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Géologie et Sol de Mars

Un Cratère peut-il être Elliptique ?

S.F. - SCIENCE & VIE N°1270 > Juillet > 2023

Volcan Jovis Tholus

L'ESSENTIEL DE LA SCIENCE N°62 > Septembre > 2023

Un Ours sur Mars

TOUT COMPRENDRE JUNIOR N°120 > Avril > 2023

Trio de Cratères (près de Tharsis)

CIEL & ESPACE N°579 > Octobre-Novembre > 2021

Temps Couvert sur Tharsis

CIEL & ESPACE N°568 > Décembre > 2019

Des Cendres Volcaniques Retrouvées sur Mars

B.R. - SCIENCE & VIE N°1223 > Août > 2019

Comment Peut-on Calculer l'Altitude Zéro sur Mars ?

Sur Terre, c'est simple : elle correspond au niveau de la mer à la surface du globe, de telle façon que la gravité terrestre lui soit perpendiculaire en tout point... sachant que cette sphère irrégulière est un géoïde, c'est-à-dire une boule aplatie aux pôles et déformée par les variations de la force de gravitation. Résultat : l'altitude zéro n'est pas partout la même.

Sur les planètes rocheuses, difficile de parler d'un niveau "de la mer". Oui, mais rien n'interdit d'en inventer une... virtuelle ! "Sur Mars, on a défini une mer artificielle", explique François Forget du CNRS. Artificielle, certes, mais dont la surface est tout aussi irrégulière que si elle était réelle. Pour accomplir ce tour de passe-passe, les scientifiques ont mesuré la gravité martienne grâce à la sonde Mars Global Surveyor, qui a tourné dix ans autour de la planète.

Par chaque point situé sur une droite partant du centre de la planète passe un géoïde virtuel. Restait à en choisir un comme référence zéro : c'est le géoïde par rapport auquel, à l'équateur, la moyenne des altitudes qui le dépassent est égale à la moyenne des profondeurs qu'il recouvre. Cette méthode de calcul de l'altitude vaut pour la Lune, Mercure ou Vénus, cartographiées en détail. Au point qu'ont pu être mesurés sur Mars les 21 km d'altitude du plus grand volcan du système solaire, Olympus Mons.

A.D. - SCIENCE & VIE > Juillet > 2011

Le plus Vieux Volcan du Système Solaire

On savait les volcans de Mars anciens. Ils le sont encore plus que prévu !
Vue en perspective par la sonde Mars Express d'une partie de la region de Thaumasia (->).

Une équipe internationale a analysé les images des sondes Mars Odyssey, Mars Global Surveyor, Mars Express, Mars Reconnaissance Orbiter, et même celles de Viking. Elle a ainsi découvert 34 nouveaux volcans hauts de 2000 à 3000 m et larges de 50 à 100 km dans l'hémisphère Sud de la planète rouge. Plus précisément, sur les hauts plateaux de Thaumasia (entre 10 et 40° S), datant du Noachien (entre 4,5 et 3,8 milliards d'années).

D'après les cratères d'impact et les lits de rivières dénombrés sur les photos haute résolution, ces volcans dateraient de 4 milliards d'années. Ce sont les plus anciens volcans identifiés à ce jour dans le Système solaire.

CIEL & ESPACE > Juin > 2010

Glissement de Volcans sur Mars

Le volcanisme qui a formé le plateau de Tharsis a commencé dans l'hémisphère sud de Mars. Ensuite, il a évolué jusqu'à son point actuel dans l'hémisphère Nord : le volcan Olympus Mons. Sur Mars, la tectonique des plaques n'existe pas. La croûte tourne d'un seul bloc sur le manteau. C'est ainsi que s'est formé le plateau de Tharsis.

Pour quelle raison ? Parce que la croûte de la planète a glissé sur le manteau, constitué de roches chaudes, répond Shijie Zhong de l'université du Colorado (Etats-Unis). Résultat : les volcans de Tharsis sont édifiés en enfilade. Ce glissement, a priori difficile sur une planète sans tectonique des plaques, aurait été rendu possible par la nature du panache convectif à l'origine des volcans de Tharsis.

