Les Cyclones, Tornades et Typhons |
L.-M.P. - TERRE SAUVAGE N°399 > Avril > 2022 |
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14 Septembre 2020 : L'Atlantique Envahie par des Cyclones |
V.N. - SCIENCE & VIE N°1238 > Novembre > 2020 |
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Les 10 Ouragans les plus Meurtriers |
L'HISTOIRE H.S. LES COLLECTIONS N°86 > Janvier-Mars > 2020 |
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La Terre en proie à 4 Violentes Tempêtes |
TOUT COMPRENDRE N°110 > Novembre > 2019 |
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Ouragans, Tornades, Tempêtes, c'est quoi la Différence ? |
E.H. - SCIENCE & VIE Questions N°32 > Mars-Mai > 2019 |
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Galerie Photos de Tornades |
IMAGE & NATURE N°78 > Février-Mars > 2015 |
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ÇA M'INTÉRESSE N°393 > Novembre > 2013 |
Les Cyclones sont de moins en moins Tropicaux |
Non seulement le réchauffement climatique devrait rendre les cyclones plus intenses, mais il les pousse d'ores et déjà au-delà des tropiques, selon les climatologues américains du NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration).
80 cyclones ont lieu en moyenne tous les ans.
150.000 personnes ont été victimes de Katrina (2005), Nargis (2008), Sandy (2012) et Haiyan (2013).
14 % des cyclones seulement surviennent dans l'océan Atlantique.
En étudiant les données fournies par les satellites d'observation météorologique de 1982 à 2012, ils ont constaté une remontée de leur pic d'intensité maximale vers les pôles, de près d'un demi-degré de latitude (environ 55 km) par décennie, dans chaque hémisphère. La zone où ces violentes tempêtes se déchaînent s'est ainsi élargie de plus de 300 km, excepté dans l'océan Atlantique nord et l'océan Indien nord. Attribuée aux impacts des activités humaines sur l'atmosphère, l'expansion de la ceinture tropicale montre une évolution similaire : les cellules de Hadley, ces grands courants atmosphétiques entre l'équateur et les tropiques, s'élargissent elles aussi. En influent sur les températures et les précipitations, elles pourraient aussi modifier la dynamique des cyclones. "Pour la première fois notre étude établit un lien direct entre ces deux phénomènes", avance James Kossin, de la NOAA. Si cette dérive se poursuit, de nouvelles populations côtières (en Californie, en Afrique du Sud ou au Japon) pourraient subir la fureur dévastatrice des typhons et des ouragans. À l'opposé, des régions tropicales arrosées se trouveront confrontées à des graves pénuries d'eau si ces pluies torrentielles choisissent une autre route.
D.H. - SCIENCE & VIE N°1162 > Juillet > 2014 |
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La Pollution Dope les Cyclones |
Des simulations ont enfin permis de le démontrer : le gigantesque nuage de pollution généré par la Chine intensifie jusqu'à 40 % les cyclones qui se forment dans le Pacifique Nord.
Le nuage de pollution (en gris ->) qui se forme en Asie de l'Est transporte au-dessus du Pacifique quelque 18.000 milliards de tonnes d'aérosols qui interagissent avec les cyclones.
FAITS & CHIFFRES : La pollution chinoise a 2 sources principales : la production d'électricité et le trafic routier. En Chine, l'électricité est produite à 70 % par plus de 1000 centrales brûlant la moitié de la production mondiale de charbon. Et une voiture y est vendue toutes les 2 secondes. En novembre 2013, la concentration des particules les plus dangereuses (moins de 2,5 µm) a atteint 40 fois le seuil maximal remmmandé par l'OMS.
La pollution en Chine n'est pas qu'un problème de santé publique. Non contente de favoriser les cas d'asthme et de cancers dans les métropoles chinoises, elle affecte aussi les phénomènes météo extrêmes, à une échelle qui dépasse largement les frontières de l'empire du Milieu. Des chercheurs en sciences atmosphériques à la Texas A&M University (États-Unis) viennent en effet de montrer que la pollution provenant de l'est de l'Asie - principalement des industries et du trafic automobile en Chine - a fait augmenter l'intensité des cyclones hivernaux dans le nord-ouest du Pacifique depuis le debut des années 2000, par rapport aux années 1980. Le gigantesque nuage de pollution, visible sur les images satellites au-dessus de l'est de la Chine, à une dizaine de kilomètres d'altitude, s'étend parfois sur plusieurs millions de kilomètres carrés et est notamment constitué d'aérosols (particules formées de sulfates ou de suies) issus de la combustion du charbon. Poussé par les vents d'ouest, il traverse l'océan et atteint les États-Unis en une semaine. Au cours de ce trajet, les aérosols interagissent avec les nuages de la zone cyclonique du Pacifique Nord, intensifiant l'énergie des cyclones et les précipitations associées.
LE ROLE DES AÉROSOLS : Ce lien entre pollution et météo extrême, les chercheurs l'ont établi grâce à 2 modèles informatiques. Ils ont d'abord intégré les aérosols d'origine industrielle dans un modèle de circulation atmosphérique régionale, décrivant bien la physique des nuages. À partir de ce premier modèle, ils ont pu calculer l'excés de chaleur dans les nuages aux particules polluantes. Les chercheurs ont ensuite utilisé ces résultats dans un modèle météorologique global. Verdict : par rapport a une simulation qui ne tient compte que des aérosols naturels (provenant principalement des embruns marins), l'intensité des cyclones a augmenté de 9 % dans tout le Pacifique, et jusqu'à 40 % localement.
