Le changement climatique aura un impact sur le risque dïnondation très différent selon les régions du monde.

30 % d'augmentation du débit des rivières est prévue dans les zones où les crues vont être plus fréquentes.
20 ans, c'est la fréquence des retours des crues d'intensité centennale pour le Rhin en 2100.
1,2 % de la population sera inondée chaque année, contre 0,1 % aujourd'hui.

C'est ce qui ressort des travaux de Yukiko Hirabayashi et de son équipe (université de Tokyo, Japon), qui viennent de dresser une carte de la fréquence des crues à l'horizon 2100. D'après cette étude, 42 % des surfaces continentales risquent d'être plus souvent inondées qu'aujourd'hui, et seulement 18 % moins souvent. L'incertitude règne sur les 40 % restants. L'Asie du Sud-Est, l'Afrique centrale, et l'Amérique latine seront en première ligne : dans certaines zones, des crues jusqu'ici observées une fois par siècle seraient susceptibles de se produire tous les deux à cinq ans !

À l'inverse, dans une grande partie de l'Europe et dans le centre des États-Unis, ces crues qualifiées aujourd'hui de centennales ne devraient plus se produire que tous les 125 à 1000 ans. Les chercheurs ont également évalué le rapport entre la hausse de la température moyenne du globe et le nombre de personnes exposées au risque d'inondation : une augmentation de 2°C à 4°C d'ici à 2100 ferait de 27 à 63 millions de victimes potentielles des caprices des fleuves.