Vivre sur une Planète Plus Chaude |
Réchauffement : les Chiffres qui Dérangent |
Les Effets attendus du Réchauffement |



COMMENT ÇA MARCHE N°66 > Décembre > 2015 |
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SCIENCE & VIE JUNIOR N°324 > Septembre > 2016 |







NATIONAL GEOGRAPHIC N°194 > Novembre > 2015 |
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Le Charbon est Bon pour le Réchauffement |
Comment expliquer le faible réchauffement global enregistré entre 1998 et 2008 ? Par un boom de la consommation de charbon dans le monde, surtout en Chine, répond Robert Kaufmann, de l'université de Boston (États-Unis).
Celui-ci est parvenu à reproduire fidèlement l'évolution des températures mesurées pendant cette période en prenant en compte les facteurs naturels (El Nino/La Nina, cycle solaire, volcanisme) et l'avtivité humaine. Et si les émissions de CO2 dans l'atmosphère ont fortement augmenté, celles de dioxyde de soufre, issues de la combustion du charbon aussi ! La Chine a aussi doublé sa consommation de charbon entre 2003 et 2007. Or, le dioxyde de soufre a un effet refroidissant sur les climat : il forme des aérosols qui bloquent les rayons du Soleil et influent aussi sur la formation et la durée de vie des nuages. Les effets opposés du soufre et du CO2 se seraient donc en partie contrebalancés. Ce phénomène expliquerait aussi une précédente pause dans le réchauffement, entre les années 1940 et 1970. Les efforts de réduction des émissions de soufre décidés à l'époque pour limiter les pluies acides s'étaient ensuite accompagnés d'une remontée des températures. Un rebond similaire devrait survenir dans les prochaines années puisque les effets néfastes de ce gaz ont abouti à des normes de qualité de l'air plus strictes.
B.B. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2011 |
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Là où il y a Irrigation Intensive, le Réchauffement est Atténué |
La multiplication par cinq des surfaces irriguées au cours du siècle dernier s'est accompagnée d'un refroidissement des zones concernées. En rafraîchissant l'air, l'irrigation aurait compensé une hausse des températures de 3°C dans le nord-ouest de l'Inde.
"L'énergie émise par le Soleil est utilisée soit pour réchauffer le sol et l'air, soit pour produire de l'évaporation, explique Michael Puma, Climatologue de l'université de Columbia (États-Unis). L'irrigation augmentant la quantité d'eau disponible, il y a plus d'évaporation, donc moins d'énergie pour chauffer l'air ambiant. De ce fait la température est moins élevée au-dessus des terres irriguées qu'au-dessus de celles qui ne le sont pas". Si ce phénomène était connu, l'étude de Michael Puma est la première à en mesurer l'évolution au cours du siècle. Grâce à des modèles climatiques, le chercheur a simulé les modifications de l'évaporation, de la couverture nuageuse, des températures et des précipitations qui ont découlé de l'accroissement des surfaces irriguées entre 1902 et 2000.
Résultat ? Un effet significatif de l'irrigation sur le climat se fait sentir à partir des années 1950. Dans le nord-ouest de l'Inde, c'est jusqu'à 3°C qui ont été perdus, masquant, voire compensant, les effets du réchauffement climatique. Au sud-est du continent en revanche, ce refroidissement a réduit l'écart de température entre mer et terre, ce qui a affaibli la mousson et provoqué une augmentation de température !
C.H. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2010 |
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Les Pluies Acides Réduisent Peut-être l'Effet de Serre |
C'est un effet surprenant de la pollution industrielle à l'origine des pluies acides : en produisant du fer sous une forme assimilable par la micro-flore marine, elle pourrait augmenter la quantité de CO2 piégé dans les océans, et donc modérer l'effet de serre ! Le fer contenu dans les pluies acides industrielles pourrait stimuler la croissance du phytoplancton, qui pompe le CO2.
