P L A N È T E  G A Ï A 
 
   
   
 Index ASTRONOMIE -> SYSTÈME SOLAIRE -> PLANÉTOLOGIE 
   
 
Les Planètes Gazeuses

Des Pluies de Diamants dans Uranus et Neptune

A.D. - SCIENCE & VIE N°1262 > Novembre > 2022

Des Pluies de Diamants dans les Géantes Gazeuses ?

F.D. - SCIENCES ET AVENIR N°848 > Octobre > 2017

Comment se Forment les Géantes Gazeuses ?

COMMENT ÇA MARCHE N°75 > Septembre > 2016

Les 4 Géantes du Système Solaire

CIEL & ESPACE N°547 > Mai-Juin > 2016

Est-il possible de Traverser une Planète Gazeuse ?

En théorie, oui. Leur nom l'indique : l'intérieur de ces planètes massives, comme Jupiter ou Saturne, n'est pas solide, mais gazeux ou fluide.

Ce qui veut dire que les molécules et les atomes qui les composent, plutôt que d'être liés les uns aux autres comme dans les roches de notre bonne vieille Terre, sont libres de leurs mouvements. Ils ne constituent donc nullement un obstacle...Et ce,jusqu'au centre de la planète ! Car les derniers modèles des astronomes montrent qu'au cœur de la plus géante des géantes du système solaire, Jupiter, la température et la pression sont telles que le noyau rocheux autour duquel elle s'est formée pourrait être aussi fluide que son enveloppe. "Le noyau pourrait même carrément avoir disparu, précise Tristan Guillot, spécialiste du sujet à l'Observatoire de la Côte d'Azur. Il pourrait s'être érodé et mélangé avec les couches d'hélium et d'hydrogène de la planète".
Un explorateur pourrait donc, sur le papier, plonger dans jupiter jusqu'à ressortir de l'autre côté, pour peu qu'il trouve le moyen de survivre aux températures et aux pressions infernales qui règnent à l'intérieur... et c'est là que le bât blesse ! Car il y a loin de la théorie à la pratique. Même en imaginant - ce qui est déjà de la pure fiction - qu'une sonde idéale, modelée dans le métal le plus solide qui soit, puisse protéger ses passagers des intenses radiations mortelles qui bombardent Jupiter... l'aventure prendrait fin, au mieux, au bout de 2015 kilomètres. Cela paraît beaucoup, mais ne représente en réalité que 3 % du rayon de la planète. Autant dire que la sonde n'aurait fait que tremper un doigt. Bien loin de pénétrer les mystérieuses couches internes de Jupiter. Et bien loin, a fortiori, de s'approcher de son noyau, qu'il soit liquide, solide ou évaporé.

TRÈS VITE, PLUS AUCUN MÉTAL NE RÉSISTE : Une sonde a déjà tenté l'expérience. En 1995, Galileo a lâché un petit module équipé d'un parachute dans les nuages d'ammoniac de l'atmosphère jovienne... Il a tenu à peine 120 km avant de se taire définitivement. Car très vite, le thermomètre et le manomètre s'emballent. À 300 km de profondeur, ils affichent déjà 700°C et 300 bars (soit la pression qui règne dans l'océan à 3000 m de fond) : de quoi vaporiser l'aluminium et donner aux gaz d'ydrogène et d'hélium l'aspect de liquides turbulents. Vers 1000 km, les calculs montrent que c'est au tour du titane de partir en fumée. Enfin, au-delà de 2000 km, les métaux les plus résistants à la chaleur (tantale, tungstène...) se mettent à fondre les uns après les autres. En clair, plus aucun métal ne résiste. Sachant qu'au cœur de la planète, enfoui à 70.000 km sous la surface, les températures atteignent les 20.000°C, pour une pression 40 millions de fois plus importante que sur Terre... "Le plus gros problème, c'est la température. Tout fond", confirme Tristan Guillot. Pour protéger la sonde, il faudrait imaginer un bouclier énorme qui se vaporiserait ainsi qu'un système de refroidissement... ce qui nécessiterait d'embarquer une énergie colossale". Même une navette spatiale en diamant - pourtant le matériau naturel le plus résistant - finirait par se liquéfier ! Les spécialistes qui ont observé, en 2009, le comportement de la pierre précieuse à haute température à l'aide d'un laser surpuissant concluent qu'elle résisterait jusqu'à 40.000 km - plus de la moitié du chemin menant au cœur de la géante - avant de fondre elle aussi. "Finalement, la seule chose qui aurrait la vitesse, la résistance, la densité et la masse suffisantes pour traverser Jupiter, c'est... une autre planète", conclut Tristan Guillot.
Les modèles des astrophysiciens montrent en effet que si la Terre était déviée de sa course autour du Soleil pour aller rencontrer Jupiter, elle serait en partie vaporisée, en partie fondue... mais réussirait tant bien que mal à passer au travers.

M.F. - SCIENCE & VIE N°1159 > Avril > 2014

On peut Mieux Peser les Planètes

La lumière des pulsars a permis de trouver la véritable masse de Jupiter.

Pour connaître la masse des planètes, les physiciens étudiaient les mouvements orbitaux de leurs satellites naturels, ainsi que les déviations des sondes de leur voisinage. Or, l'équipe de David Champion, de l'Institut Mlax-Planck (Allemagne), vient de valider une technique de "pesage" fort précise. Il s'agit d'utiliser les flashs lumineux provenant de pulsars lointains, ces "phares" cosmiques faits d'étoiles à neutrons toumant sur elles-mêmes. De fait, l'intervalle de temps entre deux flashs est altéré par la masse du système solaire (qui dévie la lumière des pulsars), et change constamment selon la configuration des planètes. L'analyse de ces altérations permet donc de distinguer l'effet dû à chaque corps, ce qui revient à le peser individuellement. Ainsi, avec quatre pulsars, la technique a permis d'augmenter de 2 dix-millionièmes la masse estimée de Jupiter - ce qui représente 400 milliards de milliards de kilogrammes en plus !

R.I. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2010
 

   
 C.S. - Maréva Inc. © 2000 
 charlyjo@laposte.net