Les Écoréfugiés, les Déplacés Climatiques

L'Archipel des Tuvalu sauvé des Eaux ?

G.L. - GEO N°481 > Mars > 2019

Les Réfugiés Climatiques dans le Monde

NATIONAL GEOGRAPHIC N°186 > Mars > 2015

D'où Partiront les Réfugiés Climatiques dans le Monde ?

SCIENCE & VIE JUNIOR N°397 > Juin > 2014

Le Climat est la Première Cause des Déplacements de Populations

En 2012, 32,4 millions de personnes dans le monde ont dû fuir leur maison à la suite de catastrophes naturelles, selon l'Observatoine des situations de déplaoment interne (IDMC), à Genève.

C'est deux fois plus que pour l'année 2011... mais, bien moins qu'en 2010 (42,3 millions de déplacés). Difficile dans ces conditions de dégager une tendance fiable sur ce phénomène. Les variations d'une année sur l'autre s'expliquant par la survenue, imprévisible, de mégacatastrophes entraînant le déplacement de plusieurs millions de personnes.
Seule constance, l'essentiel des déplacements forcés de population est causé par des catastrophes climatiques, au premier rang desquelles les inondations. En 2012, elles ont causé le déplaoment de 9,1 millions de personnes en Inde, et de 6,1 millions au Nigeria. Pour Clare Spuirell, directrice par intérim de l'IDMC, "ces données montrent que les pays pauvres sont disproportionnellement affectés par les catastrophes naturelles. Les risques sanitaire et sécuritaire augmentent d'autant plus que les populations touchées par ces catastrophes sont déjà vulnérables car elles vivent dans des zones aux climats politique, économique, et social, instables".

143,9 millions de personnes ont été déplacées entre 2008 et 2012.
98 % des personnes déplacées vivent dans des pays en développement.
776.000 personnes ont été déplacées aux États-Unis par l'ouragan Sandy.

J.H. - SCIENCE & VIE > Juillet > 2013

42 millions de déplacés climatiques en deux ans en Asie-Pacifique

Mumbai, 2009 : REUTERS/ARKO DATTA. Les catastrophes liées à des évènements climatiques ont déplacé plus de 42 millions de personnes en Asie-Pacifique ces deux dernières années, a indiqué la Banque asiatique de développement (BAD) dans un rapport publié mardi 13 mars.

"L'Asie-Pacifique est la zone la plus sujette aux catastrophes naturelles, que ce soit en termes de nombre absolu de catastrophes ou de populations touchées", selon le document. Environ 31,8 millions de personnes dans la région ont été déplacées par des typhons, sécheresses et autres évènements météorologiques extrêmes en 2010, une année particulièrement dure, marquée notamment par des inondations massives qui ont forcé dix millions de Pakistanais à fuir. Quelque 10,7 millions d'autres ont subi le même sort en 2011, a ajouté la Banque, mettant en garde contre une multiplication de ces catastrophes avec le changement climatique.
Selon la BAD, la région compte six des dix pays du monde les plus vulnérables au changement climatique, avec le Bangladesh et l'Inde aux deux premières places, sur une liste qui compte aussi le Népal, les Philippines, l'Afghanistan et la Birmanie. "Les gouvernements ne devraient pas attendre pour agir. En prenant des mesures maintenant, ils peuvent réduire la vulnérabilité, renforcer la résistance, et utiliser les migrations comme un outil d'adaptation plutôt que de les laisser devenir un acte de désespoir", a déclaré le vice-président de la BAD dans un communiqué. Selon la Banque, la région Asie-Pacifique aura besoin de 40 milliards de dollars (environ 30 milliards d'euros) par an dans les quarante prochaines années pour s'adapter au changement climatique.

LEMONDE.FR avec AFP > 13 Mars > 2012

42,3 Millions d'Écoréfugiés en 2010 dans le Monde

42,3 millions. C'est le nombre de personnes déplacées dans le monde en 2010 à la suite de catastrophes naturelles, d'après le centre de surveillance des déplacements internes (IDMC).

93 % de ces migrations forcées sont liés à des catastrophes météorologiques, en particulier des inondations (Chine, Pakistan) et des tempêtes (Inde, Vietnam). Les tremblements de terre du Chili et d'Haïti ont aussi fortement contribué à ce chiffre.

