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Le Climat de Mars

Des Saisons sur Mars

S.B. - POUR LA SCIENCE N°552 > Octobre > 2023

Des Lueurs Ultraviolettes illuminent la Nuit Martienne

A.D. - SCIENCE & VIE N°1238 > Novembre > 2020

D'Étranges Pics d'Oxygène sur Mars

F.D. - SCIENCES ET AVENIR N°875 > Janvier > 2020

Controverses à Répétition pour le Méthane Martien

F.D. - SCIENCES ET AVENIR N°867 > Mai > 2019

Une Station Météo sur Mars

J.I. - SCIENCES ET AVENIR N°866 > Avril > 2019

Ce sont des Tempêtes qui ont Asséché Mars

F.O. - SCIENCES ET AVENIR N°853 > Mars > 2018

L'Épais Mystère du Nuage de Mars

CIEl & ESPACE N°539 > Avril > 2015

Énormément d'Eau dans l'Atmosphère de Mars

L'analyse des données recueillies par le satellite Mars Express de l'ESA, est formelle : l'atmosphère de la planète Mars contient de la vapeur d'eau en état de sursaturation.

Cette découverte surprenante va permettre aux scientifiques de mieux comprendre le cycle de l'eau sur Mars ainsi que l'évolution de l'atmosphère de la planète rouge.
Sur Terre, la vapeur d'eau tend à se condenser - c'est-à-dire à devenir liquide - quand la température descend en-dessous du "point de condensation". On parle d'une atmosphère "saturée" car elle ne peut contenir plus d'humidité à cette température et à cette pression. L'excédent de vapeur d'eau se condense alors auteur de particules et de poussières en suspension pour former des précipitations. Cependant, il arrive que la condensation soit fortement ralentie, notamment quand particules et poussières sont trop rares. Incapable de se condenser, la vapeur d'eau en excès reste alors sous forme gazeuse : c'est ce qu'on appelle la "sursaturation". Jusqu'à présent, on supposait qu'un tel phénomène ne pouvait exister dans l'atmosphère martienne, sans toutefois pouvoir le prouver.
En effet, si plusieurs sondes ont visité Mars depuis les années 70, la plupart de leurs instruments se sont concentrés sur les données de surface : ils ont appréhendé l'atmosphère martienne uniquement dans sa composante horizontale. La question de la concentration en eau en fonction de l'altitude restait donc quasi inexplorée pour Mars. Les relevés effectués par le spectromètre SPICAM embarqué à bord du satellite Mars Express ont aujourd'hui permis de combler cette lacune. En effet, SPICAM peut établir des profil verticaux de l'atmosphère par occultation solaire, c'est-à-dire en scultant la lumière du Soleil qui traverse l'atmosphère de la planète durant son lever et son coucher.
Contrairement à ce qui était établi, les chercheurs ont découvert que la sursaturation en vapeur d'eau est un phénomène fréquent sur Mars. Ils ont même relevé dans l'atmosphère martienne des niveaux de sursaturation très élevés, plus de dix fois supérieurs à ceux rencontrés sur Terre. "Cette capacité de la vapeur d'eau à subsister en état de forte sursaturation permettrait, par exemple, d'alimenter l'hémisphère Sud de Mars en eau bien plus efficacement que ne le prédisent les modèles actuellement", précise Franck Montmessin, chercheur CNRS au LATMOS et responsable scientifique de SPICAM. De plus, une quantité de vapeur d'eau, bien plus importante qu'estimée jusqu'alors, pourrait être transportée assez haut dans l'atmosphère pour y être détruite par photodissociation. Ce phénomène, s'il se confirme, aurait des conséquences sur la problématique de l'eau martienne, dont on sait qu'une fraction notable s'échappe continuellement vers l'espace depuis des milliards d'années, expliquant en partie la faible abondance actuelle d'eau sur la planète rouge.

SCIENCE MAGAZINE N°33 > Février-Mars-Avril > 2012

Sauvée par l'Atmosphère

L'atmosphère de la planète rouge était plus dense par le passé.

C'est la seule explication à la présence, dans la région de Meridiani Planis, d'une météorite ferreuse (->) de 500 kg découverte par le robot martien Opportunity, fin juillet.