En simulant des nuages pollués, le chimiste Zongbo Shi (université de Leeds, Royaume-Uni) a montré que, soumis à des variations d'acidité, le fer contenu dans les poussières en suspension se recombine en particules de l'ordre du nanomètre (milliardième de mètre), réputées assimilables par le phytoplancton. Le chercheur a retrouvé ces nanoparticules dans des poussières qui ont vraisemblablement séjoumé dans des "nuages acides". Or, le fer est une denrée rare dans les océans : sa carence a la particularité de limiter la croissance du phytoplancton. Les nanoparticules apportées à la faveur des précipitations favoriseraient donc le développement de ces organismes, qui pompent le CO2 de l'atmosphère pour fabriquer leur propre matière vivante. Reste à tester l'impact réel des nanoparticules de fer sur cette "pompe biologique". Mais à ceux qui seraient tentés d'y voir un outil de régulation du climat, Stéphane Blain (CNRS) rappelle que "la fertilisation artificielle des océans par le fer n'est pas un procédé d'ingénierie climatique crédible".
V.E. - SCIENCE & VIE > Décembre > 2009 |
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Les Sécheresses Menacent le Puits de Carbone Amazonien |
Les arbres morts lors de l'épisode d'intense sécheresse qui a frappé l'Amazonie en 2005 libéreront à terme 5 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Soit l'équivalent des émissions annuelles de CO2 des Etats-Unis !
Ce résultat alarmant a été obtenu par une équipe internationale de 68 scientifiques dirigée par Oliver Phillips de l'université de Leeds (Grande-Bretagne), dans le cadre du réseau pour l'inventaire des forêts amazoniennes (Rainfor). Pour évaluer l'impact sur le bilan de carbone de cette sécheresse exceptionnelle, les chercheurs ont analysé en 2005 les taux de croissance et de mortalité des arbres dans une cinquantaine de sites, et les ont comparés à des données antérieures couvrant un quart de siècle.
Si la quantité de carbone stockée dans les forêts tropicales d'Amazonie n'avait cessé d'augmenter jusque-là, l'étude démontre que l'importante mortalité et le ralentissement de la croissance des arbres enregistrés en 2005 ont provoqué une inversion de tendance. Au-delà de cet épisode historique, les scientifiques s'inquiètent des prévisions des modèles climatiques, qui entrevoient une intensification des sécheresses dans cette région au cours du XXIe siècle. "Nos travaux suggèrent que le rôle actuel de puits de carbone joué par la forêt tropicale humide pourrait s'inverser", explique Damien Bonal, de l'Inra à Kourou, ayant participé à l'étude. La forêt deviendrait alors une source de dioxyde de carbone pour l'atmosphère. Un de nos plus efficaces alliés dans la lutte contre le réchauffement climatique se retournerait contre nous.
S.A. - SCIENCE & VIE > Mai > 2009 |
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Le Blanc Limiterait le Réchauffement |
Ralentir la hausse des températures serait à portée de pinceaux !
D'après Hashem Akbari, du Lawrence Berkeley National Laboratory (Californie), repeindre en blanc les toits et les routes des villes à l'échelle mondiale permettrait de compenser l'équivalent de 44 milliards de tonnes de CO2. Et ce, sur le principe bien connu que les couleurs claires, absorbant moins de radiations solaires, emmagasinent moins d'énergie - et donc moins de chaleur - que les couleurs sombres.
J.G. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2008 |
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Le Réchauffement fait Progresser les Déserts |
Les déserts subtropicaux sont-ils amenés à s'étendre ? Perturbés, les jet-streams augmentent la surface des déserts.
C'est l'inquiétude de météorologues américains des universités de l'Utah et de Washington, qui ont étudié l'évolution sur les 27 dernières années de la température moyenne de l'air dans la troposphère, zone qui s'étend de la surface du globe jusqu'à 10 km d'altitude, où la majorité des phénomènes météorologiques trouvent leur origine.
Les mesures réalisées par divers satellites révèlent une augmentation globale de la température de 0,5°C par rapport à 1979. Le réchauffement est plus marqué aux latitudes tropicales : il y modifie la circulation des jet-streams, ces courants rapides qui circulent à haute altitude d'ouest en est et naissent à la frontière entre masses d'air tropicales chaudes et masses d'air polaires froides.