CIEL & ESPACE > Février > 2009

Le Sol de Mars s'Enrichit

La sonde Phoenix a prélevé des grains du sol de Mars grâce à la pelle qui prolonge son bras mécanique. "Le sol de Mars est du même type que celui de votre jardin, vous pourriez y faire pousser vos asperges sans problème".

Cette annonce surprenante émane de Samuel Kounaves, l'un des responsables de la mission américaine Phoenix. Propulsée en août 2007, la sonde du même nom a atterri sur Mars le 25 mai dernier. Ses objectifs : découvrir des traces d'eau et d'éléments organiques ainsi que déterminer si la planète rouge a pu héberger une forme de vie. Un échantillon de sol a été chauffé à 1000°C et changé en gaz afin d'être analysé. Première découverte : le pH, entre 8 et 9, montre que l'eau liquide a été présente sur Mars à un certain moment de son histoire. De plus, les grains du sol ont libéré de faibles volumes de vapeur d'eau, preuve qu'ils ont été en contact avec ce liquide. Des éléments qui incitent Kounaves à dire "qu'il n'y a rien dans le sol qui empêcherait la vie, il semble y être au contraire très propice".
Deuxième découverte : le sol contient des nutriments, non organiques comme du magnésium et du sodium, qui sont nécessaires à toute forme de vie. Sans affirmer qu'il y avait une vie sur Mars, Kounaves compare volontiers son sol aux vallées sèches de l'Antarctique terrien, où survivent des organismes primitifs.
La sonde Phoenix, dont des problèmes techniques risquent d'écourter la mission, n'est pas équipée pour tirer une conclusion aussi importante que l'existence ou pas de vie sur Mars. Mais début juillet, les agences européennes et américaines se sont réunies à Paris pour étudier une future mission qui sera capable de rapporter des échantillons. Plus que jamais, Mars reste un objectif.

CHOC N+110 > Août > 2008

En Direct de Mars

Des dunes de sables, des cratères traversés par de petits canyons, comme d'anciennes traces d'eau... Ce sont les dernières images de la surface de la "planète rouge", prises par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), en orbite autour de Mars depuis près de deux ans.

L'étonnante explosion de couleurs, qui évoque davantage des ouvres d'art que des observations géologiques, résulte d'une colorisation artificielle effectuée par l'université d'Arizona et la Nasa.
La sonde est équipée d'un système, nommé Hirise, qui permet de prendre et de transmettre des photos de très haute définition. Grâce à ces images, prises de 255 à 320 kilomètres d'altitude, les scientifiques peuvent identifier les différents minéraux et matières qui composent ou ont composé le sol de Mars. La formation de rigoles, dans les cratères, laisse à penser qu'il y aurait bien eu de l'eau sur la planète. Selon les analystes de l'université d'Arizona, ces reliefs sont d'ailleurs parmi les plus récents observés sur Mars. La comparaison avec les premiers cliches réalisés montre même une évolution significative. Mars, en perpétuel changement, est donc une planète "vivante". MRO devrait continuer sa mission scientifique jusqu'en novembre prochain.

CHOC N°108 > Juin > 2008

Mars Planète Vivante

On la croyait éteinte. Pas du tout ! Les clichés exceptionnels de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter révèlent que la planète rouge connaît une intense activité : geysers glacés, tempêtes, saisons... Et ces photos ne font pas qu'éclairer ses reliefs, elles retracent son histoire géologique et établissent sa météorologie quotidienne. La preuve en orbite à 300 km autour de Mars. La sonde Mars Reconnaissance Orbiter photographie la surface de la planète rouge avec une résolution inégalée jusqu'à présent.

À cette résolution, on voit quasiment les choses comme un géologue sur le terrain", s'enthousiasme David Baratoux. Ce spécialiste des surfaces planétaires à l'université Paul-Sabatier, à Toulouse, fait défiler sur son écran les images époustouflantes prises par la toute dernière sonde martienne, Mars Reconnaissance Observer (MRO). Des images qui sont en train de bouleverser l'idée que l'on se faisait de la planète rouge : "Avant, on voyait Mars comme une planète éteinte. Mais petit à petit, on se rend compte qu'elle a une activité éolienne, des saisons, il y gèle, des geysers y éclatent, il y a même peut-être une activité volcanique et sismique", énumère-t-il.