En effet, dans la fine atmosphère actuelle, cette roche de 60 cm de large aurait été désintégrée avant de toucher le sol. Si elle est intacte, c'est sans doute parce qu'elle a été freinée par une couche plus épaisse de gaz carbonique, le principal constituant de l'atmosphère de Mars.

CIEL & ESPACE > Octobre > 2009

Mars aurait connu un Climat plus Tempéré "récemment"

De l'eau aurait coulé sur Mars il y a 2 à 8 millions d'années !

Cette hypothèse spectaculaire est proposée par Matthew Balme, de l'Open University (Royaume-Uni). Le planétologue a analysé les images transmises par la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO).

En survolant la région d'Athabasca Vallis, MRO a trouvé des structures polygonales évoquant le pergélisol terrien, ces terrains gorgés de glace du Grand Nord. Mais leur étude a montré que, comme sur Terre, les sols de Mars avaient été soumis à un cycle de gel et de dégel saisonnier ! Si cette découverte se confirme, elle prouverait que le climat martien peut connaître des périodes plus chaudes et que de l'eau liquide peut, de temps à autre, exister sur la planète rouge.

S.B. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2009

Mars Produit du Méthane

Mars n'est pas morte, elle produit du méthane. La présence (en rouge) de méthane sur Mars détectée par un télescope infrarouge.

Il aura fallu sept années terrestres d'observation pour en être sûr : l'atmosphère de Mars contient du méthane. Cette grande nouvelle, annoncée par Michael J. Mumma et son équipe de la Nasa, prouve que Mars est encore active, car le méthane ne peut subsister plus de quelques centaines d'années dans l'environnement acide de sa surface. L'origine de production continue de méthane reste mystérieuse.
Provient-elle d'une activité biologique ? C'est le cas sur Terre où 90 % du méthane est dégagé par des micro-organismes. S'il y a de la vie sur Mars, elle se nourrirait de l'hydrogène résultant de l'action de la radioactivité naturelle sur les molécules d'eau liquide du sous-sol, et rejetterait alors du méthane. Toutefois, des radars ont déjà sondé la planète jusqu'à plusieurs kilomètres de profondeur sans détecter la moindre trace d'eau liquide. Les hypothèses les plus probables restent donc une émission d'origine volcanique, ou une libération de méthane, d'origine biologique ancienne ou géologique, piégé il y a très longtemps dans le sol de la planète.

B.R. - SCIENCE & VIE > Mars > 2009

Les Strates de Mars révèlent son Climat

Grâce à de nouvelles images de Mars, les géologues ont reconstitué ses strates sédimentaires, qui sont corrélées aux variations climatiques.

Nous avions l'habitude de la voir sèche, rougeâtre et poussiéreuse, voilà que de nouvelles images nous la montrent couverte d'élégantes terrasses... Décidément, Mars a encore bien des secrets à nous dévoiler ! Cette fois, ce sont les cratères d'Arabia Terra, une région située juste au nord de l'équateur de la planète rouge, qui ont révélé leurs mystères à Kevin Lewis et son équipe du Caltech en Californie.

Grâce à des mesures topographiques dues à la caméra haute résolution de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter, les géologues ont pu reconstruire le relief du fond des 3 cratères. Les images montrent ainsi des couches de sédiments de quelques mètres entassées avec une grande régularité, et même dans un cas, des strates regroupées par paquets, eux-mêmes superposés à un rythme précis. C'est cette double répétition dans la structure des roches qui a mis la puce à l'oreille des géologues : et si elle était imposée par les mouvements de la planète ? "Le rapport entre l'épaisseur de chaque strate et celle des paquets, soit 1 pour 10, est intéressant car on retrouve exactement le même dans les variations de l'obliquité de Mars", explique Oded Aharonson, l'un des chercheurs de l'équipe. Son inclinaison oscille en effet de plusieurs degrés tous les 120 000 ans en suivant des cycles de 1,2 million d'années.

Ces oscillations un peu chaotiques mais répétitives sont à l'origine des évolutions climatiques de notre petite voisine, puisque les régions que la planète présente aux rayons du Soleil varient sans cesse. Au final, les terrasses martiennes retraceraient près de 12 millions d'années des péripéties climatiques de la planète rouge. De quoi s'en faire une bonne idée...

