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Le Manteau Océanique Abrite des Traces de Vie

Elles ont donné de l'oxygène à la planète en s'associant en microcolonies. Un collectivisme dont on découvre aujourd'hui les dangers pour la santé.

Des molécules d'origine biologique, (en jaune), reliques de micro-organismes, ont été identifiés dans des roches du manteau terrestre, sous l'Atlatique (->).

Affleurant au fond des océans par le jeu de la tectonique, certaines roches du manteau terrestre hydraté (les péridotites) recèlent des écosystèmes bactériens jusqu'alors insoupçonnés. Une équipe de chercheurs français et italiens dirigée par Benedicte Menez, de l'Institut de physique du globe de Paris, a en effet détecté, dans des échantillons de péridotites collectés par dragage le long de la ride médio-atlantique, du carbone organique d'origine biologique. Les chercheurs pensent que ces accumulations de carbone seraient des reliques d'écosystèmes microbiens. Comment des micro-organismes pourraient-ils vivre là, sans lumière, et donc en l'absence de toute source d'énergie photosynthétique ? Ils se nourriraient d'hydrogène, de méthane et d'hydrocarbures légers, des produits dérivés de la serpentinisation, un processus par lequel les péridotites, roches instables en présence d'eau de mer, s'hydratent. Compte tenu de la très large répartition des péridotites hydratées dans la lithosphère océanique, Bénédicte Ménez estime que ces environnements pourraient constituer le plus large habitat microbien sur Terre. Mieux encore, cela corrobore l'hypothèse selon laquelle le manteau océanique hydraté pourrait être le milieu dans lequel la vie a émergé, il y a plus de 3,5 milliards d'années.

C.H. - SCIENCE & VIE > Avril > 2012
 

   
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