1155 > Décembre > 2013
 

   
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