La Déglaciation en Arctique

L'Arctique se Réchauffe






NATIONAL GEOGRAPHIC N°240 > Septembre > 2019

La Fonte de la Banquise Arctique Affiche un Triste Record

L'étendue de la banquise d'été arctique a atteint le 8 septembre dernier son niveau le plus bas depuis le début des observations satellitaires, en 1972.

Et sans doute depuis le dernier optimum climatique, il y a 8.000 ans. Selon des chercheurs de l'université de Brême (Allemagne), la glace de mer ne couvrirait plus que 4,24 millions de km², soit deux fois moins qu'en 1972.

Les estimations les plus pessimistes annoncent la fin de la banquise d'été au cours de cette décennie.

P.L. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2011

Le Tour du Pôle en Bateau

Du jamais-vu ! En septembre, les deux routes maritimes qui entourent le pôle Nord étaient ouvertes et navigables en même temps.

D'habitude, à cette période de l'année, au moins un des deux couloirs, celui du Nord-Ouest ou du Nord-Est, est complètement obstrué par les glaces. Les climatologues s'attendaient à cette double ouverture, mais elle s'est produite beaucoup plus tôt que prévu. D'où l'inquiétude des spécialistes : si ça fond si vite, la banquise pourrait disparaître en été non plus aux alentours de 2050, mais dès 2020.

F.D. - SCIENCE & VIE Junior > Novembre > 2008

La Déglaciation en Arctique bat un Record

La banquise arctique n'avait jamais autant fondu en été ! Chaque année, cette étendue de mer gelée se liquéfie en partie de mars à septembre avant de se reformer au cours de l'hiver suivant.

Le 17 août dernier marquait cependant le début d'une déglaciation record : seuls 5,26 millions de kilomètres carrés flottaient encore sur la mer arctique. Le dernier minimum avait été enregistré en septembre 2005 par les satellites de la Nasa ; la glace occupait alors 5,32 millions de kilomètres carrés. Les conditions d'ensoleillement exceptionnelles durant les mois de juin et juillet semblent avoir accéléré le processus. "La fonte est beaucoup plus rapide que l'avaient prédit les modèles théoriques" confie Marc Serreze, du National Snow and Ice Data Center de l'université du Colorado, à Boulder, qui souligne la très grande sensibilité du pôle aux changements climatiques. Jusqu'alors, le chercheur pensait que la disparition totale des glaces de mer durant l'été ne se produirait pas avant 2070. Il revoit désormais son pronostic et annonce que cela pourrait bien arriver d'ici à 2030. Or, en réfléchissant 80 % des rayons du soleil, les glaces de mer permettent de maintenir des températures très basses au pôle Nord. En leur absence, l'océan arctique absorbe plus de chaleur, ce qui pourrait affecter la circulation océanique et intensifier tempêtes et précipitations aux basses latitudes.


Les images enregistrées cette année par les satellites de la Nasa ont montré que la surface
de la banquise avait considérablement diminué entre les mois de Janvier et d'aout.

C.G. - SCIENCE & VIE > Octobre > 2007

En Arctique les Étés s'Annoncent Dégelés

Avant la fin du XXIè siècle, l'océan arctique sera totalement libre de glace en septembre. Tel est le diagnostic établi par Julien Boé et ses collègues de l'université de Californie, à Los Angeles.

Situé à la fin de la fonte estivale, le mois de septembre correspond naturellement au minimum saisonnier en terme de surface et d'épaisseur de la banquise arctique. Septembre 2007 avait ainsi marqué un minimum record depuis le début des observations par satellites. La proposition des chercheurs repose sur l'agrégation de 18 modèles climatiques et prend en compte les écarts mis en évidence entre les tendances simulées et les observations sur la période 1979-2007. La plupart des modèles climatiques sous-estimant, parfois de façon très importante, la fonte réelle de la banquise. Le verdict ? "L'estimation la plus probable obtenue par notre approche est que la glace de mer pourrait totalement disparaître en septembre autour de 2065", annonce Julien Boé. Mais, insiste le chercheur, il ne s'agit que d'une estimation, et elle présente, comme tout résultat de simulation, des incertitudes. L'une d'elles étant que les modèles climatiques sont basés sur des scénarios d'émissions de CO2 qui pourraient s'avérer caducs si des mesures de réduction d'émissions étaient prises rapidement. Ou au contraire, si les émissions continuent d'augmenter plus vite que ce que les scénarios envisageaient...

C.H. - SCIENCE & VIE > Mai > 2009

La Fonte des Glaces Arctiques Menace le Permafrost

Si la glace de mer continue de fondre au rythme observé en septembre 2007, le réchauffement des terres arctiques pourrait plus que tripler et la fonte du permafrost s'accélérer.

Tel est le constat alarmant dressé par le climatologue américain David Lawrence à partir de simulations numériques.

La fonte rapide de la glace entraîne en effet une hausse de la température de l'air jusqu'à 1500 kilomètres à l'intérieur des terres, favorisant ainsi la fonte du permafrost. Si la glace de mer fond très vite (en haut), la température continentale monte et la fonte du permafrost s'accélère. Sinon (en bas), le permafrost résistera plus longtemps.

M.S. - SCIENCE & VIE > Août > 2008
 

   
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