Les jet-streams se seraient déplacés de 100 km vers les pôles dans chacun des hémisphères. Comme ces courants déterminent la position en surface des régions désertiques subtropicales (Sahara, désert du Khalahari, désert australien...), celles-ci pourraient donc progresser d'autant, et atteindre des zones à fortes densités de populations.
B.B. - SCIENCE & VIE > Août > 2008 |
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Le Transport Maritime est l'un des Plus Polluants |
1,12 milliard de tonnes : c'est la quantité de CO2 émise chaque année par les navires marchands, selon un rapport des Nations unis. Soit le double des estimations précédentes !
Cette nouvelle évaluation découle d'un mode de calcul plus précis qui prend en compte la quantité et la qualité de carburant vendu aux cargos, le type de moteurs, et le temps passé en mer. Avec 4,5 % des émissions globales de gaz à effet de serre, l'inclustrie maritime se place donc en cinquième position des secteurs les plus polluants, loin devant l'aviation et ses 650 millions de tonnes de CO2. Et la situation ne devrait pas s'améliorer : les émissions associées au transport maritime pourraient augmenter de 30 % d'ici à 2020.
Em.H. - SCIENCE & VIE > Avril > 2008 |
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Les Humeurs du Soleil n'ont Pas d'influence sur le Climat |
Les variations de luminosité du Soleil, notamment l'apparition de taches, n'ont pas d'influence perceptible sur le climat terrestre, et ne peuvent donc être tenues pour responsables du réchauffement global.
C'est l'opinion d'une équipe de climatologues et astronomes américano-germano-suisse, coordonnée par l'Américain Peter Foukal, fondateur de la société privée Heliophysics Inc. Leur étude, fondée principalement sur les données de satellites révèle qu'au cours des trois derniers cycles solaires de onze ans, les variations d'intensité du rayonnement reçu par notre planète n'ont pas dépassé 0,07 % !
En outre, on n'enregistre aucun accroissement du rayonnement solaire sur la période considérée, alors que les quatre dernières décennies out vu la température de l'atmosphère monter de façon rapide et presque continue. Voilà qui met à mal les théories impliquant l'activité du Soleil dans le réchauffement (et réfutant, du même coup, la responsabilité humaine).
Y.S. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2006 |
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En Europe, 70 % du Réchauffement provient en fait de la Vapeur d'Eau |
La vapeur d'eau serait principalement responsable du réchauffement constaté en Europe, seuls 30 % étant imputables aux gaz à effet de serre d'origine humaine.
L'eau jouerait donc un rôle trois fois plus important que n'estimaient les modèles de simulation climatique en vigueur, explique l'équipe de physiciens dirigée par Rolf Philipona au World Radiation Center (WRC) de Davos, en Suisse. L'importance du rôle de l'eau dans le réchauffement a été mise en évidence en étudiant une anomalie : le rayonnement infrarouge en Europe centrale et de l'Est avait augmenté entre 1995 et 2002 alors que le rayonnement solaire n'avait, lui, pas bougé.
L'équipe du WRC s'était alors penchée sur le rôle des différents gaz à effet de serre. C'est en comparant l'augmentation des températures et de l'humidité sur ces mêmes période et région qu'ils ont révélé le rôle primordial de la vapeur d'eau. Certes, cette dernière était déjà connue pour être le principal gaz à effet de serre : comme les autres, elle renvoie le rayonnement infrarouge du Soleil vers la sufface du globe terrestre. Mais les travaux du WRC ont souligné des effets de "rétroaction positive". Plus la température augmente et plus l'eau s'évapore. L'atmosphère se charge donc d'autant plus en vapeur d'eau qu'il fait chaud, et ainsi de suite.
Et le phénomène est encore amplifié par un effet thermodynamique : plus l'atmosphère est chaude, plus elle peut contenir de vapeur d'eau ! Un cercle vicieux, que le WRC a permis de confirmer et de quantifier à l'échelle de l'Europe.
R.N. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2006 |
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