La Terre devrait connaître un réchauffement en dents de scie sur les dix prochaines années. Le réchauffement devrait être freiné entre 2014 et 2019. Certaines régions pourraient même se refroidir (en bleu).

C'est ce qui ressort des prévisions de Judith Lean (Naval Research Laboratory, Washington) et David Rind (Nasa Goddard Institute, New York), qui prennent en compte divers facteurs influant sur la température globale, comme les activités solaire, volcanique, humaines, ou les phénomènes climatiques tel El Nino.

Résultat ? Entre 2009 et 2014, la Terre se réchaufferait de 0,15°C, soit une hausse supérieure de 50 % aux prévisions du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Mais entre 2014 et 2019, les températures n'augmenteraient que de 0,03°C, principalement à cause de la baisse attendue du rayonnement solaire. Une situation comparable au faible réchauffement enregistré entre 2002 et 2008. Par ailleurs, la hausse des températures ne serait pas uniforme : l'ouest de l'Europe connaîtrait ainsi l'augmentation la plus importante (environ 1°C sur 10 ans), tandis que la côte ouest de l'Amérique du Sud et l'est du Pacifique se réchaufferaient le moins. Des prévisions à court terme qui seront faciles à vérifier.

Le dernier rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) fait froid dans le dos.

0n y apprend que, au rythme actuel, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient augmenter de 52 % d'ici à 2050. La pénurie d'eau touchera 4 Milliards d'individus en 2030, année qui verra la pollution de l'air multiplier par deux, voire quatre, les décès prématurés.
Cependant, tout espoir n'est pas perdu. Selon ce même rapport, il suffirait de consacrer 1 % seulement du PIB mondial, d'ici à 2030, à la mise en ouvre d'actions ciblées (quotas de pêche plus stricts assortis d'aides aux pêcheurs, taxe carbone, développement de biocarburants produits à partir de biomasse résiduelle) pour réduire les émissions des principaux polluants atmosphériques de un tiers environ.

Et de conclure : désormais, croissance économique et protection de l'environnement ne peuvent plus aller l'un sans l'autre.