La Faible Récurrence des Tsunamis empêche la Population de se Protéger

Le tsunami dévastateur du 26 décembre 2004 n'aurait connu que deux précédents au cours du dernier millénaire. La couche de sable (flèche) à l'intérieur des terres a permis de dater les tsunamis.

C'est ce que révèlent les travaux de Katrin Monecke, de la Kent State University (Ohio, États-Unis) et de ses collègues indonésiens qui retracent 1000 ans d'histoire des raz de marée dans la province d'Aceh, dans le nord de l'île de Sumatra.

Pour cela, les géologues ont étudié diverses carottes de sol et caractérisé les dépôts sédimentaires laissés par le tsunami de 2004 : une couche de sable mélangé à des fragments de sol et des débris de plantes, retrouvée jusqu'à environ 2 km à l'intérieur des terres. Et les chercheurs ont observé deux autres strates de sable plus en profondeur, qui auraient pu être charriées par une vague géante. La première, il y a environ 600 à 700 ans, et la seconde, entre 1000 et 1200 ans. Un raz de marée dans l'île de Sumatra serait donc rare à l'échelle humaine, ce qui rend difficile la préparation des populations à un prochain tsunami. Comparativement, de nombreuses vies ont été épargnées en 2004 sur l'île indonésienne de Simeulue, car les habitants, qui ont connu un tsunami en 1907, ont su interpréter les signes avant-coureurs de la vague...

G.C. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2009
 

   
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