QUINZE FOIS MIEUX QUE SON PRÉDÉCESSEUR

Lancée en août 2005, MRO a atteint Mars au bout de sept mois de voyage et 500 millions de kilomètres. Après quelques mois pour se caler sur son orbite (entre 250 et 316 km d'altitude) et régler ses instruments, ses premières images sont arrivées le 29 septembre 2006. Depuis, ce sont des dizaines de photos, déclenchées à distance par des scientifiques de l'université d'Arizona, qui tombent chaque jour. De quoi exprimer les reliefs de la surface martienne, cartographier les minéraux, affiner l'histoire géologique de la planète, détecter des poches d'eau ou de glace dans le sous-sol, étudier ladistribution de l'eau et de la poussière dans l'atmosphère, et enfin obtenir des relevés météorologiques quotidiens.
Il faut dire que la sonde américaine est bâtie autour d'un gros télescope, la caméra HiRISE, qui atteint une résolution exceptionnelle de 20 cm par pixel, soit quinze fois mieux que celle de son aînée, Mars Global Surveyor. On aperçoit ainsi des cailloux d'un mètre de diamètre invisibles avant. "Avec MRO, on est au maximum de ce que l'on peut faire sans se poser, jamais une mission n'ira au-delà", assure David Baratoux. Sans compter que la sonde offre aux géologues-astronomes deux autres instruments précieux : le radar européen ShaRad, qui sonde jusqu'à 1 km sous la surface, avec une résolution inégalée de 15 m, et dévoile les couches successives de sédiments ou de glaces qui se sont déposées dans les plaines et sur les calottes polaires. Un précieux regard sur l'histoire géologique récente de la planète, complété par les analyses du spectromètre CRlSM, qui permet d'identifier les minéraux comme l'olivine des roches volcaniques, ou l'argile sédimentée au fond des lacs... Quant aux autres instruments embarqués, ils se consacrent à la météorologie. <- Fond de la calotte nord .
- Pour l'instant, MRO n'a pas trouvé le 'smoking gun', commente Nicolas Mangold, géologue extraterrestre à l'université Paris-Sud, et utilisateur régulier des images de la sonde. Traduisez : pas de découverte renversante, comme de l'eau liquide... "Mais voir la surface de plus près nous permet déjà d'affiner nos connaissances. Et ce qui va être intéressant d'ici un an ou deux, ce sera d'observer les changements sur venus. C'est là où on verra à quel point la planète est active, et à quelle vitesse les phénomènes atmosphériques (vents, dépôts de glaces, etc.) la font évoluer." En attendant, l'oil acéré de MRO va aider les scientifiques de la Nasa à trouver des sites d'aterrissage appropriés pour les futures missions.

Antoine Debroise - SCIENCE & VIE > Décembre > 2007

Les Taches Martiennes proviennent de Geysers

Des geysers crachant un mélange de gaz carbonique et de poussières noires seraient bien à l'origine des taches sombres qui se forment sur la calotte glaciaire du pôle sud de Mars tout au long du printemps martien.

L'équipe de chercheurs américains qui avait proposé cette explication dès 2000 vient d'en apporter la confirmation à partir de l'étude des mesures infra-rouges et visibles de la sonde américaine Mars Odyssey. La calotte serait responsable d'un effet de serre conduisant à la fonte de la glace en contact avec le sol et à la formation de poches de gaz carbonique emprisonnées. En s'échappant à la manière d'un geyser par les fissures de la calotte, le gaz emporterait avec lui une partie du sol constitué de poussière noire. Sous l'effet du vent celle-ci se déposerait à la surface de la glace, donnant naissance à ces traînées sombres, longues de plusieurs centaines de mètres. Reste à comprendre pourquoi ce phénomène se perpétue tout au long de la saison, alors qu'une étude française, parue simultanément, montre que l'effet de serre devrait être stoppé par l'accumulation de poussière sur la glace. Une poussière, observée par la sonde européenne Mars Express, apportée par les geysers mais aussi par les tempêtes de sable qui balayent la planète en cette saison.

Er.H. - SCIENCE & VIE > Octobre > 2006
 

   
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