L'Ancêtre des Vertébrés

 Papy Poisson

SCIENCE & VIE JUNIOR N°300 > Septembre > 2014

 Ce Petit Ver Marin Est l'Ancêtre des Vertébrés

C'est un petit animal fossile de 5 cm, anodin de prime abord, qui rappelle le ver ou l'anguille... Pikaia gracilens, disparu depuis plus de 500 millions d'années, a pourtant une longue histoire et une grande postérité.

Car en le décrivant pour la première fois, l'équipe des paléontologues canadiens Simon Conway Morris et Jean-Bernard Caron a prouvé qu'il était le plu sprimitif chordé connu : soit un membre du groupe dont sont issus tous les vertébrés, et donc... les mammifères ! Sa découverte remonte à 1911, dans les schistes de Burgess (Canada). Sommairement étudié, Pikaia est alors classé avec les vers. L'hypothèse de son appartenance aux chordés n'est lancée que dans les années 1970, sans réelle preuve.
C'est désormais chose faite grâce au méticuleux travail de description effectué par les paléontologues canadiens. Ils ont mis en évidence sa bouche entourée de deux petits tentacules, entre 4 et 9 paires d'appendices un peu en dessous de sa tête, ainsi que l'existence de vaisseaux sanguins et de myomères - des faisceaux de muscles. Mais surtout, ils ont pointé la présence d'un tube neural et d'une "chorde", la structure cartilagineuse qui définit l'appartenance aux chordés. Des découvertes qui ouvrent de nouvelles pistes de réflexion sur le mode de vie et surtout l'origine de ce groupe fondamental pour comprendre les animaux actuels.

E.R. - SCIENCE & VIE > Mars > 2012

 L'Ancêtre des Vertébrés Possédait un Sixième Sens

Le poisson-spatule (ici à l'état d'embryon) perçoit les champs électriques grâce à des capteurs cutanés (ci-contre), comme le faisait l'ancêtre commun des vertébrés.

Si aujourd'hui, nous percevons le monde à travers nos cinq sens, notre très lointain aïeul, lui, en posséder un sixième, que nous avons depuis perdu. Ainsi, l'ancêtre commun des vertébrés, qui vivait dans l'eau il y a 500 millions d'années, était doué d'électroréception : il savait percevoir les champs électriques, un atout pour chasser, communiquer ou s'orienter. Pour le prouver l'équipe de Willy Bemis, de l'université Cornell (états-Unis), et de Melinda Modrell, de l'université de Cambridge (Angleterre), a examiné l'histoire évolutive du poisson-spatule Polyodon spathula et de l'axolotl (une salamandre), en étudiant le développement de leurs embryons. Or, chez ces deux espèces (l'une représentant la lignée des poissons à nageoires rayonnées, l'autre celle des vertébrés terrestres), les électrocapteurs se développent sur le même modèle, à partir du tissu embryonnaire de la peau. Il s'agit donc d'un système hérité d'un ancêtre commun, et non de deux évolutions parallèles. De nos jours, si l'électroréception demeure présente chez certains descendants aquatiques, tels les requins, elle a disparu chez les reptiles, les oiseaux et les mammifères. Faut-il le regretter ? Ce sixième sens, utile dans une eau trouble ou obscurs, est peu performant à l'air libre, où la transmission des champs électriques n'est guère favorisée...

R.B. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2012

 Le Haikouichtys

Une reconstitution de Haikouichtys. Ce petit animal est intermédiaire entre les invertébrés et les vertébrés. (d'après Phillipe Janvier, Les premiers animaux, Pour la Science 300 : 20-23, 2002)

Quatre petits animaux étranges ont récemment été découverts en Chine: Haikouella, Haikouichtys, Myllokunmingia.

Ce ne sont ni des poissons ni des Céphalocordés. Datés de -530 millions d'années (donc contemporains de Pikaia, le célèbre Céphalocordé longtemps considéré comme le plus ancien représentant du groupe), ils sont entre les deux.

G.C. - SCIENCE & VIE > Décembre > 2008
 

   
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