E.A. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2011

Réfugié Climatique Achète Terres d'Accueil

Les 380.000 habitants des Maldives veulent acheter des terres d'exil avec l'argent actuel du tourisme.

"Sur nos îles, nous n'avons pas le pouvoir de stopper le changement climatique, aussi nous devons acheter une terre d'accueil quelque part, une assurance contre la catastrophe à venir". Élu en octobre dernier, le nouveau président des Maldives Mohamed Anni Nasheed, 41 ans, a immédiatement tiré les conséquences de la situation des 1192 îles et atolls de l'archipel de l'océan Indien : 80 % du pays est à moins d'un mètre au-dessus du niveau de la mer et le point culminant ne dépasse pas 2,4 m. La montée des eaux provoquées par le réchauffement climatique devrait rayer les Maldives de la carte d'ici à la fin du siècle.
L'idée de Mohamed Anni Nasheed ? Créer un fonds souverain abondé par une industrie du tourisme qui attire tous les ans 500.000 visiteurs et produit plus d'un milliard de dollars de revenus. Une partie de cet argent servira à acheter des terres où pourront s'installer les 380.000 habitants. Où ? On l'ignore encore. L'lnde et le Sri Lanka sont privilégiés pour des raisons de proximité culturelle, mais l'Australie pourrait aussi faire l'affaire en raison de l'abondance de l'espace disponible. Cependant, le but premier du nouveau président est d'alerter l'opinion mondiale sur une menace qui peut sembler encore bien lointaine, mais va provoquer d'immenses mouvements de population. Selon Robert Nicholls, professeur à l'université de Southampton (Angleterre) et ex-membre du Groupe intergouvernemental d'études sur le climat (Giec), au moins 50 millions de personnes vivent déjà sur des terres qui risquent d'être inondées par la mer, dont le niveau devrait s'élever de 9 à 88 cm d'ici à 2100, selon les modèles du Giec. Avec une hausse de 50 cm, le chiffre double. À près d'un mètre, le Bangladesh perdrait 18 % de son territoire surpeuplé.
Quel statut pour ces futurs déplacés ? Le seul texte international sur les réfugiés, adopté en 1951, concerne les personnes persécutées pour leurs opinions. La définition des réfugiés climatiques est très discutée. Pour les considérer comme tels, il faudra être certain que le déplacement est provoqué par les modifications irréversibles de l'environnement. Or, certaines victimes ne sont pas obligées de quitter définitivement leur pays, et peuvent y revenir une fois la catastrophe passée, par exemple les agriculteurs du Sahel frappés par la sécheresse. Ou les habitants de la Nouvelle-Orléans, après le cyclone Katrina. Faute de reconnaissance internationale, la mesure prise par le président des Maldives apparait visionnaire : mieux vaut compter sur ses propres forces, et surtout sur ses richesses actuelles. De nombreux peuples n'en ont pas les moyens.

50 millions de personnes devront quitter leur foyer pour des causes environnementales (sécheresses, inondations) dés 2010, selon l'ONU.
Actuellement, 450 millions de personnes habitent à moins de 5 km des côtes, 320 millions vivent à moins de 5 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les îles les plus menacées : Marshall, Kiribati, Fidji, Tuvalu, Tonga (Pacifique), Bahamas (Atlantique) et Maldives (océan lndien). Les mégalopoles en danger : Lagos (Nigeria), Calcutta (Inde).

L.C. - SCIENCES ET AVENIR N°743 > Janvier > 2009

L'ONU prévoit 50 Millions d'Écoréfugiés d'ici à 2010

Désertification, déforestation, montée du niveau des mers... La dégradation de l'environnement pourrait forcer jusqu'à 50 millions de personnes à s'exiler d'ici à 2010, selon l'université des Nations unies.

Parmi les zones à risque, le désert de Gobi (Chine) dont l'avancée menace des villages, les sols cultivables turcs, victimes de l'érosion, la moitié des terres irriguées d'Egypte qui se salinisent, ou encore l'île de Shishmaref, en ALaska. Là-bas, le réchauffement fait fondre le permafrost, condamnant les Inuits au départ... L'ONU planche sur un statut de "réfugiés environnementaux", qui permettra de préciser les responsabilités engagées.

F.H. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2006
 

   
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