A.O. - SCIENCE & VIE > Février > 2009

Quelle est exactement la Couleur du Ciel de la planète Mars ?

Si vous posiez cette question à un Martien, il vous répondrait que "cela dépend des jours, et de la région où vous contemplez nos beaux paysages, et encore de la saison pendant laquelle vous visitez notre planète !"

Car le ciel de Mars, comme celui de la Terre, est très changeant... L'atmosphère martienne est principalement composée de dioxyde de carbone (CO2), ce gaz à effet de serre qui préoccupe tant les Terriens. L'épaisseur de sa couche la plus dense avoisine, comme celle de la Terre, la douzaine de kilomètres. Et sa pression est plus de cent fois plus faible que la pression atmosphérique terrestre... Dans ces conditions, cette atmosphère est le siège d'une météorologie complexe et des nuages, des brouillards composés de gaz carbonique et de vapeur d'eau, envahissent souvent les paysages martiens.
Et la couleur du ciel, alors ? La question est plus complexe qu'il n'y paraît... Nous pourrions, par exemple, essayer de nous faire une idée en contemplant les magnifiques paysages martiens photographiés par les cinq sondes de la Nasa - Viking 1 et 2, Mars Pathfinder, Spirit et Opportunity - qui se sont posées aux quatre coins de la planète rouge. Sauf qu'il n'est pas facile de se faire une opinion. En fonction de l'éclairage, le ciel apparaît ici franchement orangé, là rose saumon, ou encore jaune pâle, ou brun clair, voire, sur certaines images, argenté ou bleuté... La difficulté d'interprétation de ces images vient du fait que la plupart d'entre elles montrent le ciel au-dessus de l'horizon, là où l'absorption et la diffusion atmosphérique sont les plus intenses. Regardez le ciel, sur Terre, au-dessus de l'horizon : vous le verrez ! blanc, gris, vaguement bleuté, mais rarement du bleu franc qui donne son nom à notre planète...

ATMOSPHÈRE, ATMOSPHÈRE... D'ailleurs, pour comprendre ce qui se trame dans l'atmosphère de la planète rouge, voyons ce qui se passe dans celle de la planète bleue. Si le ciel est bleu sur Terre, c'est que les molécules d'oxygène et d'azote qui composent l'atmosphère diffusent mieux la lumière de courte longueur d'onde émise par le Soleil. En clair, la lumière bleue du soleil est diffusée dans toutes les directions par l'air, alors que la lumière rouge, de plus grande longueur d'onde, le traverse sans être diffusée. En théorie, cette diffusion, dite de Rayleigh, devrait jouer sur Mars le même rôle que sur Terre, le CO2 remplaçant l'O2, et le ciel devrait y être... bleu ! Alors pourquoi les caméras des landes nous le montrent-elles plutôt, rose, ocre, orangé ? D'abord, pour se faire une idée plus claire de la couleur du ciel de Mars, il faudrait que les caméras se redressent bien au-dessus des paysages, ce qu'elles re font pour ainsi dire jamais... Ensuite, nos Martiens ont déjà partiellement répondu à la question : "Ça dépend des jours". En fait, la couleur du ciel martien dépend de la transparence de son atmosphère et celle-ci est liée à la météo : lorsque le vent souffle, il soulève la poussière du désert. Riche en oxydes de fer, elle est de couleur orangée, brune, rouille : c'est elle qui donne alors sa couleur au ciel de Mars. Parfois, au cours de violentes tempêtes, l'atmosphère martienne est tellement chargée en poussière que le Soleil n'est plus visible ! Ainsi, à cause de son atmosphère le plus souvent poussiéreuse, le ciel de Mars apparaît de couleur "chaude" : rosé, jaune, brun, orangé... Mais ce camaïeu subtil de teintes fauves change en fonction de la hauteur à laquelle on lève les yeux ou les antennes, sur Mars. Au zénith, par exemple, le ciel doit être très souvent bleu pastel, voire bleu nuit, violine...

SCIENCE & VIE > Août > 2007
 

   
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