Les vents du haboob, nom donné à ce phénomène météorologique, ont balayé le désert et soulevé les particules sableuses pour créer un mur de sédiments particulièrement menaçant qui finira par recouvrir la Ville. Les écoles et les aéroports de Riyad ont été fermés en raison du manque de visibilité, et les habitants contraints de limiter au maximum leurs déplacements. Quand la nature se fâche, personne ne peut lui résister !
Ce 26 juin, son passage à entrainé des pluies diluviennes, des inondations et au moins deux incendies qui ont privé 8000 foyers d'électricité.
Rapidement dépêchés sur place, 500 pompiers ont réussi à contenir les flammes, évitant ainsi des pertes humaines. Le sinistre a démarré dans le camp militaire de Carpiagne, situé entre Cassis et Marseille, lors d'un exercice de tirs à balles traçantes. En raison de leur effets incendiaires, ces munitions sont interdites dans la région du 1er mai au 1er novembre. Responsable de l'exercice, un adjudant du régiment étranger de la légion d'Aubagne a été suspendu de ses fonctions par sa hiérarchie, qui a reconnu qu'il s'agissait d'une "faute professionnelle". Le sous-officier, qui s'est dit "anéanti" par l'ampleur des risque des poursuites pour destruction de biens par violation délibérée d'une obligation de sécurité et violation des consignes de sécurité. Les Marseillais, eux, peuvent souffler...
Aux environs de 5 heures du matin, les rives du lac Concordia, un site prisé pour la baignade, la plongée et la navigation, se sont effondrées sur plusieurs centaines de mètres. Une maison a été entièrement engloutie, une autre partiellement détruite et une route a été ensevelie. Les opérations de secours, rendues extrêmement difficiles du fait de la nature instable du terrain composé d'un mélange de sable, d'argile et de vase, n'ont pas permis de retrouver les trois disparus.
Heureusement, l'établissement a été évacué avant son effondrement. Mais les raffales de vent et les pluies diluviennes ont fait 500 morts sur l'île, selon un premier bilan. Marokot aura également de lourdes conséquences sur le plan économique et aggravera la récession qui touche Taïwan. Le président Ma Ying-jeou, fortement critiqué pour la lenteur des secours, a dû présenter des excuses publiques, reconnaissant que les autorités auraient pu réagir plus vite.
SÉCHERESSES AU KÉNYA Les jeunes bergers Turkana arpentent le sol brûlé de leur village de Gakong à la recherche d'une ressource bien plus précieuse que l'or : l'eau. L'absence presque totale de précipitations, pour la quatrième année consécutive durant la saison des pluies, éprouve durement le Kenya. Le pays traverse sa pire sécheresse depuis 1969. Les regions du nord où vivent les Turkana, mais aussi d'autres tribus de bergers semi-nomades comme les Somali ou les Pokot, sont les plus touchées. Des rivières qui étaient des oasis lors des périodes sans pluie se retrouvent à sec pour la deuxième ou troisième fois en 10 ans. Les Turkanu doivent creuser la terre, parfois jusqu'à 10 mètres de profondeur, pour trouver de l'eau. Les pâturages rétrécissent de jour en jour et sont devenus une source de conflit. Ceux qui ont un coin de terrain alimenté en eau le défendent les armes à la main. Les animaux sont les premières victimes : la terre est jonchée de carcasses de vaches, de chèvres ou de dromadaires... Sans troupeau, les bergers gagnent les villes ou les camps de réfugiés à la recherche d'un moyen de subsistance.
Pour les climatologues, cette sécheresse est due au réchauffement de la planète. À la veille de la conférence de Copenhague sur le climat, en décembre, la Banque mondiale a rendu son rapport annuel dans la capitale du Kenya, Nairobi. L'Institution a souligné que les changements climatiques accroitront le fossé entre riches et pauvres. Elle exhorte les pays industrialisés a s'engager sur des "objectifs stricts" de réduction de gaz carbonique.
Suite à 72 h de pluies torentielles, un millier de maisons sont sous les eaux dans la zone urbaine d'Atlanta. Ici, la banlieue résidentielle de Mableton. Vue du ciel, Mableton n'est plus qu'un alignement de toits gris à la surface des flots. Nous sommes le 22 septembre, et pendant trois jours, des pluies torrentielles ont englouti cette banlieue résidentielle située a l'ouest d'Atlanta, la capitale de la Géorgie. En fait, toute la région baigne dans une marre de boue. Le fleuve Chattahoochee est sorti de son lit, de nombreux ruisseaux ont gonflé jusqu'à atteindre la taille de rivières. Certains canaux, qui innervent la zone urbaine d'Atlanta, ont monté de 5 mètres... Rien d'étonnant donc à ce que les eaux aient noyé un millier de maisons, emporté voitures et mobil-homes, détruit plusieurs ponts et coupé des portions de routes. Pour les climatologues, c'est la crue du siècle. Le déluge a fait neuf morts. Le 23 septembre, alors que l'eau se retire et que les secouristes se déplacent en canoë, 30.000 foyers restent sans électricité. Les premières estimations évaluent le sinistre à 250 millions de dollars. Le gouverneur de l'État, Sonny Perdue, a déclaré l'état d'urgence dans 17 comtés et en a appelé à Barack Obama pour recevoir une aide fédérale.
L'aube qui se lève sur Sydney le 23 septembre a des allures de fin du monde. La ville est noyée dans un halo rougeoyant. Le port où se dresse d'habitude le célèbre opéra a disparu dans un épais manteau de poussière. Du jamais vu ! La population inquiète se rue sur les sites d'information pour comprendre. Il s'agit d'une tempête de sable, la pire depuis les années 1940. À mesure que le soleil monte dans le ciel, le brouillard devient orange, jaune puis gris pâle. La pollution atteint des niveaux records. La visibilité est limitée à quelques mètres. Le trafic aérien est arrêté ainsi que la navigation des ferries. Durant la nuit, le vent retombe. Sydney se réveille dans un air cristallin. Ce n'était pas la fin du monde, mais il faut nettoyer la cité couverte d'un monceau de poussière.
Les trois dernières rangées de bancs ont basculé dans la brèche. Heureusement, il n'y avait aucun fidèle en train de prier quand le sol de l'église San Carlo s'est écroulé. Le sinistrre aurait été provoqué par un glissement de terrain qui a également entraîné un affaissement de la chaussée dans une petite artère proche (ci-contre) et l'effondrement du plancher d'une habitation. Les autorités ont fait évacuer cinq immeubles dans la zone pour prévenir de nouveaux dommages alors que les services d'investigation tentaient de déterminer les causes du désastre. Aucune victime n'est à déplorer. Quelques jours plus tard, le 2 octobre, un autre glissement de terrain à Messine, en Sicile, sera responsable de la mort de 35 personnes.
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