"Ce lien était suspecté", precise Yuan Wang, qui a mené l'étude. En 2007, des observations satellites du Pacifique témoignaient déjà d'une intensité croissante des précipitations et d'une extension de la zone couverte par les cumulonimbus, les épais et turbulents nuages qui entourent l'oil d'un cyclone. La pollution asiatique avait été montrée du doigt. Mais c'est la première fois que sa responsabilité est réellement confirmée et quantifiée.
Dans les nuages, les aérosols initient la formation de gouttelettes ou de cristaux, dont ils influencent la taille, agissant sur la forme des nuages et augmentant in fine leur capacité à stocker l'énergie solaire. En envoyant de colossales quantités d'aérosols dans l'atmosphère, la pollution asiatique alimente donc en énergie les systèmes cycloniques. Et comme elle rend la condensation plus efficace - multipliant par 4 la concentration de gouttelettes -, elle entraîne aussi plus de précipitations : par rapport aux années 1980, celles-ci ont augmenté de 7 % sur l'ensemble du Pacifique, et jusqu'à 20 % le long de la zone cyclonique. "La pollution ne déclenche pas les cyclones, insiste Yuan Wang. Elle interagit avec eux". Si les volutes crachées en Chine par les véhicules et les centrales ne provoquent pas les colères du ciel, elles les rendent assurément plus redoutables.
V.E. - SCIENCE & VIE N°1159 > Avril > 2014 |
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DOSSIER POUR LA SCIENCE N°78 > Janvier-Mars > 2013 |
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La Couleur des Océans Influence les Cyclones |
Le nombre et la localisation des cyclones dépendent de la couleur des océans.
C'est ce qu'a démontré Anand Gnanadesikan (National Oceanic and Atmospheric Administration, États-Unis) en simulant l'impact d'une absence virtuelle de phytoplancton dans certaines zones du Pacifique Nord. Dépourvue de ces organismes chlorophylliens qui donnent à l'océan une teinte verte, l'eau serait bleue et plus transparente. La lumière du Soleil y pénétrerait donc plus en profondeur. Cette chaleur serait ensuite redistribuée par les courants océaniques de telle sorte que la température des eaux de surface baisserait dans les zones subtropicales et grimperait à proximité de l'équateur. Les tempêtes puisant leur énergie dans la chaleur de l'océan, le chercheur estime que la modification de sa couleur réduirait l'activité des typhons de 70 % à Taïwan et au Japon, et l'augmenterait de 20 % aux Philippines et au Viêt Nam.
S.F. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2010 |
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Les Cyclones Obéissent à une Loi Mathématique |
Analogue à la loi de distribution des séismes, elle va permettre de mieux appréhender les phénomènes cycloniques.
La fréquence et l'intensité des cyclones entretiennent une relation mathématique. Laquelle a été dévoilée par l'équipe d'Alvaro Corral, du Centre de recherches mathématiques de l'université autonome de Barcelone, qui a analysé la distribution statistique des cyclones survenus dans le monde au cours de la période 1966-2007 en fonction de l'énergie qu'ils dissipent. Celle-ci étant évaluée à partir de la vitesse des vents et la durée de vie du cyclone.
Résultat ? Les chercheurs ont découvert que, quel que soit le bassin océanique pris en compte, la distribution des cyclones suit la même loi de type puissance : la probabilité d'avoir un cyclone d'une force donnée étant inversement proportionnelle à son énergie. "Nous pouvons tracer un parallèle étroit entre les cyclones et les tremblements de terre, puisque la loi bien connue de Gutenberg-Richter de distribution des séismes", notent les auteurs de l'étude. Deux exceptions à cette loi, les cyclones les plus faibles, par manque d'observations, et les plus puissants, car leur énergie est limitée par la taille du bassin océanique. On en observe donc bien moins que ne le prédit la relation. La mise en évidence de cette loi devrait permettre de mieux quantifier la proposée est analogue à la loi réponse de ces événements extrêmes aux changements climatiques.
B.B. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2010 |
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Les Cyclones vont être Moins Fréquents mais Plus Violents |
La fréquence des tempêtes tropicales (cyclones, ouragans, typhons) devrait diminuer de 6 à 34 % d'ici à 2100.
Telle est la projection formulée par une équipe internationale de climatologues emmenés par Thomas Knutson (NOAA), sur la base de simulations numériques à haute résolution. Mais cette apparente bonne nouvelle s'accompagne d'une prévision plus alarmante : le réchauffement devrait avoir aussi pour conséquence une augmentation de 2 à 11 % de la vitesse maximum des vents. Le nombre d'ouragans de catégories 4 et 5 pourrait par exemple être multiplié par deux dans l'Atlantique. Dernier point, les précipitations associées à ces tempêtes tropicales devraient croître d'environ 20 %. Les scientifiques rappellent cependant que les incertitudes restent importantes lorsque l'on tente de faire des projections à l'échelle régionale.
G.A. - SCIENCE & VIE > Avril > 2010 |
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